Fabrice Lenglart est diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), il est également agrégé de mathématiques et titulaire d’une maîtrise de philosophie.
La question à se poser est comment a-t-on pu sonder la totalité des français et comment a-t-on pu recueillir les informations médicales pour publier cette étude ?
Fabrice Lenglart :
- « Nous continuerons nos investissements dans les sources administratives et les appariements avec notamment le développement des échantillons sociaux ou l’EDP-Santé. Nous poursuivrons la mise à disposition de nos données pour soutenir la recherche, grâce à un nouveau partenariat avec le centre d’accès sécurisé aux données (CASD) et à l’ouverture en open data des données de certaines enquêtes. »
L’étude, baptisée EpiCov (pour Épidémiologie et Conditions de vie) a été menée en mai dernier auprès de 12 400 personnes testées par un auto-prélèvement à domicile.
EpiCOV est une enquête de cohorte à partir d’un échantillon représentatif de la population vivant en France sélectionné par tirage au sort en mai dans le fichier Fidéli de l’Insee, visant 150 000 à 200 000 répondants. Elle est conçue pour représenter la diversité des groupes sociaux et notamment les personnes en situation de précarité économique. Cette enquête permettra de donner des estimations précises et fiables au niveau national et à l’échelle des départements de la proportion de personnes ayant développé des anticorps anti SARS-CoV-2.
La réalisation d’auto-prélèvements à domicile est l’approche qui a été adoptée dans les deux études EpiCOV et SAPRIS-Sero afin d’estimer la proportion de personnes qui ont développé des anticorps anti SARS-COV2. Santé publique France apporte son expertise sur cette approche qui a fait ses preuves dans le cadre d’études antérieures.
- kits d’auto-prélèvement à domicile sur papier buvard.
- moins de certitudes s’agissant du SARS-CoV-2 avec le buvard
- la principale difficulté a été notre faible connaissance de la maladie
- prélèvement salivaire ou nasopharyngé trop complexe
- buvards expédiés vers le laboratoire de virologie (« Unité des virus émergents », Inserm, IRD, Aix-Marseille Université)
- aucun test n’a encore été désigné comme apportant des résultats suffisamment fiables
Etude EpiCov ici