Geopolintel

Le Pentagone a détruit le projet LifeLog mais l’intelligence artificielle le perpétue

jeudi 19 décembre 2024

Le Pentagone a abandonné son projet dit LifeLog, qui constituait à construire une base de données retraçant l’existence entière d’une personne. Dirigé par la Darpa, le service de recherche du ministère de la défense, LifeLog devait rassembler toutes les données de ce qu’un individu dit, voit ou fait avec le téléphone, les mails, la télévision etc
Chaque objet du quotidien serait devenu un espion de notre vie privée.

Ce projet a fuité dans les colonnes du New York Time en 2003, où il était rapporté que cette politique de surveillance était l’étape supplémentaire du Patriot Act chargé de la prévention et de la répression du terrorisme après les attentats du 11 Septembre.

Shyam Sankar, directeur de la technologie de Palantir Technologies a critiqué le rôle de l’intelligence artificielle dans la défense nationale pour reconstruire la base industrielle américaine.
Ce projet a été abandonné sous le premier mandat de Trump en 2020 au grand dam de la DARPA.
Shyam Sankar est pressenti pour occuper un poste de recherche au Pentagone dans la nouvelle administration du président Trump.

Mais il n’en reste pas moins que l’activité de surveillance de masse est toujours en activité et reste un projet majeur pour la guerre de l’information menée par l’OTAN avec Framework Disarm pour analyser et gérer la désinformation comme ce fut le cas avec le Covid, la guerre en Ukraine, Gaza etc...
Ces acteurs malveillants exploitent le manque d’information du grand public en manipulant des informations trompeuses pour influencer l’opinion publique, semer la confusion et atteindre des objectifs spécifiques.

Le projet LifeLog était ambitieux, puisque l’enregistrement de la vie d’un individu impliquait également le suivi de ses mouvements via une puce GPS et des capteurs audiovisuels.

Sous l’administration Biden, le projet projet TIA (Terrorism Information Awareness), visait à collecter un maximum de données électroniques sur des individus déclarés suspects.
L’autre projet abandonné s’appelait MetaCarta. Il était co-financé par la CIA et la DARPA. MetaCarta pour localiser des individus à partir de mots écrits sur un ordinateur. MetaCarta devait analyser des documents comme les e-mails, et les recherches Internet et afficher les résultats sous forme de carte, le tout sous contrôle d’un programme d’intelligence artificielle.

Ces programmes espions du cyberespace sont toujours en activité et posent un problème pour la liberté individuelle.

Il faut corréler ces activités avec la nouvelle carte d’identité numérique qui représente à elle seule un super casier judiciaire même si nous n’avons pas commis d’infraction. Nous sommes coupables de vouloir comprendre comment les mensonges d’Etat couvrent les guerres scélérates et pillent nos impôts pour alimenter les parasites financiers comme BlackRock.

Mais ce programme du Pentagone s’est installé dans des applications de gestion du temps passé sur internet comme RescueTime ou Lifelog de Sony, une application qui enregistre vos activités quotidiennes.

Depuis 2014, le lifelog est un outil à destination des d’objets connectés pour nous contrôler. Le lifelog est une mémoire photographique, indépendante du smartphone, qui fonctionne sans déclencheur et enregistre toutes nos activités de la journée. La marque Ericsson a conçu un téléphone qui prend des clichés automatiquement toutes les 30 secondes, soit environ 2 000 par jour. Il géolocalise toutes les photos pour se souvenir de ce que nous avons vu et à quel endroit nous l’avons vu. Les photos sont stockées sur le cloud pour constituer un fichier de toutes nos activités.

Le problème de la sécurité nationale américaine est devenu aussi le problème de la sécurité des pays du G7.
Tous les acteurs de la troisième guerre mondiale n’ont qu’un seul objectif, passer à l’étape ultime de la monnaie numérique, programmable et conditionnelle pour nous obliger à penser et agir comme nous le demandent nos gouvernants. Cette idée d’un nouvel esclavage est parfois envisagée, souvent rejetée, mais elle fait parti de notre quotidien et supprime peu à peu nos derniers bastion de liberté.

Francis Ros

Le Pentagone a annulé son projet dit LifeLog, un programme ambitieux pour construire une base de données retraçant l’existence entière d’une personne.

