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Allons-nous avoir un hiver sans gaz russe ?

dimanche 18 septembre 2022

Une coupure totale de gaz russe va poser de graves problèmes à l’Europe.
L’Union européenne a décidé de réduire la consommation de gaz, c’est Simone Tagliapietra, experte en politique énergétique du groupe de réflexion Bruegel à Bruxelles, qui nous l’explique.
Mais ce qu’elle ne nous dit pas c’est que les Etats Unis de Joe Biden savaient qu’en préparant une guerre en Ukraine, le projet de destruction économique de l’Europe se déroulerait tel que le Great Reset de Klaus Schwab le prévoyait.

Le consensus politique européen n’a retenu qu’une seule alternative au gaz russe : proposer des coupures de gaz et d’électricité pour cet hiver.

Les interruptions de livraison de Gazprom signifient qu’« un hiver sans gaz russe est le scénario central pour l’Europe ». « Il n’y a qu’un seul moyen pour s’y préparer : réduire la demande de gaz et d’électricité ».

Mais si nous revenons au début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, on apprend que c’est l’Allemagne qui a mis un terme à la certification du gazoduc Nord Stream 2 après la reconnaissance par la Russie des deux régions séparatistes du Donbass et a annoncé qu’elle allait réévaluer la procédure.

  • Le chancelier allemand Olaf Scholz :
    « Au vu des derniers développements, nous devons réévaluer cette situation, également en ce qui concerne Nord Stream 2 »

Nord Stream 2 ne pouvait pas être mis en service sans la certification allemande et celle de l’Union Européenne. Le ministre de l’Économie Robert Habeck avait clarifié la situation : « Nous avons arrêté la certification de Nord Stream 2. Si la réalité change, l’évaluation de la réalité doit également changer »

La lobbyiste Simone Tagliapietra :
« Celui-ci pourrait alors facilement redémarrer, si une solution diplomatique était trouvée. L’Allemagne gagne du temps ici, et obtient une monnaie d’échange importante pour d’éventuelles négociations »
L’Allemagne a hésité à dire clairement que Nord Stream 2 serait bloqué si la Russie envahissait l’Ukraine.

Mais cela ne s’arrête pas là, McKinsey est aussi intervenu pour stopper le projet North Stream 2.

Oleksandr Danyliuk ancien directeur de McKinsey et secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine : Nous considérons le Nord Stream 2 comme une menace pour la sécurité
« La Pologne, les États-Unis et l’Ukraine considèrent le gazoduc Nord Stream 2 comme une menace pour la sécurité nationale dans la région ».

Lors de son discours du 2 septembre 2019, accompagnant la signature du mémorandum sur la coopération gazière entre la Pologne, les États-Unis et l’Ukraine, Danyliuk a qualifié que la dépendance des approvisionnements de gaz en provenance de Russie avait des conséquences économiques et politiques pour la région et l’Europe. Pour résister et « lutter », il faut « diversifier, avoir accès au GNL ». « Nous n’achetons plus de gaz à Gazprom depuis plusieurs années. La prochaine étape est d’avoir accès au GNL, un gaz qui vient principalement des États-Unis »

Victoria Nuland menace de fermer Nord Stream 2 si la Russie envahit l’Ukraine

28 janv. 2022

Une invasion russe de l’Ukraine signifierait la fin du gazoduc Nord Stream 2, a prévenu jeudi à Washington la haute diplomate américaine Victoria Nuland. Dans le même temps, les États-Unis étaient disposés à tenir des pourparlers bilatéraux sur la sécurité avec Moscou.

Si Moscou laissait le conflit ukrainien s’aggraver par une agression militaire, Washington empêcherait absolument la mise en service du gazoduc Nord Stream 2.

  • C’est selon les déclarations de la sous-secrétaire aux affaires politiques du département d’État américain, Victoria Nuland, lors d’un point de presse au département d’État jeudi. Elle a dit textuellement :
    « Je veux être très clair aujourd’hui : si la Russie envahit l’Ukraine, Nord Stream 2 ne progressera pas dans un sens ou dans l’autre. »

Les paroles de Nuland s’alignent sur une récente déclaration du secrétaire de presse du département d’État américain Ned Price à la station de radio NPR. Elle a ajouté que les États-Unis continueraient d’avoir des discussions très intensives et claires avec les alliés allemands sur la question de Nord Stream 2. Nuland a fait référence à une déclaration commune qui envisage également une action de l’Allemagne « pour garantir que la Russie n’utilise pas un pipeline, y compris Nord Stream 2, pour atteindre des objectifs politiques agressifs en utilisant l’énergie comme une arme ».

Dans le même temps, la diplomate américaine a souligné son espoir d’une amélioration des relations avec Moscou et a réaffirmé la volonté des États-Unis pour des pourparlers bilatéraux – par exemple au sein du Conseil OTAN-Russie ou dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Après avoir remis les réponses écrites de l’Occident aux propositions russes de sécurité mutuelle, c’était maintenant au tour de Moscou, a déclaré Nuland, ajoutant :

« Nous pensons que ces réponses offrent une réelle opportunité d’amélioration de la sécurité dans la zone euro-atlantique si Moscou choisit la voie de la diplomatie plutôt que le conflit ou le sabotage. »

Dans une interview à CNN concernant d’éventuelles sanctions contre la Russie en cas d’invasion de son pays voisin, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également souligné qu’aucune option n’avait été écartée. Cela comprenait également un éventuel arrêt du projet Nord Stream 2 et l’exclusion de la Russie du système de paiement SWIFT. On essaie de trouver une solution à la table des négociations, mais on se prépare aussi au pire, a averti von der Leyen.

Auparavant, l’ambassadeur de Russie à Berlin, Sergei Nechaev, avait déclaré à Interfax que les États-Unis et certains pays européens font pression sur Berlin concernant le projet Nord Stream 2, mais que l’Allemagne maintient une position indépendante en faveur de la mise en service du gazoduc.

DeTV US

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