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L’Allemagne se réarme avec une économie qui s’écroule

jeudi 20 novembre 2025

En 2005 s’est tenu le sommet franco-ukrainien qui avait pour enjeu, entre autres, les futurs accords énergétiques avec la coopération de Gaz de France et Naftogaz. La France avait pour but d’exercer son pouvoir en vue de rattacher l’Ukraine à l’Europe, bien avant la crise de 2013.

Que sont devenus ces accords en 2014 ?

En 2012, Laurent Fabius devait fixer la feuille de route entre le France et l’Ukraine ; cette page n’est pas disponible sur le site France Diplomatie, tout comme celle de Kouchner pour 2010/12.

Alors où en sommes-nous ?

La guerre économique de l’Allemagne enchaînée aux destinées du gaz russe a fait capoter ce projet puisqu’il était vital pour son pays et l’Europe. Face aux étourdissements de la diplomatie européenne, Poutine à dit NIET.
Il préfèrait traiter avec la Turquie, membre spécial de l’OTAN, et prendre à revers tous les stratèges bellicistes.
Maintenant l’Union Européenne a scellé sa défaite, et la France comme le disait Brzezinski (Le Grand Echiquier), a été dépossédée de son économie au profit de l’Allemagne, qui sans la stratégie américaine n’assurerait pas sa propre croissance. In fine, on comprend mieux le fait que les USA souhaitent retrouver rapidement un partenaire gazier tel que l’Iran en renouant le dialogue diplomatique.

Dix ans plus tard, le pipeline Nord Stream a été saboté et a provoqué le plan de destruction de l’énergie européenne avec une crise économique sans précédant, plongeant la totalité des entreprises dans une détresse énergétique.

Le groupe allemand BASF a réagi en supprimant 3300 postes en Allemagne. Pour son directeur général, les prix de l’énergie pèsent « sur la rentabilité en Europe ».

NB : BASF a annoncé qu’il allait transférer ses usines en Chine d’ici 2025.

La vague de faillites se poursuit dans l’économie allemande

Situation au 14/11/2025

De plus en plus d’entreprises font faillite. En octobre dernier, le nombre de demandes d’insolvabilité réglementaire a encore nettement augmenté. Dans le même temps, on assiste toutefois à une augmentation du nombre de créations d’entreprises.

Le nombre de faillites d’entreprises a nettement augmenté en octobre. Selon les données provisoires de l’Office fédéral des statistiques, le nombre de procédures d’insolvabilité enregistrées a augmenté de 6,5 % par rapport à la même période de l’année précédente. En septembre, les faillites d’entreprises avaient augmenté d’environ 10 %.

Pour le mois d’août, pour lequel les données définitives sont désormais disponibles, les tribunaux d’instance ont enregistré 1 979 demandes de faillite d’entreprises, soit 12,2 % de plus qu’en août 2024, selon les statisticiens. Les créances des créanciers s’élevaient à environ 5,4 milliards d’euros, soit plus du double du mois de l’année précédente (2,3 milliards).

Faillites principalement dans les transports et l’entreposage

« Depuis dix ans, jamais autant d’entreprises n’avaient dû cesser leur activité et mettre la clé sous la porte au mois d’août », a déclaré Volker Treier, analyste en chef de la Chambre allemande de commerce et d’industrie (DIHK).

Sur 10 000 entreprises, 5,7% ont fait faillite en août, principalement dans les secteurs des transports et de l’entreposage, suivis par la construction et la restauration. Dans le même temps, le nombre de faillites de consommateurs a augmenté de plus de 8 % pour atteindre 6 132 cas.

La DIHK réclame des allègements de charges.

Treier a réclamé des allègements rapides. Les mesures présentées par le gouvernement fédéral pour réduire la bureaucratie ne constituent qu’une première étape. « La baisse promise de la taxe sur l’électricité pour toutes les entreprises ne doit plus être reportée. » En outre, l’augmentation des charges sociales doit être limitée afin de ne pas compromettre davantage la compétitivité. La liste des problèmes rencontrés par les entreprises est longue : énergie coûteuse, bureaucratie excessive, réticence des consommateurs à dépenser. De plus, les dérogations mises en place par l’État pour amortir la vague de faillites liée à la pandémie de coronavirus ont pris fin.

Une augmentation significative du nombre de créations d’entreprises

Alors que de plus en plus d’entreprises luttent pour leur survie dans le contexte économique actuel, on assiste parallèlement à une augmentation significative du nombre de créations d’entreprises. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, jusqu’à fin septembre, environ 99 300 entreprises ont été créées, dont la forme juridique et le nombre d’employés laissent présager une importance économique majeure. Cela représente une augmentation de 9,5 % par rapport à l’année précédente, selon l’Office fédéral des statistiques.

Toutefois, le nombre de cessations définitives d’activité d’entreprises ayant une importance économique majeure a également augmenté de 4,8 %, pour atteindre environ 74 300. Le nombre total de cessations définitives d’activité a augmenté de 1,1 % au cours des trois premiers trimestres, pour atteindre environ 360 700.

Le pic de la vague d’insolvabilités bientôt atteint ?

Le nombre de faillites dans l’économie allemande augmente depuis des mois. Les agences de crédit s’attendent à ce que le nombre de faillites d’entreprises soit plus élevé cette année qu’en 2024. À l’époque déjà, selon les chiffres officiels, le nombre de 21 812 cas était le plus élevé depuis 2015. La DIHK s’attend également à ce que le nombre total de faillites d’entreprises dépasse largement les 22 000 pour l’ensemble de l’année, a déclaré M. Treier. Pour l’année à venir, l’assureur-crédit Allianz Trade prévoit 24 500 faillites d’entreprises, ce qui représenterait une légère augmentation de 1 %. Les conséquences des conflits commerciaux pourraient mettre à l’épreuve la résilience des entreprises, selon une étude récente. En 2027, la situation en Allemagne pourrait s’améliorer, notamment grâce aux mesures économiques du gouvernement fédéral. Allianz Trade prévoit alors une baisse des faillites d’environ 4 %, pour atteindre 23 500 cas.

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