L’ex-député Meyer Habib a révélé mardi soir sur i24NEWS avoir rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pendant près de deux heures à Jérusalem. Les discussions ont notamment porté sur l’état des relations franco-israéliennes, qu’il a qualifiées de « gravement dégradées ».
Meyer Habib a affirmé que le président français Emmanuel Macron avait exprimé le souhait de se rendre prochainement en Israël. Mais, toujours d’après lui, cette proposition aurait été écartée par Benjamin Netanyahou, estimant que « les conditions actuelles ne rendent pas une telle visite souhaitable ». Le chef du gouvernement israélien lui a également demandé de transmettre un message personnel à Emmanuel Macron, que Meyer Habib dit avoir déjà relayé.
L’ex-parlementaire a vivement critiqué la politique française, accusant Paris de « donner une prime au Hamas » en poussant les Européens à reconnaître un État palestinien. Il soutient que cette reconnaissance devrait être annoncée lors de la Conférence de New York le 22 septembre, soit « la veille de Rosh Hashana », ce qu’il juge hautement « symbolique et inacceptable ». Meyer Habib a souligné que cette initiative diplomatique de la France était « contre-productive », en ce qu’elle encouragerait le Hamas à ne pas céder, à refuser de libérer les otages et à prolonger la guerre. Il a assuré que même certains alliés arabes, comme les Émirats, ainsi que les États-Unis, s’opposeraient fermement à cette démarche. Un message politique fort, qui illustre la tension croissante entre Paris et Jérusalem, alors qu’approche l’Assemblée générale de l’ONU.
La France appelle le gouvernement israélien à revenir sur sa décision
ISRAËL-PALESTINE
DECLARATION DE M. JAY DHARMADHIKARI
REPRÉSENTANT PERMANENT ADJOINT DE LA FRANCE, CHARGÉ D’AFFAIRES A.I.
AU CONSEIL DE SÉCURITÉ
New York, 10 août 2025
Monsieur le Président
Je tiens à vous remercier d’avoir convoqué cette réunion d’urgence, que nous avons demandée avec nos partenaires européens au Conseil de sécurité. Je tiens également à remercier le Secrétaire général adjoint Miroslav Jenča et M. Ramesh Rajasingham pour leurs exposés d’aujourd’hui. Compte tenu de la gravité des dernières annonces d’Israël, nous devions tirer la sonnette d’alarme.
Comme nous l’avons déclaré le 8 août, la France condamne avec la plus grande fermeté le projet du gouvernement israélien d’étendre ses opérations militaires pour prendre le contrôle de la ville de Gaza en vue d’établir un contrôle militaire sur l’ensemble de la bande de Gaza. La France appelle le gouvernement israélien à revenir sur cette décision. Il réitère sa ferme opposition à tout plan d’occupation, d’annexion et de colonisation de la bande de Gaza et au déplacement forcé de sa population. De tels actes constitueraient d’autres violations flagrantes du droit international de la plus grande gravité, contraires aux principes fondamentaux sur lesquels repose cette Organisation et en contradiction avec l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 19 juillet 2024. Ils représenteraient également une menace pour la sécurité régionale et conduiraient à une impasse absolue.
L’extension et l’intensification des opérations militaires israéliennes dans les zones les plus densément peuplées de Gaza auraient des conséquences humanitaires dramatiques. Dans la ville de Gaza, mais aussi dans le reste de Gaza, les civils vivent déjà dans des conditions horribles. Les images d’enfants mourant de faim ou de civils pris pour cible en quête de nourriture sont insupportables.













