Le programme du Parti communiste français pour les élections présidentielles de mai 1981 – celles qui allaient hisser François Mitterrand sur le pavois républicain et avec lui, offrir l’occasion au Parti socialiste de vider les caisses de l’État sous couvert de politique redistributive, à commencer par les affidés et prébendiers du régime – n’a pas varié d’un iota entre hier et aujourd’hui… Les contestataires du libéral-socialisme macronien ne tiennent pas un autre discours que celui de Georges Marchais Secrétaire générale du PCF quand le 14 avril 1981 il annonçait vouloir relancer le marché intérieur par la consommation ; par l’augmentation du Smic à 3.300 F soit environ 1225 € actuels (soit un quadruplement du salaire minimum de juin 1981, 386 € mensuel, 1 FF valant 0,371 € de 2017) ; par la revalorisation des allocations familiales et des retraites. En outre, G. Marchais demandait la protection du notre marché intérieur comme le pratiquaient à l’époque les États-Unis, le Japon et l’Allemagne ; les 35 heures hebdomadaires de travail, la 5e semaine de congés, l’avancement de l’âge de la retraite à 60 ans pour les hommes et à 55 pour les femmes, et surtout il entendait prendre l’argent là où il est supposé se trouver en abondance et d’accès facile : l’impôt sur la fortune, l’impôt sur le capital, la poursuite de la spéculation. En vérité rien n’a changé, tout est resté en l’état au bout de quarante ans de social-démocratie… Souvenons-nous de M. Hollande désignant la « Finance » comme l’ennemi à combattre au Bourget, le 22 janvier 2012 : « Mon véritable adversaire, c’est la finance » !
Mais de l’eau a coulé dans le lit des fleuves sans frontières depuis que les socio-démocrates de la rue de Solférino ont plumé la volaille communiste, à telle enseigne que les Gilets Jaunes (tout comme les méchants tribuns au petit pied qui s’évertuent à récupérer à leur profit l’actuelle fronde populaire), sont de ce point de vue des réactionnaires qui voudraient revenir au statu quo ante. D’autres croient en la vertu du dialogue, cette panacée. Mais certes le « dialogue » n’est apte à résoudre quoique ce soit. Les manipulations par le langage, les enfumages et les roulages dans la farine, c’est fini. Ni pédagogie des réformes, ni explications, ni communication, rien de tout cela ne marche plus. Répétons que les revalorisations et les défiscalisations mécaniques avec effets immédiats (même si elles sont éminemment souhaitables) ne résoudront rien sur le fond et qu’il faut maintenant s’attaquer au système, à son idéologie et à ses structures afin de rétablir, tant que faire se peut, une démocratie authentique voire intégrale redonnant à la vox populi la part de souveraineté qui lui revient de droit divin (vox populi, vox dei !).
Alors que faire ? Quelques propositions et orientations à placarder sur les réseaux sociaux à l’instar de l’action d’éclat du réformateur Martin Luther dans la nuit du 17 octobre 1534… ce qui allait changer la face du monde occidental.
1. Démission immédiate du Premier ministre et du gouvernement.
2. Dissolution de l’Assemblée nationale. Organisation d’élections législatives au scrutin uninominal à un tour (éviter les magouilles et tripatouillages locaux et nationaux d’entre deux) et à la proportionnelle intégrale pour la constitution d’une chambre restreinte. Préambule à la réunion d’une Assemblée constituante. Et que l’on ne vienne pas nous dire que l’actuel code électoral ne le permet pas (délai d’un an pour changer de braquet !), qui le veut, le peut. Suppression du sénat inutile et coûteux, les chambres (haute et basse) n’étant plus que des cénacles de jactance creuse et d’enregistrement des directives européennes.
3. Procédure de destitution du Président de la République pour haute trahison après la signature le 10 décembre 2018 « en notre nom » du Pacte de Marrakech organisant et planifiant la submersion de l’Europe par les masses du Tiers-Monde. Nouvelle version plus contraignante (mais relevant d’un prétendu droit déclaratoire) de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Résolution 72/244 de l’Assemblée générale des Nations Unies (25 décembre 2017) adoptée sans vote, a décidé de l’adoption d’un document intergouvernemental, le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » dont l’une des caractéristiques est de museler préventivement toute critique ou opposition. Texte qui est l’une des nombreuses préfigurations d’un Nouvel Ordre mondial totalitaire.
