1er août (Reuters) - Vendredi, un juge américain a rejeté la demande de plusieurs grands gestionnaires d’actifs, dont BlackRock (BLK.N), visant à annuler le procès intenté par le Texas et 12 autres États dirigés par des républicains, qui accusaient ces sociétés d’avoir enfreint la loi antitrust en menant des actions militantes en faveur du climat qui ont réduit la production de charbon et fait grimper les prix de l’énergie.
Le juge fédéral texan, Jeremy Kernodle,, a accepté de rejeter seulement trois des 21 chefs d’accusation contenus dans le procès intenté par les États, qui vise également l’investisseur institutionnel State Street (STT.N). Ce procès est l’un des plus médiatisés concernant la promotion des ESG (objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Ken Paxton, procureur général du Texas, a déclaré que les trois sociétés « avaient créé un cartel d’investissement pour contrôler illégalement les marchés énergétiques des Etats Unis pour soutirer davantage d’argent aux Américains qui travaillent dur », et que « la victoire d’aujourd’hui représente une étape importante dans leur responsabilités ».
Les trois gestionnaires d’actifs ont déclaré qu’ils continueraient à se défendre contre ces accusations, Vanguard qualifiant la décision de décevante et State Street estimant que cette affaire représentait un risque pour les investisseurs et les marchés énergétiques.
« En poursuivant leur politique de désinvestissement forcé, les procureurs généraux vont à l’encontre de l’objectif d’indépendance énergétique américaine fixé par l’administration Trump », a déclaré BlackRock.
La décision du juge Kernodle, nommé par le président Donald Trump, signifie que les États peuvent faire valoir leurs arguments selon lesquels les gestionnaires d’actifs ont enfreint la loi antitrust américaine en rejoignant Climate Action 100+,un groupe d’investisseurs engagé dans la lutte contre le changement climatique, et ont utilisé leur influence en tant qu’actionnaires pour promouvoir ses objectifs.
Kernodle a toutefois rejeté les accusations selon lesquelles les gestionnaires d’actifs auraient enfreint les lois sur la protection des consommateurs de la Louisiane et du Nebraska.
Les trois sociétés ont nié toute malversation et affirmé que cette affaire a été prise de manière « prématurée ». Les thèses avancées par les États ont reçu le soutien des autorités antitrust nommées par Trump au ministère américain de la Justice et à la Commission fédérale du commerce.
L’issue du procès pourrait avoir des implications majeures sur la manière dont les sociétés, qui gèrent ensemble quelque 27 000 milliards de dollars, abordent leurs participations et leurs fonds passifs.
L’une des mesures correctives envisagées par les plaignants serait que les sociétés de fonds cèdent leurs participations dans les entreprises charbonnières, ce qui, selon BlackRock, nuirait à l’accès des entreprises au capital et entraînerait probablement une hausse des prix de l’énergie.












