Par Le Figaro
La rencontre avec Mike Pompeo correspond à un usage diplomatique et à la nécessité d’un dialogue sur des dossiers comme le terrorisme ou le conflit du Haut Karabakh.
Emmanuel Macron recevra lundi matin le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en tournée en Europe et au Moyen-Orient, une rencontre réalisée à la demande de l’Américain et « en toute transparence avec l’équipe du président-élu Joe Biden », a indiqué l’Elysée jeudi 12 novembre.
Les deux dirigeants sont en désaccord sur la situation politique à Washington puisque Mike Pompeo a refusé mardi de reconnaître la défaite de Donald Trump alors qu’Emmanuel Macron a reconnu la victoire de son rival Joe Biden dès l’annonce des résultats samedi et s’est entretenu mardi avec lui pour la première fois.
La rencontre avec Mike Pompeo correspond à un usage diplomatique et à la nécessité d’un dialogue sur des dossiers comme le terrorisme ou le conflit du Haut Karabakh, alors que l’administration Trump est toujours en charge à Washington, fait valoir l’Elysée, qui précise que les contacts avec l’équipe du président élu sont déjà « établis et opérationnels ». Le secrétaire d’Etat doit rencontrer également son homologue français Jean-Yves Le Drian. Après la France, Mike Pompeo doit se rendre en Turquie, en Géorgie, à Jérusalem et dans trois alliés du Golfe - Arabie saoudite, Emirats arabes unis et Qatar.
Mike Pompeo prend la parole en France : Washington menace Paris et condamne Téhéran
© REUTERS / Jim Young
International 15.09.2020
Mike Pompeo s’en prend aux défenseurs de Téhéran, et particulièrement la France. Le secrétaire d’État américain reproche à Paris de ne pas respecter le multilatéralisme. En faisant des États-Unis et non de l’Iran l’acteur le plus dangereux du monde, les Européens auraient tout faux, selon lui. Analyse.
Les États-Unis accentuent leur pression sur les partenaires de l’Iran, et en particulier sur la France. En effet, le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo s’est exprimé dans la sphère médiatique française pour pousser « son ami » à s’aligner sur la politique dure de Washington envers l’Iran, brandissant au passage l’argument du multilatéralisme.
Ainsi Mike Pompeo a-t-il été interviewé ce mardi 15 septembre sur France Inter, après avoir publié une tribune cinglante dans Le Figaro deux jours plus tôt.
Mais que cache donc ce discours qui condamne toujours plus l’ennemi iranien, « premier État commanditaire du terrorisme au monde », et qui fait encore davantage pression sur son partenaire français à propos de l’accord nucléaire, l’embargo sur les armes et les liens avec le Hezbollah, qu’Emmanuel Macron refuse de classer comme terroriste ? Éléments de réponse dans ce premier épisode de Lignes Rouges.