8 novembre 2016 un Brexit planétaire ?
• En quoi ces élections sont-elles exceptionnelles ?
Parce qu’elles sont une première dans l’histoire de l’Amérique. Beaucoup parlent à ce titre de seconde Révolution américaine après celle de 1776/1777.
Ces élections mettent en évidence le fossé qui s’est creusé entre le Pays légal, les élites au pouvoir, et le Pays réel. La ligne de démarcation séparant le citoyen lambda encore prisonnier du « rêve américain », des oligarchies mondialistes s’est transformée ces dernières années en une profonde fracture.
À n’en pas douter le 8 novembre marquera le passage entre deux Amérique : celle d’avant et celle d’après. À notre tout petit niveau nous devrions connaître en France quelque chose d’équivalent en 2017 : ou bien nous passerons la barre ou, pour le centième anniversaire de la monstrueuse révolution léniniste en Russie, nous retomberons dans le cloaque socialo-libéral.
Dans ces élections américaines se sont deux mondes qui s’affrontent : le monde du travail, de l’enracinement contre le monde de la finance anonyme, nomade et apatride.
Or il s’agit aujourd’hui, sans exagération d’une lutte à mort. À ce sujet le programme des deux candidats est explicite.
• Pouvez-vous préciser ?
C’est simple et c’est clair. Clinton compte régulariser dix à vingt millions de clandestins ce que ses opposants qualifient de tsunamigration. Son programme est équivalent à celui de Mélanchon de Valls : des frontières ouvertes dans le cadre et pour une économie globalisée en route vers la Gouvernance mondiale.
Ceci dans un monde-fourmilière où les individus seront transgenres et où les délais d’avortement seront indéfiniment allongés afin de fournir aux industries cosmétiques et aux biotechnologies des fœtus en pièces détachés. L’État américain couvre déjà ce commerce exercé par le truchement du planning familial. Il n’est pas question ici de fantasme mais d’une cruelle réalité.
Quant au programme de Trump, c’est l’exact contraire de celui de la candidate Démocrate. Le slogan de campagne du Républicain, « America first » se traduit surtout par les Américains d’abord, l’intérêt national, individuel et collectif primant.
• Mais Trump a-t-il une seule chance de gagner ?
Si l’on en croit un expert, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks (depuis 2012 réfugié politique à l’ambassade d’Équateur à Londres), celui-ci se prononce pour la négative.
Citation :
« Mon analyse ? Il ne lui sera pas permis de gagner, parce que Trump a contre lui tout l’establishment, à l’exception des Évangélistes peut-être ». Et ajoutons des catholiques.
En effet les classes dirigeantes sont liguées contre lui : les médias, les politiques, la finance mondialiste, le complexe militaro-industriel et de façon générale tous ceux pour qui l’économie n’a plus pour fonction d’alimenter un cycle productif mais de maximiser des profits. Une économie athéiste, c’est-à-dire sans aucune morale supranaturelle, une économie prédatrice insoucieuse de l’épuisement des ressources (fussent-elles humaines), ceci afin d’en extraire le profit ultime.
De ce point de vue Trump se dresse avec force contre le système : il annonce haut et clair son intention de bloquer la délocalisation des industries. Bref T. s’attaque au profit sans limites et à la financiarisation de l’économie. C’est un authentique crime de lèse majesté.
Raison pour laquelle T. ne peut normalement gagner. On ne défie pas impunément ce Titan ou Moloch qu’est l’ultra capitalisme apatride sans risquer de se casser les os.
Maintenant T. aura peut-être, possiblement, l’avantage en nombre d’électeurs de base mais le système est à ce point verrouillé (et d’une telle complexité) qu’il risque fort d’être surclassé en nombre décisif de grands électeurs.
À la veille du scrutin les prévisions se sont si resserrées qu’il devient même envisageable que ni Clinton ni Trump n’obtiennent les 270 délégués nécessaires. La désignation d’un nouveau président reviendra alors à la Chambre des représentants, elle-même en réélection ce 8 novembre. Et l’on évoque le nom d’Evan McMullin, mormon, ancien de la CIA et de Goldman Sachs. La totale.