Dirigé par la Darpa, le service de recherche du ministère de la défense, LifeLog visait à rassembler en un seul endroit à peu près tout ce qu’une personne dit, voit ou fait : les appels téléphoniques passés, les émissions de télévision regardées, les magazines lus, les billets d’avion achetés, les courriels envoyés et reçus. À partir de cet océan d’informations apparemment sans fin, les informaticiens traceraient des itinéraires distincts dans les données, en cartographiant les relations, les souvenirs, les événements et les expériences.

Selon les créateurs de LifeLog, le journal de notre vie intime aurait pu se transformer en une mémoire numérique presque parfaite, donnant à ses utilisateurs des assistants informatiques avec un souvenir presque sans faille de ce qu’ils avaient fait dans le passé. Mais les défenseurs des libertés civiles se sont immédiatement jetés sur le projet lors de son lancement au printemps 2020, arguant que LifeLog pourrait devenir l’outil ultime pour dresser le profil des ennemis potentiels de l’État.

Les chercheurs proches du projet disent ne pas savoir pourquoi il a été abandonné en novembre 2020. La Darpa n’a pas fourni d’explication pour l’annulation silencieuse de LifeLog. « Un changement de priorités » est la seule justification que la porte-parole de l’agence Jan Walker a donnée à Wired News.

Cependant, les efforts connexes de la Darpa concernant les secrétaires informatiques et les cerveaux mécaniques continuent de progresser comme prévu.

LifeLog est le dernier d’une série de programmes controversés qui ont été annulés par la Darpa ces derniers mois. L’initiative d’exploration de données de la TIA (Terrorism Information Awareness) a été éliminée par le Congrès - bien que de nombreux analystes pensent que ses recherches se poursuivent du côté des informations confidentielles du Pentagone. Le Policy Analysis Market (ou FutureMap), qui fournissait une sorte de marché boursier pour que les gens puissent parier sur les frappes terroristes, a été presque immédiatement retiré après que ses détails aient été révélés en juillet.

« J’ai toujours pensé que (LifeLog) serait le troisième programme (après TIA et FutureMap) qui pourrait faire sourciller s’il n’indiquait pas clairement comment les préoccupations en matière de vie privée seraient satisfaites », a déclaré Peter Harsha, directeur des affaires gouvernementales de la Computing Research Association.

« La Darpa est assez timide maintenant », a ajouté Lee Tien, de l’Electronic Frontier Foundation, qui a critiqué de nombreux efforts de l’agence. « Après la TIA, ils ont découvert qu’ils n’étaient pas prêts à faire face à la tempête de critiques. »

C’est dommage, disent les chercheurs en intelligence artificielle. LifeLog aurait abordé l’une des questions clés dans le développement d’ordinateurs capables de penser : comment prendre le désordre non structuré de la vie, et le rappeler sous forme d’épisodes discrets - un voyage à Washington, un dîner avec des sushi, la construction d’une maison.

« Nous sommes évidemment très déçus », a déclaré Howard Shrobe, qui a dirigé une équipe du laboratoire d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology qui a passé des semaines à préparer une offre pour un contrat LifeLog. « Nous étions très intéressés par l’axe de recherche du programme... comment aider une personne à saisir et organiser son expérience. C’est un thème qui revêt une grande importance à la fois pour l’IA et pour les sciences cognitives ».

Pour Tien, l’annulation du projet signifie « qu’il n’est plus possible pour la Darpa de dire :  »Nous faisons juste de la technologie, nous n’avons aucune responsabilité sur la façon dont elle est utilisée".

La recherche du secteur privé dans ce domaine se poursuit. Chez Microsoft, par exemple, le programme MyLifeBits de Gordon Bell, pionnier des mini-ordinateurs, continue à développer des moyens de trier et de stocker les souvenirs.

David Karger, du collègue de Shrobe au MIT, pense que de tels efforts se poursuivront également a la Darpa.

« Je suis sûr que ces recherches continueront à être financées sous un autre titre », a écrit Karger dans un e-mail. « Je ne peux pas imaginer que la Darpa abandonne un domaine de recherche aussi important ».

Source

—  0 commentaires  —

© Geopolintel 2009-2025 - site réalisé avec SPIP - l'actualité Geopolintel avec RSS Suivre la vie du site