Ces dossiers contiennent des milliers de documents décrivant le réseau criminel d’Epstein et ses liens avec les élites politiques, économiques et universitaires internationales. Epstein, un délinquant sexuel condamné qui s’est suicidé en prison, était accusé de trafic de jeunes filles. Mercredi, les démocrates de la commission de surveillance de la Chambre des représentants ont rendu publics de nouveaux courriels, dont certains mentionnent le président américain Donald Trump.
D’après la correspondance, Epstein a mentionné Lajčák dans plusieurs messages, le décrivant comme une personne ayant une « influence internationale ». Lajčák, aujourd’hui diplomate slovaque et conseiller du Premier ministre Robert Fico pour les Balkans occidentaux, est un ancien ministre des Affaires étrangères (2009-2010, 2012-2020), président de l’Assemblée générale des Nations Unies (2017-2018) et représentant spécial de l’UE pour le dialogue Belgrade-Pristina (2020-2025).
Dans un courriel datant de 2019, Epstein présente Lajčák à un contact non identifié comme étant l’actuel ministre slovaque des Affaires étrangères, le président de l’OSCE, l’ancien président des Nations Unies et, « plus important encore, un ami ».
Il appelait également Lajčák par son surnom slovaque habituel, « Miro », ce qui laissait supposer une certaine proximité. Dans une autre communication de 2018, publiée par les médias slovaques, Epstein écrivait que « Miro vient à Palm Beach » – une allusion à l’une de ses résidences en Floride – « pour élaborer une stratégie ».
Les médias slovaques ont souligné vendredi que les documents ne prouvent pas que Lajcak ait eu connaissance des activités criminelles d’Epstein ni qu’il y ait participé. Ils indiquent toutefois qu’Epstein le considérait comme un allié dans les cercles diplomatiques internationaux.
Les courriels révèlent également qu’Epstein s’intéressait à la politique slovaque. Il a commenté la démission du Premier ministre Robert Fico en 2018 suite à l’assassinat du journaliste d’investigation Jan Kuciak, puis a critiqué la victoire électorale de la présidente pro-européenne Zuzana Čaputová en 2019, écrivant que Lajčák « aurait été un meilleur candidat ».
Les médias slovaques ont sollicité des commentaires de Lajčák et du ministère slovaque des Affaires étrangères, mais n’ont pas encore reçu de réponse.












