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On Thermonuclear War, de Herman KAHN

samedi 20 décembre 2014

Cet important ouvrage sur la guerre thermonucléaire, écrit par Herman KAHN (1922-1983), parmi d’autres sur sa plume, comme Thinking about the Unthinkable (1962, avec une introduction de Raymond ARON dans la traduction française), publié en 1960, est un traité controversé sur les doctrines stratégiques de la guerre nucléaire. Beaucoup lu aux Etats-Unis comme en Union Soviétique d’alors, cet ouvrage discute des possibilités de gagner une guerre nucléaire. Ecrit contre la Doctrine de Destruction Mutuelle Assurée (MAD) avant d’être adoptée par les Etats-Unis, le titre du livre s’inspire de Sur la guerre, de CLAUSEWITZ.

Herman KAHN, qui écrit ce livre juste avant de quitter la Rand Corporation, pour créer avec Max SINGER et Oscar RUEBBAUSEN l’Institut Hudson, considère, en s’appuyant sur la théorie des jeux, la stratégie des « représailles massives » comme intenable, car simliste et potentiellement instable. Alors qu’en 1960, les tensions de la Guerre froide sont à leurs paroxysme, il expose deux hypothèses :

- une guerre nucléaire est plausible, puisque les deux « grands » disposent désormais d’arsenaux nucléaires massifs ;

- comme toute guerre, la guerre nucléaire aura un vainqueur.

Même si cette guerre thermonucléaire fait des millions de victimes, cela n’empêchera par la vie humaine de subsister, (l’auteur fait une comparaison avec la Peste Noire de l’Europe du XVIe siècle ou le Japon qui survécut en 1945), il faut se préparer pour éviter le pire et faire en sorte de gagner cette guerre. Il considère que pour que la dissuasion ait des effets, il faudrait une capacité de seconde frappe, afin de convaincre Moscou de la détermination américaine. S’il donne l’impression d’envisager le désastre, pourvu que ce soit les Etats-Unis qui gagne, il est toujours prêt à envisager toutes les possibilités. Critiquant les responsables politiques et militaires sur leur refus de penser l’impensable, il minore les effets des retombées radioactive qu’une telle guerre causerait, en suggérant des programmes massifs d’abris anti-atomiques (au moment où effectivement l’industrie d’abris est en plein essor aux Etats-Unis), la création d’un système d’assurance pour tous contre les dégâts nucléaires, d’une intense propagande visant à insuffler à la population l’esprit de reconstruction...

Son livre, souvent considéré comme une incitation à préparer une guerre nucléaire, dans l’éventualité d’un échec de la dissuasion, et même une justification des situations post-atomiques, est cependant une argumentation souvent serrée sur la disuassion qui inspire (souvent contre ses conclusions) les responsables politiques et militaires occidentaux. A contrario, une lecture pacifiste peut se servir de ce livre pour montrer l’inéluctabilité d’une guerre nucléaire, donc rendre évidente la nécessaire d’un désarmements nucléaire total et général.

Ce livre suscite à l’époque un tel tollé que, alors qu’il a fondé en 1961 dans la région de New York, avec Max SINGER et Oscar RUEBHAUSEN, l’Institut Hudson, laboratoire d’idées politiques axé sur la futorologie des relations internationales, qu’il fait publier l’année suivante, en 1962, un nouvel essai, Thinking About the Unthinkable et un traité de géostratégie, De l’escalade (1965) pour préciser sa pensée (et persister dans les conclusions de On the Thermonuclear War). De 1966 à 1968, Herman KAHN, consultant au Department of Defense, s’oppose aux partisans d’une négociation direste avec le Nord-VietNam et prône l’escalade militaire directe, en dehors de tout projet d’un « vietnamisation », voué à l’échec selon lui et ses collaborateurs à l’Institut. Pour lui, l’examen des guerres contre-révolutionnaires dans l’histoire contemporaine montre une corrélation entre la victoire (du pouvoir officiel) et un appui policier important, dans les administrations locales. Vu l’évolution de la stratégie américaine au VietNam, au risque de paraitre un traître à l’administration des Etats-Unis, il estime que son pays fonce droit dans la défaite.

