Ici dans un sens favorable aux promoteurs de la guerre de Libye, Lévy/Sarkozy ; en réalité la guerre de l’Otan n’a pas été « rondement menée » comme Renaud Girard l’écrit faussement car le bain de sang s’est étalé sur huit mois, de mars à novembre en 2011] « contre Kadhafi, elle restera [cependant], historiquement, comme la plus grave erreur stratégique commise par la Cinquième République dans sa politique extérieure ». Là également preuve à la fois d’un déficit intellectuel aigu et d’une rouerie manifeste : il n’y a eu aucune « erreur stratégique » parce que la conquête de la Libye faisait partie d’une planification existant de très longue date [1], laquelle visait à éliminer tous les régimes laïcs et souverains pouvant faire de l’ombre à l’Entité sioniste et à son allié américain [wag the dog]. Une coalition s’est constituée de fait et renforcée au fil du temps entre Israël et l’Arabie par le truchement des États-Unis. Trois puissances qui ont par ce biais réalisé une grande Alliance entre le Sionisme, le monothéisme du Marché, autrement dit l’anarcho-capitalisme… et le Wahhabisme, hérésie schismatique et religion officielle de l’Arabie et du Qatar. Un nouveau « Pacte du Nedj » en quelque sorte après le Pacte énergétique du croiseur Quincy le 14 février 1945 entre le roi Ibn Séoud, fondateur du royaume d’Arabie et le président Franklin Delano Roosevelt… le Pacte originel, le Pacte de Dariya scelle en 1744 la fusion de la théologie fanatique du prédicateur Abdul Wahhab et la soif de pouvoir des Séoud. Soit le Pacte maléfique entre trois idéologies de conquêtes aux racines théologiques communes [2].
Poursuivons notre lecture de Renaud Girard… « En mars 2012, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a eu le tort de fermer unilatéralement notre ambassade à Damas. [Conséquences] en fermant notre ambassade, nous avons abandonné toute collaboration avec les services de renseignement syriens » ce qui nous rend aveugles quand à la menace djihadistes sur notre propre territoire. « Les exemples irakien et libyen devraient nous déciller : le « regime change », comme disent les Américains, cela ne marche pas » [lefigaro.fr16sept14]. Bel effort pour en arriver à une conclusion pourtant aveuglante ! Oui certes la transposition d’un modèle sociétal, à savoir la démocratie libérale-libertaire « LGBT », ça ne marche pas automatiquement. Les sociétés traditionnelles, et encore patriarcales, ont tendance, malgré les apparences de modernité Twitter/blingbling, à rejeter les greffons intrusifs. Si l’anthropologie existait - sans être vérolée par la peste idéologique du messianisme égalitariste - elle enseignerait avec autorité que les peuples sont non seulement physiquement et substantiellement diffèrents les uns des autres, mais peut-être plus encore psychiquement… même si cela ne saute pas aux yeux de l’occidental imbu d’une culture étroitement ethnocentrée. Les Turcs s’asseyent naturellement sur leurs talons, les asiatiques ont les yeux bridés, les africains sont généralement mélanodermes et à ces différences visibles, extérieures correspondent d’autres différences notables dans ce qu’il convient d’appeler les mentalités, la morale, l’architecture neuronale et subséquemment les modes de fonctionnement intellectuels. Combien de guerres dévastatrices faudra-t-il encore pour redécouvrir de telles évidences premières, pour restaurer un peu de bon sens élémentaire et avant que les écailles ne tombent des yeux de nos idéocrates normalisateurs ? Pour cela il faut évidemment admettre que le Soleil ne tourne pas autour de la Terre et que le dogme rousseauiste de l’unicité de l’homme est non scientifique et radicalement erroné… de même que toute les conceptions universalistes postchrétiennes du même genre qui voudraient de façon aussi fantasmatique qu’obsessionnelle que tous les hommes soient semblables, autrement dit par extension abusive, tous « égaux ». En un mot, nous devons d’urgence absolue nous attaquer aux racines du mal, c’est-à-dire aux idéovirus que nous injectent les faux prophètes du « Meilleur des Mondes » totalitaire en cours d’installation, idéovirus qui nous dévorent de l’intérieur à l’instar de ces larves de guêpes parasites se nourrissant de leur hôte… Larves qu’hélas, tout comme les insectes réceptacle ou matrice, nous couvons et chérissons avec une tragique délectation !
LC 19 septembre 2014