Une campagne montée de toute pièce et mal ficelée.
Le couple Macron a eu une surmédiatisation soudaine avec la puissance de frappe du groupe de presse de Mr Drahi, PDG D’Altice. Cependant Macron contrôle mal son image avec le clip de lancement de son mouvement en allant piocher dans des banques d’images étrangères pour représenter des français. On y voit des écoliers américains, un adolescent en capuche de New York qui est aussi présent dans un clip de reggae.
Puis vient le fameux meeting d’Amiens où Macron lance son mouvement politique. Il a reçu l’appui logistique de l’Institut Montaigne grâce à Véronique Bolhuis « directeur de la publication » du site internet « En Marche » et épouse de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne, proche du MEDEF. Au moins cela a le mérite d’être clair pour un homme ni de droite ni de gauche, il est avec le grand patronat et non pas avec les « sans dents » d’Hollande.
Le Libéralisme est de gauche
La meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler
La révélations en 2014 du non paiement de ses impôts.
Macron a été épinglé par le fisc rétroactivement pour la mauvaise évaluation de son patrimoine et notamment de la maison de son épouse. Lui qui critiquait l’ISF le voilà bien embarrassé.
Présidentielle : quand Emmanuel Macron hurle à... par francetvinfo
Pour finir le portrait de ce candidat fabriqué par le système, le journal Voici a interrogé son épouse Brigitte Trogneux. L’article dépeint l’épouse du ministre s’occupant de son réseau et cultivant d’utiles et fructueuses amitiés « people » avec la présence de son mari à l’anniversaire de Line Renaud peut être pour s’approprier Johnny Halliday, ami de Nicolas Sarkozy.
Sans compter que si Emmanuel Macron est un acharné de la discipline, Brigitte est une « libertine » mais dans l’esprit du XVIIe, c’est-à-dire éprise de liberté de conscience.
Emmanuel Macron compare son ancien métier de banquier à de la prostitution
Le Wall Street Journal a interrogé Emmanuel Macron sur ses anciennes fonctions de banquier d’affaires, sa réponse fut surprenante : On est comme une sorte de prostituée. Le job, c’est de séduire
Le rapprochement que l’on peut faire entre la séduction de l’acteur, la prostituée, l’homme politique, et le banquier est totalement stupéfiante. Il avoue même qu’il est un « salopard de banquier ultra-libéral ». Mais les supporters de Macron vont se retrouver dans la citation d’un homme de haute probité en la personne d’Alain Minc. Il lui a fait une cachoterie en lui offrant son soutien à la candidature aux présidentielles. Macron n’était pas au courant selon Minc.
Il est troublant qu’un supporter de Sarkozy puis de Juppé atterrisse chez Macron.
Mais non, comme on dit dans le métier c’est plié.
JP Morgan boss says France won’t lure City workers with current employment laws
5 January 2017 • 5:05pm
The boss of Wall Street giant JP Morgan has warned the French president that the country is unlikely to lure banking jobs away from London after Brexit unless the nation overhauls employment legislation.
Jamie Dimon, JP Morgan’s respected chief executive, is said to have told Francois Hollande in October that France must loosen its tight labour laws, which currently make it difficult for banks to recruit and shed staff, if Paris is to rival London as a financial hub.
Mr Dimon is believed to have been seeking a change of legislation specifically regarding the employment of high-paid staff at financial firms. Mr Hollande, who in December announced he would not seek a second term, reassured the US bank boss that a revamp would be instigated by the next president, according to The Wall Street Journal.
The comments were made in a meeting between Mr Hollande, Mr Dimon, and a host of advisers to JP Morgan. They are significant as competition is now hotting up among cities around the world to attract financial services jobs away from the City in the wake of the June vote for the UK to leave the European Union.
Banks, insurers, and asset managers that have their European operations based in Britain are fearful that they will lose their access to the EU’s single market once the UK secedes from the 28-nation bloc.
The Government, which has committed to starting the two-year EU exit process by the end of March, is yet to give the City any clarity on the terms of the Brexit deal it will try and strike with Brussels.
As a result, firms are already drawing up contingency plans in case single market access is lost and industry insiders believe banks could start the laborious process of moving jobs in the next few months. It would deal a blow to London’s status as a global powerhouse that acts as a hub for European finance.
Before the EU referendum JP Morgan, which employs about 16,000 people in the UK, had warned it could move about 4,000 jobs as a result of Brexit, and Mr Dimon said earlier this week that the bank was examining a range of options.