• Que faut-il craindre si HC est élue ?
Son programme, survolé plus haut, est en soi une menace !
- Abolition des frontières et application d’un plan de submersion démographique parfaitement volontaire et planifié depuis plusieurs décennies par la bureaucratie céleste de l’Organisation des Nations Unies. Ce qui se déroule sous nos yeux en Europe sous couvert d’accueillir des réfugiés fuyant les guerres que nous avons nous-mêmes délibérément allumées et entretenues. Au demeurant les migrants viennent d’autre part que les théâtre de guerre chaude. L’accueil n’est qu’une prodigieuse manne céleste, une industrie qui, des passeurs au Ong engraissent une immense foule de parasites et de truands politiques.
Le programme planifié par la gouvernance mondiale déjà aux manettes à New York, est celui d’un grand brassage de populations à échelle planétaire. Solve et coagula telle est la devise du diable. Atomiser les hommes en détruisant toutes les appartenances d’enracinement et d’identité, de la famille à la nation, en pour en faire une masse informe malléable et manipulable à merci. C’était déjà le projet paneuropéen de Coudenhove-Kalergi, celui d’un métissage universel.
Quand nous comprendrons que l’émigration massive constitue une menace fondamentalement existentielle et pas seulement culturelle, aussi bien outre-Atlantique qu’ici, il sera malheureusement trop tard.
- Clinton est en outre hystériquement belliciste, notamment à l’égard de ceux désignés comme appartenant officiellement à l’Axe du mal (Russie, Syrie, Iran, Corée du Nord). Le risque d’une guerre avec la Russie est donc effectivement réel. Notamment à l’occasion d’une confrontation armée dans l’espace aérien syrien.
Quand je dis « ouvertement belliciste », cela signifie que Clinton obéit là encore à une stratégie globale visant à l’obtention d’un statut d’hégémonie planétaire pour les oligarchies régnantes de la Cité de Londres et de Manhattan. Donc rien de subjectif dans la volonté de pousser les feux de la guerre… éventuellement nucléaire puis que la doctrine d’usage de l’atome pour l’Armée américaine n’est pas la “dissuasion” mais l’initiative, autrement dit l’attaque préemptive c’est-à-dire préventive, la première frappe.
• N’est-ce pas jouer à se faire peur ?
Il y a des signes sans équivoque : la Russie a fait récemment procéder à un exercice de protection anti-nucléaire qui a concerné quelque 40 millions de personnes.
Les familles des personnels diplomatiques en poste à l’Ouest ont été conviées à regagner la mère patrie.
Les forces armées de la Fédération sont en état permanent de pré alerte. Bien sûr tout cela serait à nuancer.
La haine déversée par tombereau contre le président russe qui a évincé les oligarques transnationaux qu’avaient laissé s’installer l’alcoolique Boris Eltsine pour dévorer le patrimoine industriels et minier de la Russie ex soviétique.
Notez que les vannes des égoûts médiatiques ont été ouvertes à l’identique et en grand pour Trump et Poutine, associés dans une même opprobre. Cela en dit long sur les méthodes de voyous et l’amour de la paix des nouveaux internationalistes anglo-judéo-américains en marche pour la domination mondiale.
• L’affaire des courriels en deux mots.
Une affaire à rebondissement. Le dernier en date, quelques jours avant le scrutin, mais vite confiné dans le silence et l’inerdiction avec menaces à la clef contre le patron du FBI, auteur du dernier pavé dans la mare. Mais le lièvre a été levé par la police new-yorkaise qui s’est saisie l’ordinateur d’Anthony David Weiner, pédophile avoué et mari de Huma Abedin, collaboratrice et confidente (beaucoup n’hésitent pas à dire “maîtresse”) d’Hillary Clinton.
Les courriels ont révélé une conversation entre l’ex Secrétaire d’État et un conseiller d’Obama, John Podesta (lequel sera le directeur de campagne d’Hillary avant d’être remercié), afin qu’il exerce des pressions sur l’Arabie et le Qatar sachant que ces deux pétromonarchies fournissent en tant qu’État (de l’aveu même des propos échangés), un financement clandestin à l’État islamique. Ce dernier fait est, insistons, explicitement évoqué. Or ces deux pays ont financé à hauteur de 20% - sur deux milliards de $ - la campagne de Mme Clinton !
