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Comment la CIA déstabilise les entreprises françaises

dimanche 28 décembre 2008

Yes Baudin, Yves Deguilhem et Jérôme Thorel, Jean-François Jacquier et Marc Nexon - 10/07/1995

Côté pile, Alcatel. Depuis trois semaines, le dossier est classé confidentiel défense . Les services secrets français ont acquis la conviction qu’une tentative de déstabilisation du géant des télécoms a été orchestrée depuis les Etats-Unis par un grand rival.

Côté face, Schneider. Selon les milieux du contre-espionnage, les démêlés de Didier Pineau-Valencienne, le patron du groupe, avec la justice belge auraient été attisés par un souffleur d’outre-Atlantique. En ligne de mire : le cabinet d’investigation Kroll. Derrière ce superprivé, habitué à ne pas laisser de preuves sur son passage, les Français ont vu la patte de l’ennemi héréditaire de Schneider. Une fois encore, c’est un géant américain.

Troublant... Dans les deux cas, deux affaires retentissantes, deux leaders mondiaux, férocement combattus sur leurs marchés. Et le même soupçon à l’égard d’une même puissance étrangère.

L’Amérique a beau crier à la paranoïa, les autorités françaises n’en démordent pas. Sur le terrain économique, le grand allié n’a plus de scrupule. Que ce soit les petites phrases de Bill Clinton prononcées à Seattle dans la cour de Boeing, accusant Airbus de voler des emplois , celles de Ron Brown, le secrétaire d’Etat au Commerce, insistant sur les liens désormais inextricables qui doivent exister entre la sécurité nationale et la sécurité économique , ou encore celles de James Woosley, l’ancien chef de la CIA, racontant aux géants de l’automobile à Detroit comment la mobilisation des forces de la nation avait permis d’engranger 20 milliards de dollars à l’exportation... Les vibrants appels au patriotisme économique ne laissent aucun doute. La machine de guerre américaine est en marche.

Et tous les coups sont permis. Surtout ceux capables de briser les reins des derniers porte-drapeaux industriels de l’Europe. Fini les barbouzes à la grand-papa ! Terminé les cravates des visiteurs trempées dans les solutions chimiques des laboratoires ou les semelles de crêpe destinées à recueillir les copeaux de métal le long d’une ligne de production ! L’espionnage a changé d’âge et gagné en perversité. Place à la déstabilisation ! Que pèse désormais un vol de brevets face au préjudice inestimable que fait supporter à son entreprise l’image souillée d’un grand patron ? Dans cette nouvelle partie d’échecs, la France est devenue une cible de choix. Pour une raison simple : ses intérêts vitaux recoupent en tous points ceux du grand protecteur : la défense, l’aéronautique, le secteur spatial, l’agriculture, les télécommunications... Aucun autre pays d’Europe n’offre aux Américains une telle concurrence frontale dans des métiers aussi stratégiques , tranche François David, président de la Coface et ancien directeur général des affaires internationales d’Aérospatiale. Conscient du problème, le Centre français du commerce extérieur (CFCE) tente de bâtir une grande centrale d’intelligence économique à destination des entreprises (nom de code R3I). Il est grand temps.

Jusqu’à présent, la méthode adverse a prouvé sa remarquable efficacité. Au point que le gouvernement français, excédé, a voulu marquer sa réprobation en demandant à Washington, en février dernier, le renvoi de cinq espions américains. Ils s’intéressaient de trop près à la stratégie de la France en matière de réglementation européenne des télécoms et de l’audiovisuel. Une première dans l’histoire des relations entre les deux pays. Et un message de fermeté adressé à cette Amérique qui ravit aux Français le leadership dans les télécommunications, s’arroge la quasi-totalité des contrats d’armement dans le Golfe et menace la prééminence d’Ariane dans les lancements de satellites. Symbole d’une compétitivité retrouvée, avec le renfort d’un dollar de combat . Mais aussi symbole de la diversité des instruments de déstabilisation économique patiemment mis au point par les Américains. En voici la revue de détail.

officines spécialisées

Compromettre des firmes Cherche société capable d’enquêter sur les faiblesses de l’état-major d’un groupe français. Cet appel d’offres clandestin à plusieurs millions de dollars, lancé au début de 1994 par une mystérieuse compagnie d’outre-Atlantique, a mis sur la brèche une bonne partie de la communauté américaine du renseignement privé. Trois ou quatre cabinets ont remporté le contrat mais n’ont jamais voulu révéler le nom du commanditaire , confie Philippe Baumard, rapporteur du groupe de travail intelligence économique au commissariat général du Plan.