Paris, Frankfurt, Dublin and Luxembourg are among the European cities vying to attract bank staff away from London, while further afield New York and Singapore are also considered potential beneficiaries of Brexit.
JP Morgan declined to comment.
Le vrai ministre du Travail, c’est Emmanuel Macron !
Emmanuel Macron estime nécessaire de poursuivre la modernisation du marché du travail. Pour lui, les blocages sont dus à une surréglementation.
Officiellement, Emmanuel Macron détient bien le portefeuille de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Mais il s’intéresse de très près au droit du travail. Une ambition qui en dit autant sur ses convictions et son appétit que sur la gouvernance de François Hollande.
Dire que François Hollande aura cherché, dans la douleur, un ministre du Travail pour succéder à François Rebsamen ! Cet oiseau rare, il l’a pourtant sous les yeux, c’est Emmanuel Macron. Officiellement, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique ne remplit aucune des missions de ce ministère social : il ne doit ni assumer les statistiques du chômage ni mener les négociations avec les syndicats.
Pourtant, depuis qu’il est colocataire de Bercy, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée ne cesse de parler du marché du travail et de sa nécessaire réforme. Il en fait le cœur de sa réflexion et de son action. Le 17 juin, alors que la loi pour la croissance et l’activité qui porte son nom vient d’être adoptée, il déclare aux Echos : « Nous devons continuer à réformer le marché du travail. »
Les raisons de cette insistance ?
Macron exprime ses convictions et joue les éclaireurs d’un président de la République qui teste ainsi sa majorité et l’opinion. « Emmanuel Macron n’est évidemment pas un sniper, il est en lien avec le chef de l’Etat et le Premier ministre », estime Richard Ferrand, député PS et rapporteur général de la loi Macron. François Hollande, qui a hésité à choisir Macron comme ministre, y trouve finalement beaucoup d’avantages : cet ex-collaborateur reste dans un rapport d’autorité avec celui qui l’a nommé. Il peut se permettre une plus grande liberté d’expression que le Premier ministre, et ne s’en prive pas.
>> Emmanuel Macron : l’âge de la croissance
Il est à peine désigné, le mardi 26 août 2014, que circule une interview accordée au Point. Elle a été réalisée avant l’annonce de sa promotion et avant même qu’il n’en soit informé. Macron s’exprime donc à titre personnel et expose sa conception de la politique économique, insistant sur la poursuite de la modernisation du marché du travail. Il propose, par exemple, que les entreprises puissent déroger aux règles du temps de travail par la négociation.
« Il a une vision classique du socialisme de l’offre »
Aussitôt, le bébé ministre se fait une réputation de tueur des 35 heures. Installé à Bercy, il continue de dire ce qu’il pense. Dans Le Journal du dimanche du 12 octobre, il estime qu’il faut réformer l’assurance-chômage, qui perd bien trop d’argent, et que, si les partenaires sociaux n’y parviennent pas, l’Etat devra prendre le dossier en main. Encore un sacrilège...
Avec la loi Macron, l’ancien membre de la commission Attali sur la libération de la croissance passe de la théorie à la pratique. Pour lui, les blocages sont dus à une surréglementation, tout particulièrement dans le marché du travail. Aquilino Morelle, conseiller de François Hollande de 2012 à 2014, ne partage pas les opinions économiques de Macron, mais il en loue la cohérence : « J’ai toujours entendu Emmanuel défendre ces positions, durant la campagne et à l’Elysée. Il a une vision classique du socialisme de l’offre et il veut l’appliquer. Il ne triche pas, il y croit, il voudrait aller plus vite et plus loin, mais ce n’est pas lui qui décide de cela. C’est le président et ses considérations sont politiques. »
Ex-collaborateur de François Hollande, le ministre reste dans un rapport d’autorité avec celui qui l’a nommé.
A l’Assemblée nationale, Richard Ferrand fait partie de ces députés séduits par la force de conviction du ministre : « Macron a une intuition qu’il fait partager et qui est juste : plus on bétonne le CDI, plus on effraie l’employeur. » Sa loi ne touche pourtant pas le contrat de travail - sujet très débattu et trop polémique - mais cherche à diminuer incertitudes et coûts des licenciements. Justice prud’homale, allégement des obligations des employeurs en cas de licenciement collectif, facilitation des accords de maintien dans l’emploi (permettant aux entreprises en difficulté d’augmenter le temps de travail et/ou de réduire les salaires) sont au menu... Et cette mesure très symbolique qui réjouit les patrons et révulse à gauche : la suppression des peines de prison pour les employeurs coupables de délit d’entrave au fonctionnement des institutions représentatives du personnel.