4. Instauration du Référendum d’initiative citoyenne en toutes matières.
Baste des réformes fiscales. Le service de la dette se monte en 2018 pour la France à 43,35 mds€, l’article 28 de la loi de finances 2018 prévoyant de nouveaux emprunts à hauteur de 120 mds€ afin de couvrir les emprunts échus (80 mds€) et le déficit prévisionnel de l’État. Or les Français ne veulent plus vivre d’allocations, de subventions, de primes exceptionnelles, de remises gracieusement consenties par les racketteurs fiscaux, ils veulent du travail et que ceux qui doivent payer, payent. Et ce ne sont pas les soi-disant « riches » [2] , faciles boucs émissaires des mortelles dérives du système, qui doivent payer. De ce point de vue le rétablissement de l’ISF est la mesure démagogique par excellence et certainement passablement contre-productive parce que le jour où les riches auront disparus il ne restera plus en France que des pauvres. Adoncques il faut aller chercher l’argent là où il se trouve en quantité (et ne pas se tromper de cible), c’est-à-dire dans les forteresses de la puissance financière… Et puis il s’agirait de commencer par balayer devant notre propre porte en réduisant l’hémorragie permanente qui affecte les finances publiques… Ce n’est pas au peuple laborieux de payer les délires euromondialistes de l’État usurpateur par le biais d’insupportables et sournoises politiques d’austérité et de taxations tous azimuts… Il faudra donc en sus dénoncer les causes d’un endettement exponentiel, au premier rang desquelles des politiques redistributives visant, non à exprimer l’unité de la communauté nationale dans et par le lien de solidarité, mais à palier les effets destructeurs de la mondialisation économique et ceux pervers de la monnaie unique européenne, l’€uro.
5. Moratoire sur la dette (cependant remboursable à terme après la restructuration financière de l’État). Il faut affranchir la France d’une dette se montant au deuxième trimestre 2018 à 2 299,8 milliards d’euros soit 99% du PIB. En 1978, trois ans avant l’arrivée des Socialistes au pouvoir, la dette se montait à 72,8 Mds. Rien en comparaison avec la situation présente. De nos jours, le service de la créance atteint, à elle seule, 41,2 mds€ inscrits dans la loi de finances 2018. A contrario, le Japon, endetté à hauteur de 240 % de son PIB, ne se trouve pas exposé aux mêmes risques systémiques que la France en raison d’un endettement purement intérieur. Ce pourquoi il importe de s’affranchir d’urgence du servage de la dette et dans ce but, il faut révoquer la Loi Pompidou-Rothschild du 3 janvier 1973. Ceci implique de dénoncer simultanément l’article 104 du Traité de Maëstricht et 123 du Traité de Lisbonne qui nous font eux aussi obligation d’emprunter sur les marchés financiers internationaux.
6. Sortie de la monnaie unique et restauration du Franc. Ou peut-être cohabitation des deux monnaies. L’€uro, eu égard est un taux de change trop fort, plombant de facto l’économie nationale moins compétitive que ses concurrentes européennes.
7. Renationalisation de la Banque de France. Devenue propriété de l’État le 1er janvier 1946 après sa nationalisation au titre de la loi du 2 décembre 1945, depuis le 1er janvier 1999 la Banque de France est une institution indépendante membre de l’Eurosystème. La France (cf. mesures 6) se doit en fin de comptes, de recouvrer sa liberté de manœuvre (capacité à dévaluer par exemple) à grâce à une souveraineté monétaire pleine et entière, condition sine qua non de son redressement.
8. Politiques protectionnistes destinées à sauvegarder et reconstituer notre parc industriel et nos productions agricoles en tant que gisements pérennes d’emplois. Ce qui implique soit la renégociation des accords de l’Organisation mondiales du commerce (OMC) soit d’en sortir purement et simplement. Le principe général étant que les intérêts vitaux ou fondamentaux de la Nation prime sur les Traités et sur les dispositions juridiques internationales, lesquels, en ce cas d’espèce, doivent être soit renégociés soit dénoncés.
9. Création prioritaire d’un service public de prêts aux particuliers et aux entreprises. Prêts dont le capital serait remboursé progressivement au fur et à mesure du versement des intérêts. De même qui faut délivrer la France du fardeau de la dette, il convient de délivrer les personnes, les ménages, les artisans, les commerçants et les entreprises de l’esclavage du crédit irremboursable à taux variables et généralement usuraires.
10. Taxation spécifique des transactions financières à caractères spéculatifs. Soumission à l’impôt de l’économie dématérialisée transnationale, des établissements financiers et de l’économie numérique (GAFAM… Google/Amazon/Facebook/Appel/Microsoft). Un gisement de ressources non encore exploité par lâcheté, complaisance et complicité.
11. Indexation du salaire minimum de croissance sur l’augmentation du coût de la vie. En 1984 le Premier ministre socialiste Laurent Fabius supprimait l’indexation des salaires sur l’inflation, une mesure lourde de conséquence pour le niveau de vie des Français ; de même que M. Hollande, président, supprima la défiscalisation des heures supplémentaires introduite par son prédécesseur.
12. Allégement substantiel des charges salariales et patronales et leur calcul au plus juste en vue de favoriser l’embauche, l’investissement productif et de susciter par ce moyen une augmentation subséquente des salaires nets.