Et voilà comment plusieurs officines ont pris d’assaut Alcatel et décortiqué l’emploi du temps et les méthodes de travail de Pierre Suard et de son entourage. Mais l’exploitation de leurs investigations demeure un mystère...

La chute du mur de Berlin, la contraction des effectifs de la CIA (1 500 départs) - et la reconversion dans le privé de nombre d’entre eux -, le rôle désormais crucial du renseignement économique, tout concourt à l’épanouissement des sociétés de renseignements privées aux Etats-Unis. Leur mission ? Monter des dossiers compromettants sur des entreprises, parfois à la commande, parfois de leur propre initiative, pour les revendre ensuite à la concurrence. Ces privés sont de formidables couvertures pour les multinationales et les agences fédérales d’intelligence. Et donc de redoutables instruments de déstabilisation.

Dans l’affaire Schneider, l’antenne française du cabinet d’investigation Kroll a été soupçonnée par les milieux patronaux d’avoir fourni des pièces accusatrices au juge belge Van Espen. Ce que dément son directeur, Jean-Claude Chalumeau. Il reste que Kroll disposait bien d’un dossier sur Schneider, constitué à la demande de l’américain Square D, à l’époque où Didier Pineau- Valencienne se lançait à l’assaut de cette société. Une enquête extrêmement fouillée sur les faits et gestes du patron français et de son état-major.

Pourtant, DPV lui-même retournera, sur les conseils de son entourage, réclamer l’aide de Kroll pour le tirer de ce mauvais pas belge. Une affaire inextricable, dans laquelle le véritable rôle des acteurs américains demeure trouble aux yeux de bien des enquêteurs français.

Des Kroll, il en prospère par centaines aux Etats-Unis ! Futures Group, Kirk Tyson International, Fuld and Company, SIS International figurent parmi les quelque 2 600 membres rassemblés au sein de Scip, l’association américaine du renseignement privé. Une communauté dont les instances dirigeantes côtoyent les représentants de firmes aussi prestigieuses que McDonnell-Douglas ou ATT. Une communauté qui vient également de se renforcer avec l’arrivée de quarante pointures de la CIA dont on imagine mal qu’elles n’aient pas conservé des liens avec leur ancienne maison.

En dépit d’une déontologie sans cesse proclamée, l’Amérique de Clinton tisse sans vergogne un immense réseau d’influence entre ses entreprises, ses agences de renseignements et l’administration.

Apôtre du renseignement ouvert à tous , Robert Steele, un ancien des marines et de la CIA, à la tête de la société Open Source Solutions, tente de s’implanter en France depuis deux ans. Comble de l’audace, il a même proposé ses services à Intelco, une entité apparentée à la Délégation générale à l’armement et spécialisée dans l’intelligence économique. En décourageant la venue de ce nouvel acteur, les autorités françaises espèrent avoir déjoué le stratagème d’une nouvelle couverture . Mais d’autres continuent d’avoir leurs entrées dans les états-majors industriels tricolores.

