Trump : « Tout a été déclassifié ».
Les agents de la police fédérale américaine ont saisi une « vingtaine » de cartons, assure, ce vendredi, le Wall Street Journal qui dit avoir eu accès à un inventaire de trois pages de ce qui a été collecté lundi lors de cette perquisition. Soit, des documents classés top secret ou confidentiels, des photos et une note manuscrite. Le journal assure que sur cet inventaire figurent des informations concernant le « président de la France ». Aucune autre précision n’est donnée sur la nature de ces informations, ni si cela concerne l’actuel président français Emmanuel Macron.
Une « persécution politique » ?
L’opération, qui a provoqué la fureur des partisans de Trump évoquant une « persécution politique », a été conduite lundi dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Elle semble avoir eu pour objectif de recouvrer des documents hautement confidentiels emportés par l’ex-président à son départ de la Maison Blanche. Selon le Washington Post, certains documents recherchés pourraient être relatifs à des armes nucléaires.
Donald Trump a lui dénoncé une « intox », tôt vendredi sur son réseau social Truth Social. « Il faut bien reconnaître que ces informations telles qu’elles sont mises au jour - et on en saura davantage plus tard - sont hautement confidentielles, bien au-dessus du niveau top secret », a affirmé de son côté vendredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, parlant d’une affaire potentiellement « très sérieuse ».
La volonté - très inhabituelle - du ministère de la Justice de rendre public le mandat de perquisition, annoncée jeudi par le ministre Merrick Garland, a été favorablement accueillie par Donald Trump. « Non seulement je ne m’opposerai pas à la publication des documents (...) mais j’irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate », a écrit jeudi soir le milliardaire républicain, qui s’était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu’il avait reçue.
« Pas à la légère »
Les avocats de Donald Trump ont jusqu’à 15H00 (19H00 GMT) pour donner suite à la proposition de Merrick Garland, lequel a assuré jeudi, lors d’une exceptionnelle conférence de presse, avoir « personnellement approuvé » la perquisition. Le ministre de la Justice a également dénoncé, au cours de sa brève allocution télévisée, les « attaques infondées » venues des républicains contre son ministère et contre le FBI.
« Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère », a-t-il souligné, ajoutant que l’affaire revêtait un « intérêt public important », à trois mois des élections législatives de mi-mandat. En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d’archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.
La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis. Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient « pleinement » avec les autorités lorsque « soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06h30 du matin, par un TRES grand nombre d’agents ».
Il s’est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient « fouillé les placards de la Première dame » Melania Trump. Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir « placé » de fausses preuves contre lui lors de cette opération.