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My name is Bond, bond picking

jeudi 20 février 2014

Le bond picking est une stratégie de gestion mise en œuvre par les opérateurs et les différents gérants sur le marché obligataire.

Le bond picking repose sur le choix des obligations présentant, a priori le plus fort potentiel, aussi bien sur le marché des emprunts d’Etat que sur le marché des obligations des émetteurs privés comme le marché des obligations crédit.

A contrario de l’économie réelle et des cahiers de commandes, on doit intégrer les « tendances » globales du marché obligataire et notamment des dettes souveraines et des emprunts d’Etats européens.
Les seuls à tirer profit de cette tendance sont les financiers et les commissaires de l’Union Européenne grâce à la disparition des Etats Nations croulant sous les dettes et son cortège de privatisations.
Dette, austérité budgétaire et croissance... sont les nouvelles tendances du marché.

John Carlson chez Fidelity table sur du« bond picking » dans les émergents en 2010

 [1]

Sur les dix dernières années, la dette émergente a été la classe d’actifs qui a affiché une performance absolue parmi les élevées même ajustée du risque, et d’ailleurs l’indice JPMorgan Emerging Markets Global Bonds, qui couvre 32 pays, est noté à Ba1/BB+. La qualité de crédit et les fondamentaux macro-économiques, notamment en matière de dette publique, de même que les réformes, ont fait des pays émergents la coqueluche des gestionnaires occidentaux.

Pour John H. Carlson, le gérant du Fidelity Funds Emerging Markets Debt Fund, cette matière exige néanmoins une approche d’investissement rigoureuse et un contrôle des risques particulièrement vigilant pour construire un portefeuille très diversifié (sur plus de 20 pays) s’appuyant sur des obligations souveraines en dollars, 65,7 % du total fin décembre) ou quasi-souveraines (10,8 %), des obligations d’entreprises (11,6 %) et des instruments de dette en monnaie locale (3,2 %), voire des actions de sociétés des pays émergents (3,1 %), pourvu qu’elle soient bien notées.
En 2009, le fonds luxembourgeois de John H. Carlson (300 millions d’euros, 180 lignes) a affiché une performance de 45,56 % après frais contre 28,18 % pour l’indice de référence et, depuis le lancement (23 janvier 2006), il sous-performe marginalement, avec 7,1 % contre 7,2 %. Il est vrai que le fonds a perdu 19,54 % en 2008, une année atypique de crise destructrice, alors que le benchmark ne reculait que de 10,91 %. En tous cas, sur 1, 2 et 3 ans, le fonds est bien classé dans sa catégorie fixed global emerging.

John Carlson explique que « son portefeuille doit comporter au moins deux tiers de dette en monnaies fortes ». Il ne doit pas dépasser 20 % tant pour les obligations d’entreprises que pour les instruments de dette en monnaies locales. Pour les actions, le plafond est fixé à 10 %, et cette poche correspond à une allocation tactique.
« Actuellement », poursuit le gérant, « nous avons 6 % de dette souveraine en monnaies locales, en livres turques, en roupie indonésienne ou en peso mexicain, et 80 % de dette souveraine en hard currencies ». En Asie, « nous surpondérons l’Indonésie ainsi que la Corée (notre plus gros pari, avec le sidérurgiste Posco) et sous-pondérons les Philippines, tandis qu’en Amérique latine nous surpondérons l’Argentine et sous-pondérons le Mexique ». « Pour être complet dans mon tour d’horizon, j’ajouterai que nous sous-pondérons l’Europe centrale et orientale, notamment la Russie et surtout la Pologne, alors que nous surpondérons l’Ukraine ».

Pour cette année, John Carlson est raisonnablement prudent, compte tenu des importantes compétences alignées par Fidelity : « 2008 a été une année où tout a baissé sans discrimination ; en 2009, tout a monté, sans distinction. Mais 2010 promet d’être l’année du bond picking. Il faudra éviter d’être des idiots gourmands (greedy fools) et se montrer très rapides et réactifs. En choisissant les titres vraiment bons, vous serez payé pour attendre avec de bons coupons ».

info NEWSManagers

La dette de l’Etat en 20 questions

1. Pourquoi l’Etat emprunte-t-il ?
L’Etat emprunte chaque année pour financer son déficit et pour rembourser les emprunts passés arrivant à échéance. Voir le programme indicatif de financement de l’Etat 2008.

2. Quelle est la différence entre la dette publique et la dette de l’Etat ?
Voir « Définition et périmètre » de la dette de l’Etat.

