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Crise énergétique : Elisabeth Borne veut que la France soit la Nation du vélo

vendredi 23 septembre 2022

Bruno Le Maire est pressenti comme directeur du FMI pour avoir mis l’économie russe à genoux, et de nous avoir redonné la croissance des « trente glorieuses ».
Elisabeth Borne, notre première ministre, brigue le prix Nobel de l’écologie, avec son projet de transformer la France en Nation du vélo.
La « Petite Reine » du Tour de France est un élément socio-économique qui inspire nos mentors politiques. La production d’électricité avec la dynamo de la roue arrière est peut être la solution énergétique pour pallier aux fermetures des centrales nucléaires.
L’effort physique participe pleinement au réchauffement du corps humain par temps froid et représente une opportunité en cas de coupure de gaz.

Élisabeth Borne veut faire de la France une « nation du vélo »

La Première ministre a lancé mardi, depuis la cour de Matignon, son deuxième plan en faveur du vélo, qui aura 250 millions d’euros de budget en 2023.

La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi le lancement d’un deuxième plan en faveur de la petite reine pour faire de la France une « nation du vélo », qui sera abondé pour 2023 de 250 millions d’euros.

Le vélo est un moyen de transport « accessible, écologique et bon pour la santé », un « atout pour développer la pratique sportive » et « pour notre économie », a fait valoir la cheffe du gouvernement dans la cour de Matignon, qui accueillait plusieurs ateliers vélo, et un parcours pour de jeunes cyclistes venus passer leur « savoir rouler » à vélo.
C’est Élisabeth Borne qui avait lancé il y a quatre ans en tant que ministre des Transports le premier plan vélo, doté de 350 millions d’euros sur 7 ans (2018-2025), auxquels se sont ajoutés 150 millions du plan de relance décidé après la pandémie de Covid-19.

Il a rencontré « un vrai succès  », s’est félicitée la Première ministre, accompagnée de plusieurs ministres, dont Clément Beaune (Transports) et Christophe Béchu (Transition écologique), arrivés pour l’occasion à vélo. Les crédits du premier plan « ont été dépensés en seulement quatre ans », a souligné Christophe Béchu. Boudé par les Français, le vélo est devenu en 2021 « le moyen de transport le plus vendu » grâce aux aides à la réparation et à l’acquisition, a précisé Élisabeth Borne. Quelque 14 000 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires ont en outre été réalisés, et 160 000 jeunes ont bénéficié du dispositif « savoir rouler à vélo ».

Souhaitant « aller plus loin », la Première ministre entend désormais développer une filière française du vélo, sous la houlette du ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure, présent mardi, valorisant assemblage, recyclage et réparation. Ce deuxième plan continuera à développer des infrastructures cyclables, avec un nouveau fonds doté en 2023 de 250 millions d’euros, dont 85 millions déjà prévus pour cette année-là dans le premier plan. Sur les 250 millions, 200 seront dédiés aux infrastructures et 50 au stationnement.

Pour les années suivantes, le gouvernement développera ses intentions dans « la feuille de route sur la planification écologique », selon Christophe Béchu. « L’enveloppe pluriannuelle reste à définir » sur la base « notamment du conseil d’orientation des infrastructures qui sera rendu cet automne », a précisé Matignon. Le gouvernement veut maintenir les aides pour l’acquisition de vélos, et former toute une classe d’âge, soit 800 000 jeunes, au « savoir rouler à vélo ». Les Jeux olympiques et paralympiques seront aussi « une vitrine du vélo en France », selon Mme Borne, qui réunira un comité interministériel sur le vélo « tous les six mois » dans le but de « développer vraiment cette nation du vélo ».

Le gouvernement espérait en 2018 porter à 9 % d’ici à 2024 la part des déplacements faits à vélo, pour dépasser la moyenne européenne de 7 %. En l’absence de nouvelle enquête sur ces usages, Françoise Rossignol, présidente du Club des villes et territoires cyclables et marchables, estime que les déplacements à vélo, que ce soit pour le travail ou les loisirs, ont grossièrement « doublé » depuis 2018. « Chacun doit faire le maximum de trajets à vélo et il faut élargir le public et les territoires » vers les personnes âgées et les zones rurales, a-t-elle plaidé.

« On a vraiment impulsé cette dynamique plus dans les villes. Notre défi des années à venir, c’est de démontrer que le vélo peut être aussi un mode de déplacement dans les territoires ruraux », a abondé Élisabeth Borne. Elle a souhaité à cet égard que le fonds vélo pour 2023 soit « un levier de partenariats avec les collectivités » et que les volets mobilité des contrats de plan, qui vont être discutés à l’automne, puissent intégrer par exemple des itinéraires vélo.

Le président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), Olivier Schneider, a salué « un bon départ », désireux de soutenir « des projets qui transforment les villes » et pas des « petites pistes cyclables par-ci, par-là ». Le PCF a, lui, jugé que ce plan était « très loin du milliard par an nécessaire », au regard du « retard énorme [de la France] en matière d’infrastructures cyclables ».

Le Point

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