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Le Fact Checking panique suite à l’affaire Fact and Furious

lundi 28 novembre 2022

Le voile de la désinformation est en train de tomber, les protagonistes qui officiaient sur les radios, à la télévision et sur les réseaux sociaux, sous couvert de l’approbation de l’AFP en tant que fact checker, se sont fait prendre la main dans le sac.

Idriss J. Aberkane vient de porter plainte contre Thomas Durand, écrivain, biologiste, dramaturge, vidéaste web et vulgarisateur français, rien que cela.
Il a eu un droit de réponse de la part de Sud Radio dans l’émission d’André Bercoff.
Au lieu de donner sa version des faits, cet idiot a préféré traiter Bercoff de complotiste.

La pathologie des fact checker est de toujours accuser l’adversaire d’être un complotiste.
Cette expression vient d’un psychologue de la CIA qui ne voyait pas d’un bon oeil ceux qui se posaient des questions sur l’intégrité de la commission Waren qui a réalisé l’enquête sur le meurtre de John Fitzgerald Kennedy président des Etats Unis assassiné à Dallas le 22 novembre 1963.
Nous n’y pouvons rien si le mot complotiste ou conspirationniste vient de la CIA qui elle même a créé un projet appelé Mckingbird pour infiltrer les rédactions des journaux, de la télévision et de la radio.

Ces fact checker officient sur tous les supports médiatiques sans jamais recevoir de contradiction, hormis d’internet et des réseaux sociaux.

Mais il faut sauver le soldat Fact And Furious, c’est la pierre angulaire qui va tout révéler sur l’affaire sordide d’un homme qui battait son épouse, pris dans la spirale du surendettement, qui a été coopté par les Fact Checker pour faire le sale boulot pour diffamer Raoult, Aberkane, France Soir et le professeur Perronne.

Maintenant on comprend le consensus autour de ces personnages qui ont été les premiers à défendre contre vents et marées la politique Covid du gouvernement.

Si nous étions complotistes, nous pourrions dire qu’ils sont de mèche avec le pouvoir pour ne pas Fact Checker l’origine du virus, ni la composition du vaccin contre le Covid. Ne parlons pas des masques ni du confinement, c’est passé comme crème auprès de leurs rédactions sensibles au ministère de la Santé, de l’Intérieur et à Macron qui a financé une aide aux grands groupes de presse qui ont reçu 666 millions d’euros.

Continuons dans le complotisme en posant la question à savoir s’ils sont payés par le gouvernement ou bien par une officine de service secret étrangère ?

Sincèrement on s’en moque, ce qui compte c’est que le sort d’une femme battue ne les a pas émus, ils qualifient cette affaire de droit privé alors qu’elle relève du pénal.
Minimiser cet évènement ne va pas renforcer leur image, cela va aller à leur encontre pour enfin expliquer que l’inquisition journalistique ne repose pas sur des hommes dont nous ne savons pas comment ils ont été choisis pour répandre leur haine envers ceux qui doutent.

Le premier journal à se porter à leur secours s’appelle sans ironie Libération, qui dispose aussi d’un service de Fact Checking.

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CheckNews Derrière l’« affaire Fact & Furious », les dérives et les coups tordus de la sphère complotiste française

Depuis une semaine, le youtubeur Idriss Aberkane et la plateforme conspirationniste FranceSoir concentrent leurs attaques sur un petit site indépendant de fact-checking. Une offensive, selon nos informations, qui s’est doublée d’une tentative de FranceSoir de mettre la main sur la publication.

« L’affaire Fact & Furious », qui agite les conspirationnistes français depuis une semaine, prétend mettre au jour les méthodes « mafieuses » et les compromissions du monde du fact-checking français. Elle met surtout en lumière les dérives de la sphère complotiste hexagonale, et de deux de ses principales têtes de pont : le youtubeur Idriss Aberkane et Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir, devenu un acteur de la désinformation en France. En début de semaine dernière, les deux hommes ont déclenché une violente offensive contre un petit site indépendant, « Fact & Furious », et son fondateur, Antoine Daoust, accusé notamment de violences conjugales.

