La marche forcée de la Commission européenne impose aux 27 pays de l’union de revoir la politique sur la migration, des frontières et de la sécurité intérieure.
En France, le point de contact est le ministère de l’Intérieur.
Autorité de gestion : Direction générale des étrangers en France
Autorité de gestion déléguée : Direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS)
Si le niveau de sécurité de notre pays est soumis à la frange des bellicistes qui prônent la guerre contre la Russie, il ne faut pas écarter le risque d’un conflit interne. Cette menace est accrue avec le flot de migration et de l’incontrôlabilité des étrangers qui entrent en France.
Si les 280 millions de travailleurs migrants dans le monde formaient un pays ?
Le PIB produit par l’ensemble des travailleurs migrants du monde atteint 9 000 milliards de dollars.
C’est le résultat d’une étude du Boston Consulting Group, un « cousin » du cabinet McKinsey.
« la valeur totale de la migration est probablement beaucoup plus élevée car ce chiffre ne prend pas en compte l’impact économique total des migrants comme consommateurs, entrepreneurs et innovateurs ».
En 2050, les migrants produiront un PIB de 20 000 milliards.
Selon le BCG et l’OIM « Les migrations sont non seulement essentielles pour le bien-être économique futur mais représentent également une opportunité importante aujourd’hui ».
Le BCG estime que la pénurie de main d’œuvre coûte cher à l’économie : 1 000 milliards de dollars par an.
Pour le BCG, « les entreprises qui ont plus d’immigrants dans leur direction affichent une rentabilité supérieure de 15 % en moyenne ».
Avec une telle prospective, il est imprtant de comprendre que ces vagues migratoires et sécuritaires ne cesseront pas.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille à l’élaboration d’orientations politiques relatives aux “grands” secteurs de la migration avec les gouvernements de la planète.
Cette organisation de l’ONU est gérée par Amy Pope qui a été Conseillère sur la migration auprès de Joe Biden en 2021, Assistante adjointe du Président Obama et Conseillère adjointe en matière de sécurité intérieure de 2015 à 2017, et Assistante spéciale d’Obama en tant que Directrice principale de la sécurité transfrontalière de 2013 à 2015.
L’institution dispose d’un budget annuel de 3 milliards de dollars, compte 175 États membres. Les Européens et les États-Unis en sont les principaux contributeurs.
Amy Pope : « Avec les effets des conflits, de la pauvreté et du changement climatique, il y aura encore plus de travail que nous pourrons faire. » « Il faut établir des routes migratoires qui permettent aux personnes de se déplacer légalement et en toute sécurité ».
Sur 449,3 millions d’habitants au 1er janvier 2024, l’Union européenne à 27 comptait 29 millions de citoyens non européens, soit 6,4 % de sa population, selon les dernières données disponibles d’Eurostat.
En 2024, le solde migratoire, différence entre le nombre de personnes entrées et sorties au cours de l’année, était de plus de 2,3 millions de personnes pour l’UE.
Le budget proposé par l’UE pour la période 2028-2034 triple les fonds alloués à la migration, à la gestion des frontières et à la sécurité intérieure
Visuel du CFP
Le 16 juillet, la Commission européenne a proposé un nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) doté d’un budget de près de 2 000 milliards d’euros, soit 1,26 % du revenu national brut moyen de l’UE entre 2028 et 2034. Ce budget vise à doter l’Europe d’un plan d’investissement à long terme à la hauteur de ses ambitions d’être une société et une économie indépendantes, prospères, sûres et florissantes.
Le budget soutiendra les citoyens, les entreprises, les États membres, les régions et les partenaires, en mettant fortement l’accent sur la promotion de la paix, de la prospérité et des valeurs européennes dans un contexte géopolitique et économique en mutation. La décision relative au futur budget à long terme et au système de recettes de l’UE sera examinée par les États membres au sein du Conseil, la Commission ayant pour objectif de favoriser la conclusion rapide d’un accord.
Parmi les changements structurels dans les priorités politiques, l’accent est mis en particulier sur la gestion des frontières et des migrations de l’UE, ainsi que sur sa sécurité intérieure. La proposition de la Commission prévoit une augmentation considérable des fonds AMIF, BMVI et ISF, dont les subventions sont triplées. Avec les fonds supplémentaires alloués par le mécanisme thématique de l’UE pour renforcer les agences de l’UE impliquées dans ces domaines politiques, les fonds proposés s’élèvent à un total de 81 milliards d’euros.
Ces fonds seront répartis comme suit :
25,2 milliards d’euros provenant des instruments thématiques internes ;
15,4 milliards d’euros pour la gestion des frontières ;
12 milliards d’euros pour les migrations ;
11,9 milliards d’euros pour Frontex ;
6,8 milliards d’euros pour la sécurité intérieure ;
3 milliards d’euros pour Europol ;
6,7 milliards d’euros pour d’autres agences.
Le nouveau budget est destiné à permettre aux États membres de l’UE de mettre en œuvre le pacte sur la migration et l’asile, qui entrera en vigueur à la mi-2026, de numériser entièrement la gestion des contrôles aux frontières et de doter les autorités répressives de moyens modernisés pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée, tant en ligne que hors ligne, comme le prévoit la stratégie de sécurité intérieure « Protect EU » récemment adoptée.