[Hillary Clinton, who had served as secretary of state until the year before, urges John Podesta, then an advisor to Barack Obama, to “bring pressure” on Qatar and Saudi Arabia, “which are providing clandestine financial and logistic support to ISIS and other radical Sunni groups”]
Ce courriel est l’un des plus significatifs et des plus accablants car il établit qu’il existe une collusion entre Washington, Doha et Riyad, ces deux capitales étant les financiers de Daech et parallèlement ou conjointement, ceux de la fondation Clinton.
Ajoutons que si le FBI n’a pas accès aux documents classés « secret défense », ces documents transmis par un serveur privé ont été de fait « déclassifiés » par Mme Clinton elle-même. Or d’après le FBI, ce serveur aurait été piraté par au moins six gouvernements étrangers. À partir de là il s’agit d’une affaire criminelle intérieure dépendant du FBI et non plus de la CIA. Il n’y a plus dés lors aucune raison de ne pas divulguer au public ce dont les adversaires des ÉU ont déjà eu connaissance.
Notons que dans les courriels découverts par la Police de New York dans l’ordinateur de se trouvait également une étrange invitation adressée à John Podesta par le truchement de son frère Tony. Invitation de Marina Abramovic une « artiste » serbe sado-masochiste très en vogue dans la moderne Babylone, laquelle se réjouit du futur dîner plus ou moins cannibale, un « Spirit Cooking », organisé chez elle. Celle-ci demande à son interlocuteur si son frère, John Podesta, compte s’y rendre. À nouveau ces déviances en disent long sur le degré de dépravation atteint par ces pseudos élites dirigeantes d’un monde occidental en plein naufrage.
James Comey, directeur du FBI, est lui accusé d’entrave au processus électoral pour s’être immiscé dans le domaine institutionnel au motif supposé de favoriser ses « amis » républicains. Des agents du FBI sont aussi mis en cause en raison de leurs relations l’ancien procureur puis maire de New York, Rudolph Guliani. Les soutiens parlementaires de Clinton viennent au final de demander au ministre de la Justice, Mme Loretta Lynch, d’ouvrir une enquête contre Giuliani et les agents du FBI pour les « fuites » qu’ils auraient organisées à des fins de manipulations électorales.
Jour J-1, nouveau coup de théâtre : “ Neuf jours après avoir annoncé spectaculairement l’ouverture d’une enquête pouvant menacer la candidate démocrate, le directeur du FBI a refermé le dossier expliquant que les investigations concernant de nouveaux courriers électroniques n’avaient pas fait apparaître d’éléments neufs… « Sur la base de cette enquête, nous n’avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton » déclare James Comey aux présidents républicains des commissions du Congrès. En juillet [sous la pression de sa base] le directeur du FBI avait estimé que la négligence dont avait fait preuve Mme Clinton dans la gestion de ses courriers électroniques ne méritait pas l’ouverture de poursuites judiciaires” [lemonde.fr7nov16].
• On parle cloaque à propos de la fondation Clinton
Les Séoudiens, les Qataris, les Marocains, les Bahreïnis, en particulier les deux premiers, ont tous, de source avérées, apporté des fonds à la Fondation Clinton tandis qu’Hillary occupait le poste de Secrétaire d’État, le Département d’État approuvant simultanément et massivement des ventes d’armes, notamment à destination de l’ Arabie Saoudite… pour un montant de 80 mds de $.
[Julian Assange : Under Hillary Clinton – and the Clinton emails reveal a significant discussion of it – the biggest-ever arms deal in the world was made with Saudi Arabia : more than $ 80 billion. During her tenure, the total arms exports from the US doubled in dollar value]
On sait d’autre part que pour rencontrer la Secrétaire d’État mieux valait effectuer une donation substantielle à sa Fondation. Ne parlons pas les rémunérations pharaoniques -100 à 200.000 $ - des conférence de Bill. Si ce n’est pas de la corruption à très haute échelle, en tout cas cela y ressemble bigrement.