Parmi eux, William Lee, aux commandes d’un cabinet d’avocats international baptisé Triangle, a offert ses conseils aux plus grandes firmes françaises, notamment Thomson, qui utilise toujours ses services. Cet Américain d’origine taïwanaise, vice-président de Kroll il y a encore deux ans, mène depuis la mi-1993 une fronde de petits actionnaires contre Matra. Motif ? La direction les aurait spoliés lors de la fusion avec Hachette en dissimulant une vente de 1 500 missiles à Taïwan. Une manœuvre destinée à sous-évaluer leurs titres. Saisis, la Commission des opérations de Bourse et le tribunal de commerce ont donné raison au groupe de Jean-Luc Lagardère. Si l’existence du contrat n’a pas été révélée pour des raisons de confidentialité, son incidence sur la valeur des actions a bien été prise en compte. Mais William Lee, qui n’hésite pas à se montrer sur les gradins de Roland-Garros, refuse de rendre les armes.

Les enjeux sont tels qu’on ne peut exclure qu’un ou plusieurs adversaires de Matra tirent les ficelles de cette affaire depuis le début.

Les soupçons ne pèsent pas seulement sur les francs-tireurs. De grands cabinets d’audit américains, employant d’anciens agents de la CIA, font eux aussi l’objet de la plus grande attention des services secrets. Peu de temps avant d’installer le comité Compétitivité et sécurité, chargé de coordonner l’intelligence économique en France, Edouard Balladur avait reçu une mise en garde écrite de ses services accusant certaines de ces respectables maisons de jouer un rôle non négligeable dans les systèmes d’intelligence économique anglo-saxons . Réaction gauloise face à l’omnipotence du grand oncle d’Amérique dans un secteur éminemment stratégique ? De quoi, en tout cas, déclencher une soupçonnite aigu«  : 85 % des sociétés cotées à la Bourse de Paris, mais aussi les plus grandes entreprises nationalisées, font appel à des grands cabinets anglo-saxons pour leurs missions d’audit ou de certification des comptes.

réseau internet

Infiltrer et désinformer Depuis deux mois, des entreprises du secteur spatial, de l’aéronautique et du high-tech sont victimes de piratages informatiques. Cette note laconique et confidentielle rédigée par le ministère de la Défense est parvenue le mois dernier sur le bureau du Premier ministre, Alain Juppé. Le nom de l’accusé n’y figure pas.

Mais la toile d’araignée électronique géante d’Internet (40 millions d’abonnés), activée depuis les Etats-Unis, soulève bien des interrogations chez les industriels français. Aérospatiale, France Télécom, Arianespace, Renater (le réseau scientifique français), et même l’Inria (l’Institut national de recherche en informatique et en automatique), ont vu récemment leurs systèmes informatiques infiltrés via Internet et quelques-unes de leurs données sensibles mises au jour. Ne m’en parlez pas , soupire Louis Gallois, le patron d’Aérospatiale, quand le sujet est abordé. L’avionneur n’a pas eu de chance. Au cours des derniers mois, il a subi une vaste campagne de désinformation sur ce réseau. A deux reprises. Peu de temps après le crash d’un ATR aux Etats-Unis, en octobre 1994, et après celui d’un Airbus roumain, en mars dernier. Des fiches techniques erronées, destinées à mettre en évidence les imperfections des deux appareils, ont circulé sur le réseau. Pour leur part, les ingénieurs français n’ont aucun doute : Des informations aussi pointues proviennent à l’évidence d’un organisme spécialisé. Le nom de la FAA, l’administration de l’aviation civile américaine, est le plus souvent cité.

Mais en utilisant Internet, l’industrie française s’expose à tous vents. Il serait extrêmement naïf de considérer que les Etats-Unis n’utiliseront pas ce réseau comme un instrument de propagande et de désinformation planétaire , peut-on lire dans un rapport remis l’an passé à Edouard Balladur par des experts militaires. Plus que jamais la puissance technologique américaine se met au service de la nouvelle profession de foi de l’administration Clinton. La NSA (National Security Agency), avec ses 3,5 milliards de dollars de budget, a pour mission d’intercepter toutes les communications électroniques (fax, téléphone...) stratégiques, en s’appuyant notamment sur un site d’écoute anglo-américain installé en Grande-Bretagne et employant 12 000 hommes. Un arsenal gigantesque qui n’est pas l’exclusivité de l’Etat. Kroll, le plus influent cabinet de renseignements privé, est en mesure de repérer, grâce à une batterie d’ordinateurs, les déplacements quotidiens à travers le monde de plusieurs dizaines de décideurs politiques et économiques européens. Il est vrai que le principal système de réservation aérienne est d’origine américaine ! Les moyens informatiques de certaines sociétés de renseignements privées sont maintenant supérieurs à ceux de nos services secrets , enrage un haut fonctionnaire du ministère de la Défense.