Derrière ce « raid », qui a déclenché une campagne de harcèlement sur les réseaux, et abouti à la fermeture du site, des éléments concordants recueillis par CheckNews montrent que l’opération s’est doublée d’une tentative de FranceSoir de mettre la main sur la publication attaquée. D’après nos informations, Antoine Daoust a été approché, le 23 novembre, par une personne se présentant comme émissaire de Xavier Azalbert. CheckNews s’est procuré l’enregistrement d’une conversation s’étant déroulée le 24 novembre, dont nous révélons la teneur dans cet article, au cours de laquelle un individu, identifié comme Xavier Azalbert, propose au fondateur de Fact & Furious, dans un chantage à peine voilé, de racheter le site en échange de l’arrêt des « procédures » à son encontre.

Violences conjugales comme prétexte

L’affaire débute deux jours avant ce coup de téléphone, sur la chaîne YouTube d’Idriss Aberkane. Le 22 novembre, le conférencier, figure importante de la complosphère, déclenche les hostilités en publiant une vidéo de cinquante-cinq minutes. Une vidéo intitulée « Scandale au pays des fact-checkeurs », qui attaque l’ensemble de la profession, mais qui se concentre surtout sur Fact & Furious, créé début 2021, au cœur de la pandémie de Covid. Invitée d’Idriss Aberkane, Malika Daoust, épouse du fondateur du site, accuse son mari d’avoir produit et vendu des faux tests PCR, d’avoir falsifié des ordonnances, mais surtout de s’être rendu coupable de « coups et blessures aggravés ». Elle affirme avoir reçu des coups de poing et de pied, en présence de témoins qui auraient appelé la police. Des faits qui remonteraient, selon elle, au 23 mars, et pour lesquels elle annonce avoir récemment porté plainte. Des accusations immédiatement relayées par Xavier Azalbert sur les réseaux sociaux.

Antoine Daoust, contacté par CheckNews, nie l’intégralité des faits lui étant reprochés. Ancien militaire reconverti dans le journalisme, il assure que son épouse lui a volé son téléphone, le 23 mars, alors qu’il quittait définitivement le domicile conjugal. Les deux auraient chuté dans sa tentative de récupérer le mobile. Une version conforme à celle consignée dans une main courante déposée à la gendarmerie par Daoust fin août, et que CheckNews a pu consulter. Daoust, qui dit n’avoir jamais été convoqué par la police pour cette affaire, affirme que son épouse agit sous le coup de la vengeance, à la suite de leur rupture, et note que son témoignage chez Idriss Aberkane, ainsi que son dépôt de plainte, sont consécutifs à l’assignation de divorce qu’elle a reçue en date du 16 novembre. Contactée à plusieurs reprises, Malika Daoust n’a pas répondu à CheckNews.

Mais si elle est le point de départ de l’« affaire », cette agression, que nous ne pouvons confirmer ni infirmer, n’est, pour Idriss Aberkane et FranceSoir, qu’un prétexte. « On n’est pas là pour décortiquer des drames matrimoniaux », avance ainsi le youtubeur. Les faits de violence dont est accusé Antoine Daoust sont en réalité utilisés pour mettre en lumière la supposée compromission de toute une communauté. Malika Daoust, selon Aberkane, « est venue nous révéler des dysfonctionnements très graves dans la sphère, la communauté, je n’ose utiliser le terme gang, du fact-checking en France ». Le youtubeur cible en particulier l’AFP Factuel, rubrique de fact-checking de l’Agence France-Presse. A plusieurs reprises dans sa vidéo, Aberkane affirme que l’agence aurait été prévenue des faits de violences dont aurait été victime Malika Daoust le 23 mars et aurait décidé de protéger Antoine Daoust, ce dernier étant le « prestataire » ou un « sous-traitant » de l’AFP.