>> Loi Macron adoptée : 20 mesures qui vont changer la vie de l’entreprise et du salarié
La plupart du temps, les dispositions adoptées ne vont pas aussi loin que le ministre le souhaite, mais toujours trop aux yeux d’une partie du PS, qui dénonce cette déconstruction du droit du travail. Son déficit politique, Macron le ressent et tente de le combler : il prend soin d’expliquer qu’il est socialiste, de citer Jaurès - « L’entreprise est un lieu d’émancipation. » A l’étranger, il défend la France et son rang : ce n’est pas parce qu’il adopte les recommandations des grandes institutions internationales qu’on le surprendra en flagrant délit de French bashing !
Il insiste sur les atouts de son pays et déplore que celui-ci n’ait pas l’ambition de ses moyens. Oui, il veut le faire gagner dans la mondialisation. Non, il ne veut pas copier-coller le modèle anglo-saxon : « Réussir, ce n’est pas supprimer tous les droits qui existent », dit-il. Il souligne, en revanche, les risques de l’immobilisme : « Dans dix ans, l’économie mondiale se sera déportée. Elle sera Pacifique, elle sera Asie, et nous danserons encore sur La Marche de Radetzky, mais la situation de la France sera celle de l’Empire austro-hongrois. »
Il envoie un SMS à Rebsamen : « Excuse-moi, ma poule »
A longueur de tribunes et d’interviews, le ministre insiste sur cette différence, essentielle à ses yeux, entre les droits formels et les droits réels. Et de citer souvent ces deux exemples : les règles sur le logement, très protectrices des locataires en place, et pourtant dans l’incapacité de réduire un nombre record de mal-logés ; le travail, où les avantages du CDI découragent l’embauche des jeunes. Pour lui, la gauche s’accroche à une vision du monde du travail datant du consensus de 1946.
Ce monde-là, c’est « fi-ni », martèle le trentenaire. Avec la loi Macron 1, il tente d’adapter la vieille économie aux nécessités du temps. Avec Macron 2, futur dispositif pour favoriser la transition numérique, il veut permettre à la France de profiter de la nouvelle économie : elle dispose d’innovateurs, d’entrepreneurs, il faut supprimer les freins à leur essor. L’heure est encore à la réflexion, mais il est clair que le ministre va de nouveau s’intéresser au Code du travail, percuté, par exemple, par l’irruption des autoentrepreneurs, qui ne sont plus vraiment des salariés et pas tout à fait des patrons.
Macron agit aussi par tempérament. Il a beaucoup d’idées sur tout - le travail, la Grèce, l’Europe. Alors, il s’ébroue dans le jardin des autres, créant quelques problèmes de voisinage. Notamment avec le locataire du 6e étage de Bercy, Michel Sapin, quand il donne son avis sur la crise grecque, gérée par le ministre des Finances. « Il faut parfois calmer la fougue de la jeunesse », dit-on, en souriant, dans l’entourage de Sapin.
La loi pour la croissance et l’activité va servir son penchant. En principe, il travaille en étroite relation avec ses collègues et, au début de la discussion à l’Assemblée, ils sont tous là, sur le banc du gouvernement. Mais, dans les longues palabres qui suivent, il est seul à la manœuvre. A quelques reprises, François Rebsamen doit rappeler qu’il est le ministre du Travail. Macron lui envoie alors des SMS désarmants : « Excuse-moi, ma poule », écrit-il à son aîné.
Si la franchise et la sympathie peuvent désamorcer certains conflits, elles laissent insensibles les syndicats et la gauche du PS. Parce que l’irruption de Macron sur le terrain social porte un message subliminal qui les inquiète : « Traditionnellement, les prud’hommes relèvent du ministère de la Justice, et le droit du travail, du ministère du même nom, analyse Denys Robiliard, député PS, rapporteur thématique de la loi Macron. Or laisser Bercy toucher au droit du travail, c’est donner à penser qu’on roule pour les patrons, alors que le ministère du Travail incarne la défense des salariés. » Reste à Macron à démentir cet adage : « Dis-moi d’où tu viens, je te dirai pour qui tu parles. »