diplomates et firmes

Espionner des PME Depuis l’arrivée de Bill Clinton à la Maison-Blanche, les services diplomatiques américains ont été redéployés. En France, le réseau consulaire des Etats-Unis est devenu particulièrement actif auprès du tissu des PME-PMI de province. Avec un ciblage adapté et un personnel formé au profil de chaque région : l’agroalimentaire à Nantes, l’aéronautique et la défense à Bordeaux, le nucléaire et la chimie pour Rhône-Alpes et Méditerranée... Ainsi, raconte Yves Sillard, le patron de Défense conseil international, ex-délégué général à l’armement, on s’est rendu compte récemment que les Américains s’adonnaient au recueil méthodique d’informations sur l’évolution de l’activité aéronautique de certaines PME du Sud-Ouest.

Les Etats-Unis ont dressé un véritable plan d’attaque contre nos PME , confirme un agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Objectif : assurer un suivi systématique des petites entreprises susceptibles de détenir de l’information stratégique, ou constituant le maillon indispensable d’une filière clé.

Des récits édifiants commencent à circuler. On rapporte l’histoire d’une société chargée de compacter les archives des ministères qui s’est vu offrir les services d’un sous-traitant américain. Mais, pour prouver l’efficacité de son système, ce dernier avait besoin qu’on lui expédie une tonne de ces archives ultraconfidentielles...

Une opération un peu grossière, rapidement déjouée par les services secrets. Autre cas, l’entrée d’actionnaires américains dans le capital public d’un groupe détenant une importante société de fournitures aéronautiques. Ou encore ce fabricant de papier cadeau qui s’est aperçu, en remplissant un questionnaire pour une société de conseil anglo-saxonne, que trois questions, parmi beaucoup d’autres anodines, permettraient à un concurrent de reconstituer ses secrets de fabrication.

Aucun secteur n’est à l’abri. L’épisode Merck a ému la communauté des 350 laboratoires français de pharmacie. Tablant sur le sous-équipement informatique des médecins, Medco, filiale du géant américain Merck, semblait avoir trouvé le moyen de s’introduire chez les généralistes français, principaux prescripteurs de médicaments.

Comment ? En offrant à 15 000 d’entre eux un micro-ordinateur doté d’un logiciel de prescription automatique - un investissement de l’ordre de 400 millions de francs - et bourré à plus de 80 % de références de médicaments américains. Il fallait y penser !

Aujourd’hui, le laboratoire dément.

A la japonaise, les sociétés américaines multiplient les implantations de minilaboratoires, ou de petits établissements, près des pôles français de recherches appliquées. Les compétences acquises dans l’activité vétérinaire par le zoopôle de Saint-Brieuc, à travers l’étude des maladies propres à certains élevages, lui ont valu le voisinage du laboratoire américano-britannique SmithKline-Beecham. Ce phénomène d’essaimage, apparu au cours des dernières années, n’est pas toujours innocent.

informateurs

Torpiller les grands contrats L’échiquier invisible : dans cet espace se perdent ou se gagnent les batailles pour des grands contrats , écrit en substance, dans la revue Défense nationale, le général Pichot-Duclos, ancien directeur de l’Ecole interarmes du renseignement. Dassault ouvre des discussions dans le Golfe pour vendre des avions de combat ? On l’accuse aussitôt d’avoir versé des pots-de-vin (pratique incontournable dans l’armement) pour obtenir, contre l’américain Litton, le contrat de modernisation des F16 de l’armée de l’air belge. Le scénario est devenu classique, confie Pierre Lellouche, un proche de Jacques Chirac. La CIA a décidé de casser systématiquement tous nos réseaux commerciaux à l’étranger en révélant l’identité de nos intermédiaires.