Ses travaux, après la guerre du VietNam s’axe sur l’étude des évolutions futures globales du monde. Dans un livre publié en 1967, écrit avec Anthony J WIENER, L’an 2000, sous-titré pompeusement en français, la Biblie des 30 prochaines années, avec de multiples rééditions complétées, il « prédit » des évolutions politiques, stratégique, technologiques et économiques. Dans lequel figure d’ailleurs Quelques possibilités de guerre nucléaire (Marabout Université, 1972).

Dans Sur la guerre thermonucléaire, l’auteur décrit les diverses stratégies nationales possibles :

"Le 16 juillet 1960, le monde est entré dans la seizième année de l’ère nucléaire. Et cependant, nous sommes de plus en plus conscients qu’après avoir vécu quinze ans avec les bombes nucléaires, il nous reste encore beaucoup à apprendre sur les effets possibles d’un conflit atomique. Et nous avons encore plus à apprendre sur la conduite des relations internationales dans un monde où la force tend à devenir de plus en plus disponible et d’un emploi de plus en plus dangereux, et par conséquent pratiquement de plus en plus inépuisable. Du changement continu que notre siècle connait dans la structure fondamentale de la situation internationale, il résulte que les politiques étrangères et de défense formulées au début de l’ère nucléaire ont grand besoin d’être révisées et modifiées.

En considérant ces politiques fondamentales, il convient de distinguer différentes conceptions militaires et les stratégies correspondantes possibles, tant pour les Etats-Unis que pour l’Union soviétique. cet examen de la guerre thermonucléaire portera essentiellement sur quatre types possibles de conceptions, que j’appelerai respectivement « dissuasion finie », « contre-force comme garantie », « base de mobilisation pour préattaque » et "capacité crédible de frapper le permier.

J’examinerai les possibilités et les implications de ces positions du point de vue de l’Union soviétique et des Etats-Unis. Bien qu’il n’y ait aucune raison pour que les deux pays les plus puissants aient des approches identiques, je ne m’étendrai pas d’abord sur de possibles assymétries, et n’examinerai pas tout de suite les problèmes nationaux respectifs.

Un certain nombre de conceptions fondamentales (...) sont énumérées dans le tableau I, en gros en ordre de capacité croissante à mener une guerre générale."

Dans ce tableau 1, nous pouvons lire les diverses conceptions possibles :

1- Force interne de police plus « gouvernement mondial ».

2- Dissuasion minimum plus guerre limitée plus contrôle des armements.

3- Ajouter la garantie à la dissuasion minimum :

a) pour le fiabilité (dissuasion finie),

b) contre la non fiabilité (contreforce comme garantie),

c) contre un changement de politique (base de mobilisation pour pré-attaque.

4- Ajouter capacité crédible de frapper les premiers.

5- Première attaque « pleinement réussie » sans capacité de guerre limitée.

6- Rêves.

L’auteur suit alors son tableau pour exposer ses points de vue les plus saillants :

1- Sur la Force interne de poline, plus un « gouvernement mondial », « il ne semble pas utile d’examiner une solution qui serait un désarmement total dans le monde. Ni nos propres désirs sentimentaux ni le fait que beauocup de gens sérieux préconisent cette politique, ne sauraients nous porter vers une position qui ignore certaines des réalités fondamentales. Il a probablement toujours été irréaliste d’imaginer un monde complètement désarmé, et l’introduction de la bombe thermonucléaire a ajouté une dimension particulière à ce caractère irréaliste. (...). »

2- Sur cette dissuasion minimum plus une guerre limitée plus encore un contrôle des armements, « ce point de vue, ou sa modeste variante qu’on appelle dissuasion finie est probablement la conception la plus répandue à l’Ouest de l’attitude stratégique désirable et possible. Parmi les tenants de cette conception figurent la plupart des intellectuels intéressés aux affaires militaires, les milieux dirigeants des administrations, les civils qui cherchent à se qualifier comme »spécialistes des questions militaires" (...), ceux qui élaborent les plans dans les trois armes, et la plupart des analystes profanes, étrangers et américains.

