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FMI : monnaies numériques contre stablecoins

mardi 28 octobre 2025

Le Fonds monétaire international veut une adoption mondiale des monnaies numériques, pour s’adapter à la transformation numérique des monnaies fiduciaires. Le FMI et la Banque mondiale voient ce changement comme « très positif et puissant ». Les deux institutions internationales abondent pour les monnaies numériques des banques centrales (MNBC) au contraire des cryptomonnaies non garanties comme le Bitcoin. Le FMI ne recommande pas ces actifs de réserve et exprime des réserves et des inquiétudes concernant le marché des stablecoins, avertissant qu’il pourrait représenter des risques pour le prêt traditionnel et la stabilité financière. Dans un développement connexe, le Salvador a révisé sa loi sur le Bitcoin, rendant l’acceptation du Bitcoin volontaire afin de se conformer aux conditions du FMI pour un accord de financement de 1,4 milliard de dollars.

Si un état s’oriente vers de la cryptomonnaie, il pourra se passer de la tutelle du FMI et de ses recommandations qui ne servent qu’à maintenir les pays en voie de développement dans la dette par la dictature climatique.

Ce qui se joue avec les monnaies numériques est crucial. Le point de bascule sera de se débarrasser, une bonne fois pour toutes, de l’architecture mondialiste de la gouvernance de la monnaie.
Nos vrais maîtres sont ceux qui possèdent les leviers qui fixent les valeurs des monnaies, telle la Banque des Règlements Internationaux, qui ont été les pionniers de la bulle spéculative de la transition écologique.

Les banques centrales n’ont aucune intention de laisser des milliards de transactions aux mains des opérateurs de plateformes de paiement en ligne.

Mais il se pose un problème majeur en ce qui concerne les paiements hors ligne si une panne d’électricité advient.
Même s’il est possible d’utiliser des cartes prèpayées utilisables par des téléphones portables, l’architecture de ce système est actuellement trop difficile à implanter dans le continent africain, malgré les multiples recherches des plateformes de MNBC.

La société fintech WhisperCash propose pour environ 70 dollars un appareil alimenté par une batterie et de la taille d’une carte de crédit qui permet d’effectuer des transactions en monnaie numérique. Or ce coût peut être un frein au regard des bas revenus de certains pays africains.

La monnaie représente la liberté ultime pour chaque habitant de cette planète. Le cash a encore de beaux jours si l’on ne veut pas d’interruption d’échange.

La bataille sur ce terrain ne fait que continuer.

Paiements transfrontaliers : le FMI annonce la conception d’une plateforme révolutionnaire

Juin 2023

Le Fonds monétaire international (FMI) projette une révolution majeure dans le paysage des paiements internationaux. L’institution envisage de mettre en place une nouvelle plateforme de paiement transfrontalières, basée sur un registre unique. Cette innovation, compatible avec les Monnaies Numériques de Banques Centrales (CBDC) en gros et au détail, promet des avantages considérables.

Une plateforme censée profiter aux utilisateurs individuels et institutionnels

Avec la forte demande de conseils sur les monnaies numériques de banques centrales qu’elle a enregistrée au cours des deux dernières années, le FMI a annoncé en avril dernier qu’elle prévoit la publication d’un manuel sur les CBDC. Un document complet qui devrait permettre aux pays intéressés d’améliorer les capacités des CBDC afin d’éviter d’éventuelles fractures numériques.

L’institution envisage cette fois de créer une plateforme de paiement transfrontalier avec un registre unique dénommée « plateforme XC ». Celle-ci pourrait notamment enregistrer les transactions en monnaie numérique de la banque centrale (CBDC). C’est au cours d’une table ronde organisée en collaboration avec la banque centrale du Maroc ce 19 juin que les responsables du FMI ont présenté les grandes lignes de leur projet.

Selon Tobias Adrian, directeur du département des marchés monétaires et de capitaux du FMI, la plateforme pourrait être très utile aux utilisateurs individuels et institutionnels. Il souligne les avantages d’une telle plateforme, notamment la rapidité des transactions et les frais moins élevés. « Une partie des 45 milliards de dollars versés chaque année aux prestataires de transfert de fonds pourrait alors retourner dans les poches des pauvres » a-t-il déclaré.

Tobias Adrian a aussi coécrit une note Fintech du FMI qui présente la plateforme. « Les plateformes XC offrent un registre unique de confiance – un document représentant les droits de propriété – sur lequel des représentations numériques standardisées des réserves de la banque centrale dans n’importe quelle devise peuvent être échangées » peut-on lire dans cette note publiée le même jour.

Les autres atouts de la nouvelle plateforme

La plateforme XC devrait être facilement accessible et pourrait permettre aux institutions d’effectuer des opérations transfrontalières sans qu’elles aient forcément besoin de disposer d’un compte de réserve auprès d’une banque centrale. Elle pourrait faciliter les paiements programmés et protéger les informations personnelles des utilisateurs.

Le projet du FMI de concevoir une plateforme XC intervient dans un contexte marqué par la montée en puissance des CBDC. L’institution fait donc bien d’envisager la création d’une plateforme qui pourra s’adapter à ces monnaies numériques et qui facilitera les paiements transfrontaliers.

Coin Tribune

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