Glissade conspirationniste incontrôlée

Ce qui est inexact, Fact & Furious ayant simplement été, par convention de partenariat, et sans aucune rémunération, associé à un projet collectif ponctuel, et tout ce qu’il y a de moins secret, liant 23 médias lors de la campagne présidentielle. « Vous avez été menacé de mort, vous avez subi des violences, vous les avez fait constater par un médecin, vous avez déposé une plainte pour ça, et quand vous en parlez à l’AFP, silence total », dénonce Aberkane. Dans une interview, Azalbert livrera le même récit : « Ça s’appelle de la collusion. C’est quelque chose qui demandera une enquête judiciaire. »

Ce récit est mensonger. Malika Daoust a bien contacté l’AFP pour dénigrer son mari. Mais « à aucun moment, il n’est fait mention de violences conjugales, précise l’AFP à CheckNews. Malika Daoust traite Antoine Daoust de “menteur” et de “manipulateur”, mais cela ne va pas plus loin ». CheckNews a eu accès aux échanges, qui confirment la version de l’agence de presse. La discussion ne comporte aucune mention des faits de violence que Malika Daoust reproche à son mari. Et pour cause : l’échange avec l’AFP, le 15 mars, est antérieur d’une semaine à celle des faits de violence selon Malika Daoust, le 23 mars.

Non content d’inventer que l’AFP a « couvert » Antoine Daoust, Idriss Aberkane étend cette accusation à la totalité du « réseau » des fact-checkeurs : « Ce réseau-là pratique l’omerta. J’ai l’impression qu’on a là un réseau qui a un comportement presque mafieux. » Aucun élément n’est pourtant donné sur les personnes supposément alertées.

La suite de la vidéo est une glissade conspirationniste incontrôlée. S’appuyant sur le témoignage confus de Malika Daoust, présentée comme « lanceuse d’alerte », Aberkane dresse le tableau d’un réseau, agissant sur ordre d’un commanditaire qui désignerait les cibles – Raoult, Aberkane lui-même, le professeur Perronne – des officines de fact-checking. « Derrière tout ce que vous avez décrit, il y a une structure. Ils sont tous coordonnés », dit le youtubeur à son invitée. Aberkane parachève son édifice en affirmant que la structure Fact & Furious a en fait été fabriquée « sur mesure » pour servir de source à un circuit de « blanchiment de fausses informations ». Et que la couverture supposée des faits de violences allégués visait à protéger ce rouage d’un système : « Ils ont créé une source qui leur est utile, un pion qui est utile sur leur échiquier, et il ne voulait pas voir tomber ce pion. »

Visite sous fausse identité

Cet édifice conspirationniste, censé discréditer l’ensemble des rubriques de vérification des informations, et au premier chef Fact & Furious, a bénéficié de relais, prouvant une nouvelle fois la porosité de certains médias avec les thèses complotistes : Sud Radio ou Radio Courtoisie ont longuement donné la parole à Idriss Aberkane, élargissant encore l’audience déjà considérable du youtubeur (700 000 abonnés sur sa chaîne). Didier Raoult, sur Twitter, a relayé la vidéo d’Aberkane, évoquant des « révélations sensationnelles ». Sans surprise, l’affaire s’est accompagnée d’une campagne de harcèlement d’une extrême violence qui a dépassé la personne d’Antoine Daoust. Des utilisateurs de Twitter ont publié les noms et les visages de contributeurs de Fact & Furious, appelant les internautes à enquêter sur eux.

La rhétorique employée (« gang », « mafia ») contre les journalistes par Idriss Aberkane et Xavier Azalbert n’est pas sans rappeler les campagnes déjà menées par la même sphère lors de la pandémie, contre des médecins ou des journalistes, présentés comme des « collabos » et promis au « jugement populaire ». Dans un communiqué publié samedi, Antoine Daoust a annoncé la fermeture du site et de tous les comptes y étant liés. Le fondateur évoque un « harcèlement incessant », et affirme que cette décision est nécessaire « pour le bon déroulement des investigations suite aux plaintes déposées ».

