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Le Cyberbunker du Mont Royal, et si Trump avait raison ?

mardi 1er décembre 2020

Dans une récente conférence de presse télévisée, le Général américain Mclnerney a déclaré que l’armée de terre de son pays venait d’effectuer un raid sur une base secrète de la CIA située en Allemagne afin de s’emparer de serveurs informatiques impliqués dans la fraude électorale des élections présidentielles, dénoncée par le Président Trump.
Cette déclaration du Général, qui associerait la CIA au Darkweb, le web de la criminalité planétaire, ne pourrait que nous laisser perplexe si elle ne faisait pas écho à une affaire antérieure tout à fait similaire.
La police allemande avait découvert en 2019 au cœur d’une base de la CIA, ou prétendue ex-base, un ensemble de serveurs utilisés pour le crime organisé international :
c’est l’affaire du Cyberbunker du Mont Royal.

La police allemande démantèle le « Cyberbunker », un important datacenter illégal

L’intérieur du « Cyberbunker » de Traben-Trarbach - LKA RP

Installé dans une ancienne casemate de l’Otan, cet hébergeur du Darknet regroupait une petite dizaine de places de marché de la drogue. Ses serveurs étaient également utilisés pour le trafic d’images pédopornographiques et les cyberattaques.

C’est un joli coup de filet. Fin de semaine dernière, plusieurs centaines d’agents de police, dont l’unité d’intervention spéciale GSG9, ont démantelé un hébergeur de services illégaux du Darknet. Il était installé dans un ancien bunker de l’Otan, près de Traben-Trarbach, une bucolique petite ville située en Rhénanie-Palatinat. Cette casemate a été rachetée en 2013 par un Néerlandais de 59 ans pour le transformer en un datacenter dit « bullet-proof », c’est-à-dire à l’abri des enquêtes de police. Dans le milieu du Darknet, cet hébergeur était connu sous le nom de « Cyberbunker ».

Durant leur opération, les forces de l’ordre ont saisi environ 200 serveurs. Ces derniers hébergeaient une petite dizaine de places de marché de la drogue, telles que « Wall Street Market », « Cannabis Road », « Fraudsters », « Flugsvamp 2.0 », « Orangechemicals », « AceChemStore » ou « LifestylePharma ». Ces places marchés permettaient à plusieurs centaines de vendeurs d’approvisionner des dizaines de milliers de clients. Les serveurs étaient également utilisés pour le trafic d’images pédopornographiques ou des cyberattaques. L’un des serveurs a notamment été utilisé pour piloter le piratage de 1,2 million de routeurs de Deutsche Telekom en 2016.

Au total, douze hommes et une femme, âgés de 20 à 59 ans, seraient impliqués dans ces différents méfaits et visés par une enquête judiciaire. Sept d’entre eux ont été arrêtés par crainte de fuite : quatre Néerlandais, un Bulgare et deux Allemands.

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