Le consortium Thomson-Alcatel vient d’en faire les frais au Brésil.

La puissance publique américaine a employé des moyens démesurés afin de permettre à Raytheon d’emporter le contrat de 7 milliards de francs que les deux firmes françaises s’apprêtaient à conclure avec le gouvernement brésilien pour la couverture radar de l’Amazonie.

Thomson a d’abord été accusé par les services secrets américains de fausser le marché en versant des commissions. Comme l’explique Maurice Botbol, directeur de la lettre confidentielle Le Monde du renseignement : C’est l’exemple type de déstabilisation où le pouvoir politique prend le relais de la CIA. Durant quinze jours, tous les matins à 8 heures, un conseil de guerre s’est tenu autour de Jeffrey Garten, sous-secrétaire d’Etat au Commerce. Bill Clinton y a parfois participé en personne, avec l’appui du National Security Council, organisme destinataire de toutes les productions de la communauté américaine du renseignement. Au final, les Américains ont sorti leur joker. En exigeant le remboursement d’une créance détenue par l’Eximbank (la Coface américaine) sur Varig, la compagnie aérienne brésilienne, ils ont obtenu gain de cause. Les Brésiliens n’avaient plus le choix. A moins de supporter la faillite de leur compagnie nationale.

Contrairement à l’idée avancée, ce ne sont pas seulement les coups de fil de Clinton qui ont convaincu le roi Fahd d’Arabie Saoudite de confier à ATT un contrat de 20 milliards de francs et un autre de 30 milliards au duo Boeing-McDonnell-Douglas. Des fonctionnaires du Quai d’Orsay restent persuadés qu’Alcatel et Airbus ont été écartés de la compétition parce que la CIA a transmis opportunément à l’Arabie Saoudite l’enregistrement de tractations menées par des pétroliers français avec des émissaires de Saddam Hussein, les ennemis jurés de Riyad.

La déstabilisation prend aussi la forme de manipulations de presse.

Aux Pays-Bas, l’Apache de McDonnell-Douglas dispute au Tigre franco-allemand d’Eurocopter un marché de 4 milliards de dollars.

Pure coïncidence ? Le Telegraaf, un quotidien hollandais, a annoncé le 16 février dernier que le ministre de la Défense avait été contraint à un atterrissage forcé à Marignane au cours d’un vol de démonstration à bord du Tigre. Pas de chance, les enregistrements réalisés par Eurocopter prouvent que le vol s’est déroulé sans incident.

Plus difficile en revanche de trouver confirmation d’un soupçon qui a pris des allures de certitude dans les milieux industriels français de l’armement. La fausse alerte à l’invasion du Koweït par l’Irak déclenchée en octobre dernier par la Maison-Blanche n’aurait eu qu’un objectif : effrayer les Emirats pour mieux les contraindre à acheter des avions de combat américains F15. Et puis parfois on recourt aux vieilles ficelles du métier. Les équipes commerciales d’une grande firme d’électronique française, venues négocier un important contrat en Malaisie, ont ainsi retrouvé leurs chambres d’hôtel truffées de micros et de caméras.

Dans le domaine spatial, la tension est à son comble. Selon Le Canard enchaîné de la semaine dernière, un rapport secret de la DGSE avance la thèse de l’assassinat dans l’accident survenu le 5 mai dernier au centre spatial de Kourou, qui a coûté la vie à deux techniciens .

Faute d’une urgente mobilisation, les entreprises françaises resteront les grandes perdantes de cette chasse aux agents secrets.

C’est pourtant le scénario inverse que CNN s’apprête à révéler. La chaîne américaine devrait diffuser à la fin du mois un reportage décrivant la France comme un nid d’espions, sur la base de témoignages de firmes américaines... Un nouvel épisode de la guerre des nerfs. Jean-François Jacquier et Marc Nexon

L’Expansion http://www.lexpansion.com/economie/...

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