• Maintenant laissera-t-on Trump gagner ?
Il est évidents que tout sera fait, et jusqu’à la dernière minute pour le faire trébucher. Pensons à l’incident qui a perturbé son dernier rassemblement samedi au Nevada : une alerte au tireur solitaire qui lui a fait quitter la scène un instant. Nous ne reviendrons pas non plus sur les prostituées, grassement rétribuées pour venir témoigner en pleurnichant que Trump, le vicieux, les auraient embrassées dans le cou vingt ans plus tôt !
Une inconnue majeure demeure cependant : combien de blancs habituellement abstentionnistes iront voter en faveur de Trump ? Combien d’immigrants illégaux auront-ils été inscrits sur les listes électorales ?
Mon sentiment personnel est que Trump ne peut pas gagner sinon ce serait un séisme de magnitude 9 sur l’échelle des grands collapsus planétaire
Trump ne peut pas l’emporter, parce que se serait inadmissible, intolérable, horrible. Maintenant c’est ce que l’on avait dit et répété avant le Brexit.
[Julian Assange : « My analysis is that Trump would not be permitted to win. Why do I say that ? Because he has had every establishment off his side.Trump does not have one establishment, maybe with the exception of the Evangelicals, if you can call them an establishment,” said Assange. “Banks, intelligence, arms companies, foreign money, etc. are all united behind Hillary Clinton. And the media as well. Media owners, and the journalists themselve »]
• Pour ne pas conclure ?
L’humanité et pas seulement l’Amérique se trouvent indéniablement à une croisée des chemin : nous sommes en effet parvenus sur la ligne de séparation entre une tyrannie globaliste de plus en plus affirmée et l’aspiration à une libre souveraineté des nations.
Parler de tyrannie n’est as une formule de rhétorique, rien d’excessif dans le terme : il y a un siècle s’enclenchait en Russie le mécanisme de renversement du pouvoir tsariste, le peuples de Russie croyaient se libérer d’un tyran, ce fut pour tomber dans la plus effroyable des servitudes. Un régime que l’on présente toujours aujourd’hui encore comme émancipateur des hommes. Pour notre santé mentale il conviendrait de revisiter en profondeur les mythes forgés pour masquer ce que fut réellement le XXe siècle. Mais là n’est pas le sujet immédiat !
De la même manière, Bret Baier de Fox News, a été villipendé et du publiquement s’excuser pour avoir dit que « ses sources » officieuses estimaient importante la probabilité d’une inculpation de Clinton dans l’affaire des courriels tandis que l’enquête sur les malversations présumées de la Fondation Clinton avançait à grands pas.
Par ailleurs CNN annonce que le gouvernement américain s’inquiète d’une possible cyber-attaque de Poutine le jour de l’élection, soit pour truquer les résultats, soit pour semer le chaos dans les transports en commun afin de déstabiliser les électeurs de Clinton.
Il y aurait encore beaucoup à dire. Laisser moi pour finir citer une prophétie du réalisateur iconoclaste Michael Moore… Lequel considère qu’à tous les laissés-pour-compte de la mondialisation et de la course au profit à tout prix, il reste encore une chose, une seule chose, leur droit de vote. Citation :
« Parce ce jour-là les anonymes, les sans grades sont égaux aux millionnaires. Or un millionnaire a le même nombre de voix qu’un chômeur : Une. Et il y a plus de monde dans l’ancienne classe moyenne qu’il n’y en a dans la classe des millionnaires. Donc, le 8 novembre, les dépossédés vont marcher jusqu’au bureau de vote, recevoir un bulletin, fermer le rideau, et avec la manette, le feutre ou l’écran tactile ils cocheront un grand putain de X dans la case du nom de l’homme qui a menacé de bouleverser et renverser ce système qui a ruiné leur vie : Donald J. Trump ».
Concluant : « L’élection de Trump va être le plus grand bordel jamais enregistré dans l’histoire humaine et ça sera bon ! ». Le ciel l’entende.
Jean Michel Vernochet 6 novembre 2016