13. Moratoire sur toutes les taxations relatives à la « transition écologique » (surtaxation des hydrocarbures, taxe carbone). Étroit contrôle et encadrement des incitations unilatérales et de la propagande en faveur des énergies dites renouvelables et durables hors de tout débat véritablement démocratique et scientifique (mesure également valable pour les thuriféraires – que personne n’est invité à contredire sur les plateaux médiatiques - de l’immigration sans limites et de la disparition des frontières). En cause, l’indépendance énergétique du pays et la sécurité de ses approvisionnements, lesquels doivent primer sur des choix idéologiques a priori pipés. À ce titre, refuser catégoriquement la poursuite de l’insupportable chantage écologique auquel la France se trouve désormais soumise.
14. Restauration du droit de propriété patrimoniale tel que garanti par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 en son Article II : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression ». À savoir, suppression des droits de mutations (acquisition et transmission) qui ont contribué à détruire le tissu des entreprises familiales devenues intransmissibles en raisons des charges successorales. Suppression de la taxe d’habitation et des taxes foncières : l’État parasitaire doit réduire son dispendieux train de vie et se restructurer autour de ses fonctions régaliennes (notamment la Sécurité extérieure et intérieure, ce qui implique en outre la sécurité sanitaire et alimentaire).
15. Décréter comme inaliénables ou incessibles les éléments à caractère stratégique du patrimoine industriel ou culturel national. On pensera au bradage par l’État d’Alsthom, aux ports et aéroports rachetés par des multinationales en particulier asiatiques, tout comme les vignobles de prestige et les terres arables. Certaines transactions si elles sont autorisées devront se faire nécessairement sous la forme de baux emphytéotiques (30/50 ans), mais rien d’irréversible.
16. Suppression de l’impôt progressif sur l’ensemble des revenus instauré dans l’immédiat avant guerre, le 15 juillet 1914. Impôt auquel se substituerait une imposition indirecte généralisée strictement hiérarchisée et variable, progressive ou dégressive, selon la nature des produits et des services taxés au regard de leur valeur sociale. En 1965, les prélèvements obligatoires représentaient 33 % du PIB, aujourd’hui, ils atteignent 50 %. Une nouvelle Constitution devra disposer que l’ensemble des prélèvements, directs ou indirects, devra être plafonné au mieux des intérêts collectifs.
17. Révision draconienne des politiques d’accueil migratoire. Politiques entourées d’un prodigieux brouillard de mystère statistique, quasi orwellien : leur coût estimé allant de 24 mds€ à 89,4 mds (pour ce dernier chiffre voir Jean-Paul Gourévitch 2010 et le rapport Posokhow de mai 2013), et peut-être 164 mds (en raison d’une croissance de 10% l’an des coûts de base), à charge des contribuables, autrement dit les classe laborieuses, celles qui travaillent et payent l’impôt. Les migrations sauvages (clandestins) loin d’enrichir la France comme l’affirment des experts dévoyés, plombent l’économie ouverte et productive tandis que les autres alimentent surtout l’économie souterraine : 5 mds€ sont dilapidés chaque année dans la rénovation des cités HLM vandalisées. Cités dont un tiers des habitants sont des immigrés… S’y ajoute un milliard pour les zones d’éducation prioritaire, 800 millions pour la seule couverture médicale des sans-papiers, plus la manne financière déversée sur les innombrables associations de “quartier” alors que le taux de chômage des jeunes issus de l’immigration africaine se situe très au-delà des 25%.
18. Expulsion et déchéance de la nationalité françaises des délinquants et criminels récidivistes issus de l’immigration récente.
19. Déclaration obligatoire pour tous les membres de la fonction publique sous peine de révocation (en particulier dans les fonctions et missions régaliennes, magistrature, police, douanes et forces armées), et a fortiori pour le personnel politique, de toute appartenance à un groupe, formation sectaire de type franc-maçonnerie ou mouvement à vocation subversive (trotskysme).
20. Recentrage de l’Éducation nationale sur ses missions d’enseignement et de formation intellectuelle et professionnelle. Bannissement de ses programmes des dérives visant au formatage idéologique de la jeunesse. Dégraissage du mammouth, en un mot dégraissage des effectifs administratifs pléthoriques au détriment du personnel enseignant.
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Tout ce qui vient d’être énoncé procède in fine des textes constitutionnels fondateurs de la France moderne et singulièrement de l’Article III de la Constitution de la cinquième République du 4 octobre 1958 : « La souveraineté nationale appartient au peuple [le mot Français est hélas absent] qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer [il faudrait ici rajouter “indûment”] l’exercice ».
La Constitution de 1793 consacre quant à elle l’idée de souveraineté populaire dans et par laquelle tout citoyen détient une part de souveraineté ce qui suppose ou implique un régime de démocratie directe puisque nul n’est censé pouvoir être dépossédé de la part de souveraineté inaliénable dont il par principe dépositaire.
Enfin, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, Article III : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ».
8/9 décembre 2018