Qu’entend-t-on par dissuasion minimum ? Il y a une idée essentielle : c’est qu’aucun pays dont les dirigeants sont sains d’esprit n’en attaquera un autre qui possède un bombre assez considérable de bombes thermonucléaires. Par conséquent, tout pays ainsi armé n’a à craindre que la folie, l’irresponsabilité, l’accident et les erreurs de calcul.(...).« 3- Sur les trois catégories de garantie : »Le point de vue qui suit quant aux possibilités offertes par une capacité stratégique satisfaisante ajoute plusieurs sortes de « garanties » à la simple position de la dissuasion minimum. Il y a trois catégories de garantie que celui qui veut survivre peut souhaiter voir adoptées. La première étant la garantie de fiabilité. Nous donnerons à la conception qui s’inquiète des détails permettant d’obtenir des représailles « punitives », mais qui ne recherche pas de capacité stratégique allant au-delà, le nom de stratégie de la dissuasion finie. A bien des égards, et avec quelques inconséquences, c’est là le point de vue officile américain. (...).« Sur la garantie de la fiabilité, »Certains partisans de la dissuasion finie ne sont pas hostiles à toutes les formes de contreforces. Ils tiennent à s’assurer contre l’absence de fiabilité, c’est-à-dire que même si la dissuasion est aussi fiable qu’ils le croient possible, ils se rendent bien compte qu’elle risque encore d’échouer ; par exemple, du fait d’un accident, de l’absurdité humaine, de mauvais calculs ou d’un comportement irresponsable. Dans l’éventualité d’une guerre, ils trouvent difficile qu’on ne fasse pas « quelque chose » pour en atténuer les effets. Même parfaitement convaincus de l’« anéantissement mutuel », les dirigeants pourront se refuser à reconnaitre ouvertement qu’on ne fait aucun préparatif pour atténuer les conséquences d’une guerre. (...)" Dans sa discussion sur les dommages, Herman KHAN expose dans un tableau des situations d’après-guerre tragiques mais différenciées : de 2 000 000 de morts et un rétablissement en 1 an à 160 000 000 de morts et un rétablissement en 100 ans. Beaucoup de choses peuvent être faite pour diminuer le nombre des morts et réduire ces délais de rétablissement économique. Il série les différents composantes d’une guerre thermonucléaire auxquelles les dirigeants doivent s’atteler : Divers programmes chronologiques pour la dissuasion et la défense, et leur impact éventuel sur nous, les alliés et les autres, les performances en temps de guerre selon les différentes conditions de préattaque et d’attaque, les problèmes des retombées radioactives graves, la survie et les répérations, le maintien de l’impulsion économique, le relèvement à long terme, les problèmes médicaux et les problèmes génétiques...