Que des acteurs influents de la désinformation s’en prennent aux structures journalistiques les mettant en cause n’a rien d’étonnant en soi. Mais cette motivation pourrait ne pas être la seule. Selon les informations de CheckNews, Antoine Daoust a reçu la visite d’un homme en milieu de semaine dernière. Se présentant sous une fausse identité, et avec le titre de « médiateur conjugal », l’homme affirme rapidement être en fait un émissaire représentant des « personnes », dont Xavier Azalbert. Le lendemain matin, l’homme envoie un SMS à Antoine Daoust, lequel est en train de déposer plainte contre Xavier Azalbert et demande à lui parler au téléphone. « J’ai demandé à un gendarme d’écouter la conversation en mettant le haut-parleur », raconte Daoust, selon lequel l’entremetteur propose un nouveau rendez-vous téléphonique dans l’après-midi avec les personnes qu’il représente, après avoir dévoilé sa véritable identité. L’homme est en fait Gérard Camberlin, ancien proche de Richard Boutry, autre figure du complotisme français. Contacté par CheckNews et interrogé sur son rôle d’émissaire de Xavier Azalbert, Camberlin n’a pas nié cette visite ni les échanges qui s’en sont suivis, mais a refusé de répondre à nos questions, affirmant qu’il n’aborderait le sujet qu’en présence des « personnes concernées, dont Antoine [Daoust] ».

Chantage et plaintes

Le rendez-vous téléphonique a lieu peu avant 15 heures le 24 novembre. Son enregistrement, auquel nous avons eu accès, révèle des faits de chantage. « Je suis venu intervenir pour que tout se règle, je suis avec Xavier et une autre personne », pose d’emblée Gérard Camberlin. « Quelque part, vous avez été instrumentalisé, enchaîne la personne présentée comme Xavier Azalbert. C’est pour ça que ce que je voulais vous dire, ma proposition, c’est de travailler ensemble et de racheter la société Fact & Furious. » Une proposition qui reçoit une fin de non-recevoir : « Fact & Furious n’est pas à vendre. La seule chose que je demande, c’est que ce harcèlement cesse », rétorque Daoust. « Je déplore toute forme de menace, insiste « Xavier ». On n’est peut-être pas du même bord, mais la problématique que l’on a, c’est : y a-t-il une fenêtre d’opportunité ? Je comprends que vous pensiez que cette société n’est pas à vendre. Moi ce qui m’intéresse, c’est de mettre à jour le travail qui est fait, de continuer en bonne intelligence. Des personnes sont intéressées pour racheter cette entreprise, de manière à éviter toute sorte de procédures juridiques dans un sens comme dans l’autre. » Alors que Daoust l’interroge sur les procédures et fait état de démarches déjà entamées de son côté vis-à-vis de son épouse, « Xavier » se fait plus clair : « J’ai un certain nombre de preuves, un certain nombre de témoignages, on est dans le domaine du pénal. Pour éviter des plaintes pénales, il arrive un moment ou un autre où il faut savoir arrêter ce genre de choses. Je sais arrêter ce genre de choses. » Interrogé par CheckNews, Antoine Daoust dit n’avoir aucun doute sur le fait que le Xavier était bien Azalbert.

Selon nos informations, Malika Daoust a changé d’avocat dans le cadre de son divorce. Elle est désormais représentée par Diane Protat, proche d’Azalbert, avocate de l’association Bon Sens, en lien avec FranceSoir. Un site auquel elle contribue régulièrement.

Contacté ce lundi matin, et interrogé sur la transaction proposée à Antoine Daoust, Xavier Azalbert n’a d’abord pas souhaité répondre dans l’immédiat à nos questions évoquant des « enquêtes en cours ». Trois heures après, il nous a finalement répondu. Sans rien infirmer des faits évoqués, il nous a seulement adressé un tweet justifiant, par un raisonnement tortueux, l’intérêt que FranceSoir aurait pu avoir à racheter Fact & Furious.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Xavier Azalbert avait déjà tweeté un message, se félicitant de l’acte de décès de Fact & Furious, et annonçant la naissance de « Fact & Serious », aux couleurs de FranceSoir.

Antoine Daoust, qui avait déjà porté plainte contre son épouse, annonce avoir également porté plainte contre Idriss Aberkane et Xavier Azalbert, ainsi que son intention d’attaquer également Didier Raoult pour avoir relayé la vidéo le mettant en cause.

Libération

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