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Stellantis investit 13 milliards de dollars aux États-Unis

samedi 8 novembre 2025

En pleine crise Covid, le groupe Stellantis roulait des mécaniques en se décrivant comme un constructeur automobile mondial de premier plan. La stratégie commerciale s’articulait sur des solutions de mobilité propres, connectées, abordables et sûres. Même si la force du groupe automobile résidait dans la multitudes de marques emblématiques, ses stratégies convergeaient vers l’électrification, le software, pour devenir une tech company de mobilité durable.

Trois ans plus tard c’est l’effet inverse, Stellantis constatait l’échec cuisant de sa stratégie du tout électrique et s’était rabaissé juqu’à faire l’aumône en demandant aux pays européens de financer la vente de voitures électriques.
Stellantis a envoyé une lettre de résiliation de tous les contrats régissant l’ensemble de son réseau de distribution en Europe. Le but était d’en bâtir un nouveau centré sur la vente par internet.

Cette stupidité sans nom revient à la commission européenne qui va changer les contrats et les normes de distribution. Le règlement d’exemption par catégorie est une exemption dans un secteur d’activité ou une industrie, qui interdit aux organisations de ce secteur certaines activités commerciales afin de favoriser la concurrence. Ce règlement est bien connu dans l’industrie automobile en raison de l’effet produit par le règlement d’exemption par catégorie (REC) de la Commission européenne.

La réponse de la commission européenne a été Le bonus écologique, que l’on peut traduire par un vol d’impôts, pour aider la marque Fiat qui a été en grande difficulté ces dernières années.
Le pays de la marque Ferrari aime l’essence et le bruit des moteurs et a délaissé la voiture électrique qui ne représentait que 4% du marché.

Stellantis avait demandé que soit versé un bonus écologique de 13 750 euros aux personnes dont le revenu annuel est inférieur à 30 000 euros.
Avec 4% de 400 000 voitures immatriculées, l’aide fiscale se montait à 220 millions d’euros dans les poches du constructeur.

La part de marché des voitures électriques a reculé à 12% dans l’Union européenne en 2024 et suit la tendance de 2023 avec une perte de 14%. 2025 sera une véritable catastrophe.

Volkswagen, Renault et Stellantis se dirigent tout droit vers la faillite et ce n’est pas le milliard et demi de subventions qui va changer quoi que ce soit, bien a contraire, c’est encore une difficulté supplémentaire pour le financement des budget des états de l’union.

La toute nouvelle génération de Fiat 500 misait tout sur la motorisation électrique, mais les chiffres des ventes de 2024 en forte baisse, ont contraint le constructeur italien d’en faire une version thermique.

Et comme cela ne suffit pas, la seule porte de salut du constructeur est d’expatrier les usines de production aux Etats Unis.

L’industrie automobile européenne au bord de l’effondrement

L’industrie automobile est confrontée à un bouleversement majeur : Stellantis, la société mère de marques telles qu’Opel, Fiat, Peugeot et Jeep, se tourne vers les États-Unis. Avec un investissement massif de 13 milliards de dollars, le groupe renforce sa position sur le marché américain et détourne des capitaux indispensables du secteur automobile européen. Cet afflux de capitaux permettra de créer environ 5 000 nouveaux emplois aux États-Unis et vise à augmenter considérablement la production. Alors que l’UE débat de réglementations, l’Amérique se concentre sur le dynamisme et la croissance.

Le capital recherche la liberté dans l’industrie automobile

Alors que les États-Unis se concentrent sur la déréglementation économique, Bruxelles freine les progrès avec sa bureaucratie et ses réglementations climatiques. Cette politique frappe durement le secteur automobile européen. De plus en plus d’entreprises retirent leurs capitaux d’Europe, car les paix de l’énergie, la charge fiscale et les réglementations rendent cette région peu attractive pour les investissements. Stellantis recherche un environnement où les investissements sont approuvés plus rapidement et où les emplois sont créés de manière plus sûre. Les États-Unis offrent une stabilité et une sécurité de planification qui font défaut à de nombreuses entreprises de l’UE.

Stellantis transfère des milliards de dollars aux États-Unis. L’industrie automobile européenne perd des investissements, de la croissance et des milliers d’emplois.

L’entreprise prévoit d’augmenter de 50 % sa production de véhicules en Amérique. Cinq nouveaux modèles devraient stimuler les ventes et renforcer sa présence sur le marché américain. « Notre succès en Amérique nous renforce à l’échelle mondiale », a déclaré la direction. Les investisseurs ont réagi positivement : l’action a augmenté de 2 % après la clôture de la bourse. Les marchés financiers y voient un engagement clair en faveur de la croissance et d’un site qui offre des opportunités plutôt que des obstacles.

L’Europe perd de son attrait

En Europe, les nouveaux investissements font défaut. Il n’y a aucune annonce officielle concernant l’expansion de la production dans l’UE. Cela montre à quel point la confiance dans la compétitivité du continent est faible. Le secteur automobile est confronté à des coûts énergétiques élevés, à des processus d’homologation longs et à des réglementations environnementales strictes. Alors que de nouvelles usines sont construites aux États-Unis, les perspectives pour l’industrie et l’emploi en Europe s’amenuisent.

La décision de Stellantis est un signal adressé aux responsables politiques et aux entreprises : sans réformes décisives, l’industrie automobile européenne est vouée à un déclin progressif. Le capital recherche la liberté, pas la réglementation. Les responsables politiques doivent comprendre que les investissements ne vont que là où la croissance reste possible. L’UE se trouve à la croisée des chemins entre la garantie de la prospérité et la perte de son avantage concurrentiel.

Perspectives

À long terme, il n’est pas certain que Stellantis investisse à nouveau massivement en Europe. Actuellement, presque tous les grands projets sont orientés vers les États-Unis. Les subventions, l’énergie abordable et les incitations fiscales y créent un avantage concurrentiel. L’entreprise réagit de manière rationnelle : le capital va là où les rendements sont les plus élevés. Cela constitue un avertissement pour l’industrie automobile européenne, et même pour l’ensemble du secteur automobile. Sans changements fondamentaux, le continent risque de perdre sa capacité d’innovation et ses emplois qualifiés.

Blackout News

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