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Les noces mondialistes de la Chine avec le Grand Reset de Davos

lundi 25 janvier 2021

Maintenant que la défaite de Trump est actée, la Chine tombe le masque pour rallier le futur Grand Reset mondialiste.
« La pratique montre une nouvelle fois que rejeter ses problèmes sur les autres, vouloir faire cavalier seul ou encore être empreint d’une arrogance narcissique est voué à l’échec »
Le président Xi a déclaré : « La communauté internationale devrait apporter le soutien nécessaire aux économies en développement. L’égalité des droits, des chances et des règles doit être renforcée ».
Xi Jinping met en garde contre une « nouvelle guerre froide » qui ne peut conduire qu’à « une impasse », en s’adressant par vidéo interposée au Forum économique mondial de Davos.
« Chaque pays est unique avec son histoire, sa culture et son système social. Aucun n’est supérieur aux autres »
Selon la banque privée de Citigroup, de riches investisseurs se sont empressés de se débarrasser des actions d’Alibaba après que la Chine a entamé une enquête sur le géant de l’internet Jack Ma qui est ami avec Bill Gates pour spolier le continent africain dans son association The Giving Pledge.
Le milliardaire Jack Ma qui était introuvable, refait surface après deux mois et demi de silence.
Dans son intervention, il a vanté les efforts du régime communiste pour éradiquer la grande pauvreté, et s’est dit « déterminé à aider l’éducation et le bien public »

« Bâtir des clans ou déclencher une nouvelle guerre froide, rejeter, menacer ou intimider les autres, imposer le découplage, le bouleversement des chaînes d’approvisionnement ou des sanctions afin de provoquer l’isolement ne fera que pousser le monde dans la division et même la confrontation », a averti Xi Jinping.

« Et la confrontation nous emmènera dans une impasse ».

Maintenant que les USA sont tombés, il reste la Russie et la Chine.

Xi Jinping entonne à Davos un hymne au libre échange et à la mondialisation

Le discours du président chinois Xi Jinping au Forum de Davos a été interrompu à plusieurs reprises par des salves d’applaudissements.

Dans le hall rempli à ras bord du centre des congrès de Davos, le président de la République de Chine s’est pendant une trentaine de minutes lancé dans un plaidoyer enthousiaste du libre échange, de la mondialisation et de la coopération internationale. Et ses propos qui correspondaient totalement aux valeurs d’internationalisme du public de Davos ont été interrompus à plusieurs reprises par des salves d’applaudissements.

Xi Jinping a commencé son discours à l’origine de la première révolution industrielle, au début du XIXe siècle, citant Charles Dickens, qui en fut le témoin attentif. L’écrivain britannique avait noté que « c’est la meilleure et la pire des choses ». De même aujourd’hui le monde connaît un développement économique sans précédent, mais ces améliorations s’accompagnent de conflits régionaux, de terrorisme, de pauvreté et de chômage.

« Beaucoup de gens se demandent ce qui est allé de travers », a souligné le Chinois, faisant une allusion discrète aux courants populistes. « Certains critiquent la mondialisation qui a été dans premier temps présenté comme la caverne d’Ali Baba et serait aujourd’hui devenue la boite de Pandore » (sic, ce sont les termes de la traduction). Et Xi Jinping de souligner que les flux de réfugiés, ou dans un tout autre registre la crise financière de 2008 liée « à la recherche de gains excessifs », n’ont rien à voir à la mondialisation.

Il admet certes que celle-ci « est une lame à double tranchant », avec des gagnants et des perdants. Il reconnaît que la Chine a hésité avant de rejoindre en 2001 l’Organisation mondiale du commerce (OMC), « mais on en a conclu qu’il fallait avoir le courage de nager dans le grand océan des marchés mondiaux, et on a appris à nager ».
Les trois origines des difficultés actuelles

Les difficultés actuelles et les critiques de la mondialisation, qu’il ne nie nullement, ont trois origines de fond qu’il faut affronter « et de façon coopérative ». En premier lieu la croissance mondiale est insuffisante depuis sept ans, et le commerce international ralentit encore plus. Les moteurs traditionnels de croissance s’affaiblissent, et on ne sait pas utiliser les perspectives offertes par les nouvelles technologies, dont il cite les imprimantes 3D et l’intelligence artificielle.

En deuxième lieu, il incrimine les défaillances de la gouvernance internationale qui semble incapable de faire face à la volatilité financière notamment. Mais loin d’accuser les organisations internationales, il cite Christine Lagarde, la directrice générale du FMI (l’une des rares personnes nommées dans son discours), qui lui rappelait récemment que « désormais les pays émergents ou en développement contribuent à 80% de la croissance mondiale ».

Troisième source de difficultés, les inégalités grandissantes, comme en témoigne le fait que « 1% de la population détient 99% de la richesse mondiale », selon les estimations de l’ONG Oxfam (qu’il n’a pas nommément citée).

Il faut s’engager « dans une économie croissante et ouverte », a-t-il martelé à plusieurs reprises. Et tout en faisant appel à plus de coopération entre les pays, il a tenu à souligner qu’il n’y a pas de voie unique dans le développement, que chaque nation se doit de poursuivre sa propre philosophe de développement, « par le peuple et pour le peuple », a-t-il indiqué pour ce qui concerne la Chine. Et de se placer sous l’autorité du Parti communiste chinois, auquel il a rendu hommage.

« Personne ne sortirait gagnant d’une guerre commerciale », a conclu Xi Jinping. De même on retiendra que Pékin n’entend pas « se lancer dans une guerre des monnaies ».

Jean-Pierre Robin

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