Les magazines territoriaux en danger : le papier est devenu une denrée rare et chère.
La pénurie de papier causée par la pandémie se renforce désormais en raison de la crise ukrainienne.
La fédération représentant les imprimeurs européens l’annonce : « La profession traverse une pénurie de papier comme elle n’en a jamais connu. »
La hausse des prix de l’énergie conduit au sur-enchérissement du papier. Et la pénurie s’installe depuis que pratiquement toutes les entreprises ukrainiennes de pâtes et papiers ont arrêté leur production. À cela s’ajoute la grève dans les moulins à papier norvégiens qui dure depuis le 1er janvier.
En six mois, précise la fédération, les prix du papier ont connu une hausse moyenne de 45 %, et la pénurie est maintenant là ; les imprimeurs ne trouvent plus leur matière première.
Les éditeurs de presse français et, parmi ceux-ci, les communicants publics s’inquiètent
Cette situation inédite inquiète les imprimeurs mais aussi tous les éditeurs de presse français et, parmi eux, les communicants publics qui éditent la presse territoriale.
« Nous allons devoir assumer une augmentation de prix au-delà de tous les marchés sur lesquels nous sommes engagés. Et, à long terme, il n’y aura plus de stabilité du prix du papier. Comment dans ce contexte publier un journal territorial ? », s’interroge un communicant public. « Nous étions en fin de marché public, explique une communicante d’une petite intercommunalité bretonne, mais une des imprimeries nous a dit qu’elle ne répondait plus aux appels d’offres dans le cadre de l’accord-cadre car ils ne peuvent pas s’engager. » « À la région Bourgogne-Franche-Comté, nous constatons déjà un retard d’approvisionnement de quatre mois », avertit la dircom.
Il va falloir s’adapter et revoir les formules de révision des prix dans les appels d’offres, concluent d’une voix unanime plusieurs communicants.