Gilead a signé en 2020 des accords d’octroi de licences avec des fabriquants de médicaments génériques indiens, pakistanais et égyptiens qui les autorisent à fabriquer le remdesivir pour le distribuer dans les 127 pays les plus pauvres.
Un bras de fer oppose l’Inde et les pays occidentaux. L’Inde a ralenti ses exportations de vaccins, alors que les stocks arrivaient à épuisement.
Le Serum Institute of India, produit des millions de doses du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus.
Le 21 janvier 2021, un incendie s’est déclaré dans des bâtiments annexes du plus grand laboratoire au monde qui fabrique le vaccin contre le Covid 19.
Le feu n’a pas compromis la chaîne de fabrication, ni sa cadence, pour satisfaire la demande des clients. Selon le responsable du laboratoire c’est une calamité mais elle ne touche pas les lieux de la production.
Début janvier, deux vaccins ont été approuvés en urgence dont le Covaxin, fabriqué par la société locale Bharat Biotech. L’Inde a lancé samedi une des campagnes les plus ambitieuses du monde, visant à vacciner 300 millions d’individus d’ici juillet.
Sommes nous face à une guerre des laboratoires ?
L’Inde est devenue la pharmacie du monde en trois décennies
Championne des génériques, l’industrie pharmaceutique indienne fournit la majeure partie des patients américains, mais aussi les pays en développement.
Les chiffres donnent le vertige, mais ils ont le mérite de créer un électrochoc. Sur l’année budgétaire de 2019 close fin mars, l’Inde a exporté plus de 19 milliards de dollars de produits pharmaceutiques, en hausse de 11 % sur un an. En trois décennies, elle s’est hissée parmi les dix plus gros exportateurs de médicaments, devenant un fournisseur clé de nombreux pays : 40 % des génériques consommés aux États-Unis sont fabriqués dans le sous-continent. L’Inde satisfait la moitié de la demande mondiale de vaccins.