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La moitié des études biomédicales seraient fausses, selon The Lancet

lundi 25 mai 2020

Avant de prendre une décision sur le traitement à base de chloroquine, Olivier Véran Ministre de la Santé, devrait prendre en compte le rôle joué par les publications scientifiques de la revue Tne Lancet.
Cette « machine à cash » selon le milieu pharmaceutique et bancaire n’est absolument pas indépendante, puisque les laboratoires offrent des pot de vin à qui veut bien publier les études qui n’ont pour but que de faire grimper la bourse et de corrompre les différents organismes de santé.
A ce jour la seule étude chinoise randomisée sur la chloroquine est inattaquable et conforte le travail de Didier Raoult.
Les médecins qui viennent sur les plateaux ne soignent aucun patients, préférant établir des modélisations mathématiques pour faire le show devant les caméras des télévisions qui attendent que le budget publicitaire pharmaceutique boucle un bilan comptable en berne.
La corruption du milieu médical est une gangrène, elle impose une omerta poussant les médecins à mentir pour espérer poursuivre leur activité de praticien.

Le doute ou la contestation des réels mérites des produits proposés par l’industrie pharmaceutique passe généralement, auprès les gens dits « sérieux », pour une plus ou moins dangereuse dérive irrationnelle et sectaire.

Parmi les gens réputés « sérieux », le Dr Richard Horton, éditeur en chef du fameux magazine médical dit « de référence » The Lancet, écrivait ceci dans le volume 385 du 11 avril 2015, à propos de la science biomédicale :

  • «  Une bonne partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, est sans doute tout simplement fausse. Affligée par des études sur de petits échantillons, des effets minuscules, des analyses exploratoires non valables, pétrie de flagrants conflits d’intérêts, avec de plus une obsession de participer aux tendances à la mode mais sans importance, la science à pris un virage vers l’obscur. »

Ah. Pas très surprenant pour qui suit cette industrie avec un oeil un peu critique, et les quelques grands arrangements financiers entre les tribunaux et certaines entreprises pharmaceutiques pour éviter les procès apparaissent de temps en temps dans la presse mainstream (vor sur ce blog : Big Pharma à l’amende), mais ici c’est du lourd.

Contexte : Richard Horton publie ce brûlot suite à une conférence tenue au Wellcome Trust à Londres sur le thème « Reproductabilité et fiabilité de la recherche biomédicale ». Les règles très particulières de cette conférence empêchent aux participants de divulguer les sources des informations qui y sont présentées, mais Horton ajoute :

  • «  L’aspect endémique de ce mauvais comportement est alarmant. Dans leur quête d’une histoire captivante, les scientifiques trop souvent sculptent leurs données pour les rendre raccord avec leur conception du monde. Ou ils rétrofitent certaines hypothèses afin de les concilier avec leurs données. Les éditeurs de journaux (scientifiques, ndt) méritent leur part de critique. Nous aidons et facilitons les plus mauvais comportements. Notre reconnaissance du facteur d’impact nourri une compétition malsaine pour une place dans les quelques journaux les plus réputés . »

Horton fait le tour des éléments qui lui semblent participer à ce comportement délétère et dangereux de la communauté biomédicale, avant de proposer des remèdes. Il cite notamment la méthode développée en physique des particules :

  • «  Une des propositions les plus convaincantes vient de l’extérieur de la communauté biomédicale. Tony Weidberg est un Professeur de physique des particules à Oxford. Suite à une suite d’erreurs importantes, la communauté autour de la physique des particules investi aujourd’hui de grands efforts dans la vérification et la revérification intensive des données avant publication. En filtrant les résultats au travers de plusieurs groupes de travail, les physiciens sont encouragés à critiquer. Les bonnes critiques sont récompensées. L’objectif commun est d’obtenir un résultat fiable, et les incentives des scientifiques sont en phase avec ce but . »

Mais il ajoute que la route sera longue, les leaders de la communauté biomédicale n’étant guère motivés à initier une telle remise en question. Son article est disponible ici (en anglais).PIIS0140673615606961

Dans le même ordre d’idées, le Dr Lucija Tomljenovic, du groupe de recherche Neural Dynamics, département d’ophtalmologie et sciences visuelles à l’université de British Columbia, publiait en mars 2011 une étude révélant que les fabricants de vaccins, entreprises pharmaceutiques et autorités sanitaires ont connaissance des multiples dangers associés à la vaccination mais ont choisi de les cacher au public. Article intégral ici (en anglais aussi…) BSEM-2011

Je peux aussi citer le Dr Marcia Angell, docteur médical et ancienne éditrice en chef du New England Medical Journal, un autre journal médical réputé, qui dit ceci :

« Il est simplement devenu impossible de croire en grand chose des publications en matière de recherche clinique, ou de dépendre de l’avis de médecins dignes de confiance ou de guides médicaux de référence. Je n’ai aucun plaisir à arriver à cette conclusion, atteinte lentement sur deux décennies en tant qu’éditrice du New England Journal of Medicine. »

Elle a par ailleurs publié un livre intitulé « Drugs Companies and Doctors : a story of corruptiion » en 2009.

Il faut traiter la communication médicale comme on traite la communication politique : avec le plus grand scepticisme.

Vincent Verschoore

Cet article est quelque part la suite d’un article sur le même sujet en 2012, « Sciences de la vie, dangers mortels ? » suite à la publication par un ancien responsable de la recherche sur le cancer chez Amgen Inc, Glenn Begley, qui à découvert après une minutieuse recherche, qu’un grand nombre d’études précliniques sur le cancer – dont de nombreuses réalisée par des labos universitaires – ne sont pas fiables.

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