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Covid-19 et BRI, deux promoteurs mondialistes de la cryptomonnaie

jeudi 21 mai 2020

Les monnaies numériques des banques centrales pourraient arriver plus tôt que prévu.

La « banque centrale des banques centrales » et de nombreux analystes pensent que la crainte de la transmission du coronavirus par l’argent en espèce et les cartes bancaires pourrait accélérer l’arrivée des monnaies numériques des banques centrales (CBDC).

Les gens ont peur d’utiliser des espèces, affirme la Banque des règlements internationaux (BRI) dans son récent bulletin. Les résultats scientifiques concluent que les risques de transmission sont plus élevés via des objets fréquemment touchés, faits de matériaux non poreux, ce qui comprendraient des terminaux de cartes de crédit ou des claviers pour les NIP, et il n’y a pas de cas connus de transmission via les billets de banque ou les pièces de monnaie, déclare la BRI. Néanmoins, les gens sont beaucoup plus préoccupés par l’argent liquide que par le plastique ou l’acier inoxydable.

Les paiements sans contact sont toujours en hausse. Par ailleurs, « à moyen terme », écrit la BRI, « l’épidémie pourrait entraîner à la fois une augmentation des réserves d’argent liquide des consommateurs et une augmentation structurelle de l’utilisation des paiements mobiles, par carte et en ligne », selon les pays. Un « fossé des paiements » entre ceux qui ont accès aux paiements numériques et ceux qui n’y ont pas accès pourrait avoir un impact massif sur les consommateurs non bancarisés et ceux qui sont plus âgés.

La solution pourrait être les CBDC.

  • « Des infrastructures de paiement résilientes et accessibles, gérées par les banques centrales, pourraient rapidement prendre de l’importance, notamment les monnaies numériques des banques centrales de détail (CBDC) ».
    Elles doivent être capables de résister à tous genres de chocs, tels que les pandémies et les cyber-attaques, disposer d’options technologiques permettant une large accessibilité et être disponibles pour tous, y compris les personnes non bancarisées.

La pandémie pourrait donc mettre davantage l’accent sur les appels aux CBDC, en soulignant l’importance de l’accès à divers moyens de paiement et la nécessité pour tout moyen de paiement de résister à un large éventail de menaces", conclut la BRI.

La banque centrale sud-coréenne, la Banque de Corée, est déjà « un pas de plus » vers le lancement d’un projet pilote de CBDC et pourrait commencer à produire un jeton dès décembre de cette année.

Marion Laboure, macro-stratège à la Deutsche Bank, ainsi que Juergen Braunstein, chercheur au Belfer Center for Science and International Affairs de l’Université de Harvard, et Sachin Silva, chercheur à l’Université de Harvard, ont fait état d’une conclusion similaire. « La COVID-19 pourrait s’avérer être le catalyseur qui permettra enfin aux paiements numériques de se généraliser », écrivent-ils. Le passage accéléré par la pandémie au paiement numérique sera particulièrement visible chez les jeunes, et notamment en Asie, plus précisément en Chine, selon eux.

- The recognition of the infection risk will likely accelerate the push towards digital payment systems across the world. (La reconnaissance du risque d’infection va probablement accélérer la tendance vers des systèmes de paiement numérique dans le monde entier..)
#Cash #DigitalTransformation https://t.co/fGcJUbSYrR
— Marion Laboure (@MarionLaboure) March 21, 2020

Henri Arslanian, spécialiste crypto chez PwC, a été l’un de ceux qui ont pris note des conclusions de la BRI, déclarant que « le gagnant à long terme sera la société dans son ensemble. Les gagnants à court terme seront les industries FinTech et de la cryptographie », mais ajoutant que les personnes âgées et les personnes non bancarisées seront des « perdants à court terme ». Dans une vidéo récente, Arslanian a également évoqué deux événements opposés - l’assouplissement quantitatif pour l’argent fiduciaire et le halving de Bitcoin, affirmant que ces deux événements nous feront réfléchir sur la manière dont l’argent est créé et sur son rôle dans la société.

Henri Arslanian

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