Sur la garantie contre un changement politique : « Une des choses qui je vais essayer de montrer (...), c’est que le problème militaire est réellement compliqué, et il est impossible pour les êtres humains faillibles de prédire exactement quels sont les moyens qu’ils souhaiteront ou dont ils auront besoin. Cela ,e signifie pas pour autant, bien entendu, qu’il faut tout acquérir. Les ressources ne sont peut-être pas aussi faibles que des gens préoccupés du budget le pensent, mais ils restent fort modérés. En tout cas, cela signifie que chaque fois qu’il est peu couteux de le faire (...), nous devrions être disposés à nous prémunir contre des changements dans nos désirs. Le fait qu’il soit coûteux d’acquérir et d’entretenir un arsenal complet des moyens militaires ne signifie pas que ne nous ne devrions pas avoir ce que l’on pourrait qualifier de »bases de mobilisation« pour un arsenal complet de moyens adéquats. Le gouvernement, s’en tenant à la doctrine en vigueur, aux moyens militaires existants, à ses estimations quant aux possibilités et aux intentions d’ennemis potentiels ou à certains aspects de la situation politique pourrait se contenter de ce qui est actuellement alloué pour la défense nationale. Mais il pourrait aussi désirer se prémunir pour le cas où les circonstances changeraient à ce point que la répugnance à dépenser de l’argent changerait elle aussi, soit pour croître, soit pour décroître. Cela peut se faire en consacrant des sommes relativement modestes à une planifications et à des préparatifs matériels. Nous serions alors dans une position où nous pourrions faire l’usage le plus rapide et le plus efficace de fonds plus importants s’ils devenaient disponibles, ou bien nous serions en mesure de tirer le maximum d’un budget militaire réduit s’il semble désirable de réduire les dépenses. (...) » La tonalité de l’argumentation ne doit pas tromper : les Etats-Unis ne sont pas un Etat planificateur et ce qu’il y derrière le mot « programme » consistitue tout un programme qui peut avoir des répercussions importantes sur ce que les Américains considèrent comme libertés garanties par la Constitution...

4- Sur la capacité de frapper les premiers : « La position suivante (...) qui fait état de circonstances dans lesquelles un pays peut souhaiter disposer d’une capacité crédible de frppeer le premier peut sembler à de nombreux Américains une possibilité pour les Soviétiques, mais pas pour nous. On a souvent pu entendre et lire des déclarations selon lesquelles »jamais nous ne frapperont les premiers« . Compte tenu du contexte dans lequel cela est dit habituellement (une »lâche« attaque surprise contre un ennemi pris au dépourvu), c’est une positiob juste. Une telle capacité n’aurait pas d’attrait pour les Etats-Unis, mais nous avons conclu de nombreux traités et souscrit maintes obligations. IL y a l’obligation de venir à l’aide des pays de l’OTAN s’ils sont attaqués. On suppose généralement que cette aide comporte l’emploi de notre commandement aérien stratégique contre le territoire de l’URSS, même si les Soviétiques attaquent l’Europe sans attaquer les Etats-Unis. D’un point de vue technique, cela signifie qu’en l’occurence, c’est nous qui frapperions les premiers ! La décision déchirante de déclencher une guerre thermonucléaire nous appartiendrait. C’est une question sérieuse que de savoir si, dans ces conditions, nous respecterions les obligations que nous imposent les traités. (...) ». L’auteur suggère fortement que les Etats-Unis soit en mesure, même à son corps défendant, de mener cette première frappe.« Il y a cependant une différence entre la conteforce en tant que garantie et la capacité de frapper les premiers. Dans le cas de cette dernière, nous ne disons pas qu’il est peu probable que la théorie de l’anéantissement mutuel soit erronée ; au contraire nous pensions qu’il y a une très forte probabilité qu’elle le soit. En bref, le temps est venu où nous devons croire que nos progrmmes ont toutes chances d’être efficaces dans les conditions de la guerre et de l’après-guerre. (...) ».

5- Sur la capacité « pleinement réussie » de frapper les premiers sans capacité de guerre limitée : « La plupart des gens ont du mal à croire qu’un pays déclencherait une guerre thermonucléaire contre un adversaire capable de riposter, quelles que soient ses capacités et les provocations subies. Néanmoins, bien des rsponsables militaires sont hostiles à l’idée d’avoir des moyens de guerre limitée pour faire face à de petites provocations. Ils avancent que c’est là un détournement de nos ressources, alors qu’il y a dans ce domaine des capacités qui sont importantes et essentielles. Ils semblent croire que notre puissance stratégique peut être si efficace aux yeux des Soviétiques qu’ils n’oseront pas se livrer à des provocations, même limitées. Ils pensent aussi que, si les Soviétiques nous provoquent, nous les fraperrions »au moment et à l’endroit de notre choix« . Telle est en gros, la théorie de la riposte massive énoncées par l’ex-secrétaire d’Etat John Foster Dulles. Une capacité crédible de frapper les premiers afin de réagir à une agression limitée mais majeure implique aussi une riposte massive sur des questions de premier et non de second ordre. Il faut aussi qu’il soit clair que, si dans »l’équilibre de la terreur", la terreur s’intensifie, la ligne séparant les questions de premier ordre de celles du second ordre se déplacera de telle sorte que le niveau de provocation acceptable pour nous sans déclencher l’action du commandement stratégique s’élèvera.

