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Boris Johnson et Zelinsky demandent à Trump de soutenir la guerre en Ukraine

samedi 20 janvier 2024

A Davos ils ne parlent que du retour de Trump à la Maison Blanche. Ils sont terrifiés à l’idée que l’ancien président américain puisse stopper cette guerre ou plutôt son financement et de démanteler l’OTAN. Johnson ancien soutien de Trump pense conserver encore un peu d’estime de la part de Trump, alors qu’il est le premier responsable du sabotage des accords de paix entre l’Ukraine et la Russie au printemps 2022. Et comme le disait Audiard dans le film « Les tontons flingueurs » « les cons çà ose tout, c’est même à çà qu’on les reconnait ».

Penser influencer un homme qui a été trahis par la totalité de l’establishment et par ses premiers soutiens est une aventure périlleuse.
La revue, Foreign Affairs, avait publié un article dans lequel elle expliquait que la Russie et l’Ukraine avaient conclu un accord de principe pour mettre fin à la guerre en avril 2022.
« Les négociateurs russes et ukrainiens semblaient s’être mis d’accord sur les grandes lignes d’un règlement intérimaire négocié », avaient écrit Fiona Hill et Angela Stent. « La Russie se retirerait sur sa position du 23 février, lorsqu’elle contrôlait une partie de la région de Donbas et toute la Crimée, et en échange, l’Ukraine promettait de ne pas chercher à adhérer à l’OTAN et de recevoir à la place des garanties de sécurité de la part d’un certain nombre de pays. »
Boris Johnson a aussitôt pris l’avion pour faire pression sur Zelensky pour qu’il abandonne les pourparlers de paix avec la Russie : « Le gouvernement britannique est devenu un obstacle à la paix en Ukraine », a déclaré la Coalition Stop the War. « Le conflit là-bas se transforme en une guerre par procuration entre la Russie et l’OTAN et c’est le peuple ukrainien qui en subira les conséquences ».

Un proche collaborateur de Zelensky a résumé l’objectif de la visite de Johnson :
« Premièrement Poutine est un criminel de guerre ; il faut faire pression sur lui, pas négocier avec lui. Et le second est que même si l’Ukraine est prête à signer certains accords de garantie avec Poutine, elle ne l’est pas. Nous pouvons signer [un accord] avec vous [l’Ukraine], mais pas avec lui. De toute façon, il va baiser tout le monde ».
Zelensky avait déclaré dans un discours au think tank britannique Chatham House que « tous les ponts » vers un règlement pacifique avec la Russie « ne sont pas détruits. »

Maintenant il va falloir que ce duo d’oprérette assume sa responsabilité dans le détournement de milliards de dollars du budget des Etats Unis au profit de la guerre au détriment de la sécurisation de la frontière mexicaine et de la crise migratoire.

Boris Johnson déclare que le retour de Trump à la Maison Blanche est « ce dont le monde a besoin »

L’ex- premier ministre soutient l’ancien président américain en disgrâce avant les élections, affirmant qu’il « n’abandonnera pas les Ukrainiens ».
Boris Johnson a soutenu Donald Trump avant l’élection présidentielle américaine de novembre, affirmant que son retour à la Maison Blanche pourrait être « juste ce dont le monde a besoin ».

Dans sa chronique hebdomadaire du Daily Mail, l’ancien premier ministre a affirmé que si M. Trump soutenait l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, son nouveau leadership « pourrait être une grande victoire pour le monde ».

Toutefois, M. Trump a mis en doute à plusieurs reprises le maintien du soutien des États-Unis à Kiev s’il était réélu, tout en se vantant de ses relations avec le président russe Vladimir Poutine.

M. Trump, qui a également critiqué ouvertement l’OTAN à plusieurs reprises, a affirmé précédemment qu’il pourrait mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine en 24 heures.

M. Johnson a écrit : « Je ne peux tout simplement pas croire que M. Trump abandonnera les Ukrainiens ; au contraire, après avoir compris, comme il l’a sûrement fait, qu’il n’y a pas d’accord à conclure avec M. Poutine, je pense qu’il y a de bonnes chances qu’il redouble d’efforts et termine ce qu’il a commencé - en leur donnant ce dont ils ont besoin pour gagner ».
"Si c’est le cas, il y a toutes les chances que, sous Trump, l’Occident soit plus fort et le monde plus stable.

Plus tôt dans la journée de vendredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, a invité M. Trump, qui est le favori pour obtenir l’investiture républicaine, à se rendre à Kiev.
Dans une interview accordée à Channel 4 News, le dirigeant ukrainien a déclaré : « Oui, s’il vous plaît, Donald Trump - je vous invite en Ukraine : »Oui, Donald Trump, je vous invite en Ukraine.
"Si vous pouvez arrêter la guerre pendant 24 heures, je pense qu’il vous suffira de venir à Kiev, quel que soit le jour où je serai ici.

Dans sa chronique, pour laquelle le Daily Mail le rémunère à hauteur de 1 million de livres par an, M. Johnson écrit que les « wokerati mondiaux » craignent une victoire de M. Trump.
« Dans les cocktails de Davos, m’a-t-on dit, les wokerati mondiaux ont tremblé si violemment que l’on pouvait entendre les glaçons tinter dans leurs negronis », a-t-il écrit.

Dans un autre passage de son article, M. Johnson reconnaît que l’ancien président républicain, qui fait l’objet de 91 chefs d’inculpation dans le cadre de quatre affaires pénales, « a été surpris en train de dire quelques mots peu judicieux ».

M. Johnson a affirmé que « ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est d’un dirigeant américain dont la volonté d’utiliser la force et l’imprévisibilité pure et simple constituent une dissuasion majeure pour les ennemis de l’Occident ».

Il a également déclaré que M. Trump était intéressé par « un véritable accord de libre-échange » avec la Grande-Bretagne, après que les espoirs d’un accord commercial complet aient été abandonnés l’année dernière.

The Guardian

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