3. De quoi se compose la dette de l’Etat ?
La dette de l’Etat se compose de :

  • la dette négociable qui représente, fin 2007, 77% de la dette de l’Etat.
    Voir la « Dette négociable à moyen et long terme » et l’« Encours de la dette négociable » (graphique et tableaux actualisés chaque mois)
  • la dette non négociable : celle-ci se réduit d’année en année. Elle est composée pour l’essentiel des dépôts des correspondants du Trésor, moins le solde du compte de l’Etat à la Banque de France. Elle comprend, pour des montants marginaux, les reliquats des anciens emprunts et rentes.

4. Qui détient la dette de l’Etat ?
Voir « Qui détient la dette de l’Etat ? » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Principaux chiffres »)

5. La détention de la dette par des non-résidents n’est-elle pas un problème ?
Au contraire, un émetteur diminue son risque de refinancement en diversifiant sa base d’investisseurs, d’une part car le volume de la demande potentielle s’accroît, et d’autre part car le comportement moyen des investisseurs est stabilisé au cours du temps.

6. A quel taux l’Etat s’endette-t-il ? Combien rapportent les obligations du Trésor à leur détenteur ?
Voir la « Courbe des taux sur titre d’Etat français » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Principaux chiffres »)

7. Qu’est-ce que le marché secondaire ?
On distingue le marché secondaire, qui permet à un investisseur d’acquérir ou de vendre ses titres à un intermédiaire, du marché primaire, qui consiste à acquérir les titres directement auprès de l’émetteur lors de l’émission.

8. Pourquoi l’AFT demande-t-elle aux Spécialistes en Valeurs du Trésor d’assurer la liquidité du marché secondaire ?
Si en théorie l’AFT pourrait se contenter de s’intéresser au marché primaire, en pratique, il lui est indispensable que le marché secondaire des valeurs du Trésor soit efficient. En effet, le prix des titres émis sera d’autant plus élevé (et donc le taux d’intérêt plus bas) que l’investisseur bénéficiera d’un marché liquide.

9. Qu’est-ce qu’un SVT ? Quel est leur rôle ?
Voir les « Missions des SVT » (rubrique « L’Agence France Trésor » puis « Partenaires »)

10. Qui sont les SVT ?
Voir la « Liste des SVT » (rubrique « L’Agence France Trésor » puis « Partenaires »)

11. Qu’est-ce qu’un contrat d’échange de taux d’intérêt (’swaps’) ?
Un swap de taux d’intérêt est un contrat entre deux parties qui conviennent de s’échanger des flux d’intérêt sur une période et un montant donnés ; une partie payant un taux fixe, l’autre un taux variable.

12. Pourquoi l’AFT a-t-elle recours aux contrats d’échange de taux d’intérêt (’swaps’) ?
Voir les Contrats d’échange de taux d’intérêt (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Gestion active »)

13. Comment se déroule une adjudication ?
Voir les « Modalités techniques » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Adjudications »)

14. Quand les adjudications ont-elles lieu ?
Voir les « Calendriers prévisionnels des adjudications » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Adjudications »)

15. Combien l’AFT émet-elle par an ?
Voir les « Besoins et ressources de financement » (rubrique « Le cadre budgétaire » puis « Principaux chiffres »)

16. Combien a-t-elle déjà émis cette année ?
Voir le « Financement à long et moyen terme sur l’année » et « OAT et BTAN, émissions de l’année et cumul » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Principaux chiffres »)

17. Comment les taux des valeurs du Trésor se comparent-t-ils à celui des valeurs des autres Etats de la zone euro ?
Voir l’« Indicateur de spreads » (rubrique « La dette de l’Etat » puis « Indicateurs de la dette »)

18. En quoi le service de la dette est-il important ?
La dette est un élément très lourd du budget annuel de la France : le versement des coupons (de l’intérêt annuel dû sur les sommes empruntées ; cela s’appelle « le service de la dette ») représente le deuxième poste du budget par l’importance, immédiatement après l’éducation nationale, soit 39,5 Mds € en 2004.
Voir la « Charge de la dette négociable » (rubrique « Le cadre budgétaire » puis « Principaux chiffres »)

19. Comment s’assure-t-on que les opérations de l’Etat sur les marchés financiers n’entraînent pas de risque pour les contribuables ?
Pour maîtriser le risque associé à ses opérations financières, l’Agence France Trésor s’est dotée d’un cadre de contrôle des risques conforme aux règles du comité de la réglementation financière.

20. La dette mesure-t-elle tous les engagements de l’Etat ?
La dette négociable mesure les engagements constitués sous la forme d’émission de titres échangeables sur les marchés (OAT, BTAN et BTF). Il existe d’autres engagements de l’Etat (par exemple les droits à retraite des fonctionnaires de l’Etat), retracés chaque année dans le compte général de l’administration des finances.

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