Quiconque étudie, même superficiellement, les effets probables d’une guerre thermomnucléaire parviendra inévitablement à certaines conclusions. Une des principale est l’idée que même si on peut frapper les premiers et avec succès, le dommage net, ne serait-ce que du fait du contre-coup (c’est-à-dire les retombées radioactives sur les Etats-Unis et le monde provoquées par les bombes larguées sur la Russie, sans parler des Russes qui trouveraient la mort), rendrait déraisonnable une attaque de ce genre à propos d’une affaire mineure. N’est-il pas vrai que si nous devons déclancher une telle guerre, ce ne serait pas sur une question mineure qui nous préoccupe, mais en réalité parce que nous aurions résolu de déclencher une guerre préventive ? Dans la réalité, nous aurions à nous soucier de beaucoup plus que du simple contre-coup de notre attaque : nous aurions à nous soucier de la risposte soviétique. Ne serait-ce que pour de telles raisons pratiques, sans parler des raisons morales et politiques essentielles, l’idée de détenir la capacité de frapper les premiers de façon « pleinement réussie » est extravagante.« 6- Sur les rêves, il écrit : »Si une capacité « pleinement réussie » de frapper les premiers parait, à la lumière des faits et de la raison, absolument extravagante, elle n’en est pas moins étrange que bien des idées qui ciculent à Washington et dans les capitales européennes. On accorde là de l’attention aux notions les moins vraisemblables. L’une de celles-ci concerne un conflit dans lequel une attaque thermonucléaire est suivie de trois ans de guerre de production assortie du genre de mobilisation que nous avons connue dans la Seconde guerre mondiale. Une autre hypothèse est celle où l’ennemi peut se lancer à attaquer le premier mais où, dans ce cas, nos défenses nous mettraient substantiellement à l’abri, et où nous pourrions riposter puis observer la situations. On croit avec ferveur à la possibilité d’un système actif de défense « à l’épreuve des fuites ». Et puis il y a l’image d’un conflit trainant en longueur, une « guerre aux reins cassés », menée avec des armes conventionnelles, les deux parties ayant simultanément épuisé tout leur arsenal nucléaire. On faut valoir aussi que dans une guerre thermonucléaire, il importe de maintenir les voies maritimes ouvertes. Et puis, il y a cette idée bizarre que l’objet principal de la défense civile est de soutenir un effort de guerre thermonucléaire avec des hommes et des matériels. Ou encore cette idée aussi étrange qu’après un échange massif de bombes thermonucléaires l’objectif majeur des forces américaines aux Etats-unis ne serait pas d’aider à relever la population civile mais de se porter dans un port (détruit) d’embarquement pour faire mouvement outre-mer. Toutes ces vues sont invraisemblables, mais il n’empêche qu’on peut les trouver dans diverses sortes de déclarations officielles et officieuse. (...).« Pour Herman KAHN, »C’est l’un de mes principaux arguments, que du moins pour l’avenir immédiat, nous devrions nous trouver quelque part entre la base de mobilisation pour préattaque et la capacité crédible de frapper les premiers."

Herman KHAN, On Thermonuclear War, Princeton University Press, 1960. Traduction de Catherine Ter SARKISSIAN, dans Anthologie mondiale de la stratégie, Robert Laffont, 1990.

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