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Le Japon veut se doter de l’arme nucléaire

mardi 23 décembre 2025

Le cabinet du Premier ministre du Japon a exprimé la volonté de posséder des armes nucléaires.

TOKYO - Une source au sein du cabinet du Premier ministre japonais a déclaré jeudi que le pays avait besoin d’armes nucléaires. Ces propos dérogent aux principes du pays et sont succeptibles de déclencher des réactions négatives au niveau national et international.
« Je pense que nous devrions posséder des armes nucléaires », a déclaré un membre, qui participe à l’élaboration de la politique de sécurité sous le gouvernement dirigé par la Première ministre Sanae Takaichi, tout en indiquant qu’une telle mesure était irréaliste.
Ces propos interviennent alors que Mme Takaichi, connue pour ses positions sécuritaires bellicistes, envisage de revoir les principes non nucléaires du Japon, longtemps défendus en raison du statut du pays, seule nation à avoir subi des bombardements atomiques.

Au cours d’un échange avec des journalistes, la source a été interrogée sur l’idée de posséder des armes nucléaires. Reconnaissant la nécessité de ces armes destructrices, la source a déclaré : « En fin de compte, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. »

Cette personne a toutefois ajouté : « Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire rapidement, comme aller acheter quelque chose dans un magasin de quartier. »

Des sources gouvernementales ont précédemment déclaré que Mme Takaichi, qui dirige également le Parti libéral démocrate au pouvoir, envisageait de revoir les trois principes non nucléaires, qui interdisent la possession, la production ou l’introduction d’armes nucléaires.

Les trois principes non nucléaires ont été proclamés pour la première fois à la Diète par le Premier ministre japonais de l’époque, Eisaku Sato, en 1967, et sont depuis considérés comme un credo national. M. Sato a remporté le prix Nobel de la paix en 1974 pour cette déclaration et pour sa contribution à la paix.

La volonté de modifier la politique nucléaire fondamentale du Japon reste controversée dans le pays, où une grande partie de la population est attachée à la Constitution pacifiste d’après-guerre. Elle va également à l’encontre des efforts du gouvernement pour parvenir à un monde sans armes nucléaires, un souhait ardent des survivants vieillissants des bombes atomiques au Japon.

Dans le même temps, cependant, le Japon s’est appuyé sur la dissuasion nucléaire américaine pour se protéger, ce qui, selon certains détracteurs, contredit déjà les principes non nucléaires.
Une source du cabinet du Premier ministre a nié avoir eu une discussion avec M. Takaichi au sujet de la révision des principes non nucléaires.

En 1999, le vice-ministre parlementaire de la Défense de l’époque, Shingo Nishimura, membre du Parti libéral aujourd’hui disparu, a été limogé après avoir été critiqué pour avoir suggéré que le Japon envisage de s’armer de l’arme nucléaire.

En 2023, le gouvernement japonais a approuvé une révision radicale de sa doctrine de défense pour tenter notamment de contrecarrer la puissance militaire chinoise, qualifiée par Tokyo de « défi stratégique sans précédent » à la sécurité de l’archipel.

Jake Sulivan conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche avait salué cette nouvelle doctrine dévoilée par le Premier ministre Fumio Kishida, qui permettrait de « renforcer et moderniser » l’alliance militaire avec les Etats-Unis.
Le 31 janvier 2023, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg s’est entretenu avec le premier ministre japonais, Fumio Kishida, au sujet des défis de sécurité communs et de l’approfondissement du partenariat entre l’OTAN et le Japon. « Le Japon est le plus proche partenaire de l’OTAN et le plus performant en termes de capacités ».

Évoquant l’important soutien japonais apporté à l’Ukraine, le secrétaire général a félicité la Japon pour sa stricte application des sanctions contre la Russie, et pour ses activités de soutien humanitaire en faveur du peuple ukrainien. Il a également félicité le Japon pour ses nouvelles stratégies de sécurité nationale et de défense nationale, qui définissent un niveau d’ambition plus élevé, qui se traduit notamment par l’adoption de nouvelles capacités et l’augmentation des dépenses de défense.

Les autorités chinoises ont partagé l’analyse de Moscou selon laquelle l’extension supposée de l’Otan dans l’est de l’Europe aurait été l’un des facteurs de l’entrée en guerre de la Russie. Pékin est inquiet de « l’expansion vers l’est » de l’Otan avec l’éventualité d’une ouverture par l’alliance d’un bureau de liaison en Asie.
Quand le journal Nikkei a sorti l’information selon laquelle l’Otan envisagerait d’ouvrir un bureau à Tokyo, la Chine a bien vu que l’étau américain allait se resserrer en Asie avec comme partenaires les Philippines, leJapon, et la Corée du Sud.

Le processus de guerre entre la Chine et le Japon a été évoqué en 2014, avec le début des soulèvements en Ukraine. Cette action coordonnée n’est pas du au hasard, elle s’intègre dans un agenda militaire de l’OTAN et de l’organisme QUAD qui représente l’alliance atlantique dans l’indo-pacifique.
La Chine avait décidée à faire valoir ses droits sur les îlots disputés de Senkaku situés dans une zone de fortes perspectives en hydrocarbures. Les États-Unis étaient tout aussi déterminés à contenir par tous moyens l’expansion chinoise dans le Bassin Pacifique.

Situé au nord-est de Taïwan, cet archipel appelé “Diaoyu” par les Chinois, “Senkaku” par les Japonais, est un problème pour ses deux voisins. le Japon et les Philippines ont renforcé en 2023 leur coopération “en matière de sécurité”. Les autorités philippines cherchent à signer un accord d’accès militaire mutuel avec le Japon pour déployer des troupes sur leur territoire.

Comme le conflit Ukrainien va bientôt se terminer, la guerre sans fin de l’OTAN, doit cibler la Chine avec le Japon comme acteur provocateur. Si à cela on ajoute la présence de la Corée du Nord, tout est en place pour lancer une grande guerre mondiale.

Si nos yeux sont rivés en Ukraine et au Moyen Orient, il ne faut pas oublier que l’ennemi principal des mondialistes reste la Chine après l’échec de la Russie.

Geopolintel 23 décembre 2025

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