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La destruction des États-nations souverains Général Pierre Marie Gallois

dimanche 5 mai 2013

« Aucun de nous n’a d’importance face à l’immensité des périls, rassemblés nous en aurions. Rassemblés autour de quelques principes simples mais déterminants… »

Des principes qui en d’autres temps ont fait la France… Encore et toujours merci au général Pierre Marie Gallois de nous les rappeler. « Rétablir la souveraineté de l‘Etat, lui permettre d’agir en toute indépendance pour le bien des Français. Ce qui signifie sortir du carcan européen, revenir à la réalité nationale, dénoncer les traités vassalisant notre pays.

REDRESSEMENT
Général Pierre Marie GALLOIS.

L’état de la France est douloureusement inquiétant. Un nombre croissant de Français en est conscient, mais la majorité d’entre eux a le sentiment d’être devant l’inéluctable. C’est qu’au cours des quatre derniers mandats présidentiels le pouvoir politique s’est efforcé – continûment – de convaincre les Français que leur salut résidait dans le renoncement à la souveraineté nationale pour devenir les ressortissants d’un pouvoir supra- national s’exerçant un jour sur un vaste ensemble territorial ayant, au moins, pour limites, celles de l’Europe géographique, voire même au-delà.

Evolution de l’endettement de la France par les gouvernements successifs de 1981 à 2005.

En bleu les gouvernements dits de droite (dominés par l’UMP, ex-RPR), et en rose les gouvernements dits de gauche (dominés par le Parti Socialiste).

L’entreprise a été conduite de manière ambiguë, en empruntant un cheminement indirect, en usant de textes quasi inintelligibles afin d’abuser le citoyen et de neutraliser les oppositions.

En ce qui concerne la finalité de la « construction européenne » grande est l’équivoque. Pour les uns, il s’agit de créer une confédération, système politique qui n’existe nulle part ailleurs. S’il fut envisagé outre-atlantique, avant la Constitution de 1787, il fut vite abandonné parce que s’étant révélé impraticable. Pour d’autres, c’est une « fédération d’Etats Nations » qui est visée, formule politique irréelle car des Etats-Nations, s’ils demeurent souverains, ne se fédèrent pas, la souveraineté ne pouvant être partagée. Elle ne l’est nulle part dans le monde. D’autres encore, insidieusement, rêvent d’une Europe fédérale, à l’instar des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Allemagne, ce qui implique forcément la « provincialisation » du territoire français, l’Etat-Nation France disparaissant pour faire place à une région jouissant d’un statut analogue à celui de la Louisiane ou du Bade-Wurtemberg. Ils militent pour la « construction européenne » en sachant que si elle atteint ses objectifs, c’est à une Europe fédérale qu’elle aboutirait, donc en mettant un terme définitif à la souveraineté et à leur profit.

Il n’y a pas d’alternative : ou bien un Etat est souverain, et totalement souverain, ou bien il est une région administrative. Dans l’âpre compétition internationale un Etat soi-disant européen qui serait composé d’Etats à demi souverains et d’un gouvernement supranational également à demi souverain se révèlerait ridiculement faible. Fallacieux est le recours à la subsidiarité. Elle n’est nulle part pratiquée. Et si elle l’était, ce serait pour mettre en évidence l’infériorité des institutions hybrides correspondantes face à celles d’Etats rationnellement formés par des siècles de pratique et aux institutions efficaces parce que homogènes et consacrées universellement par l’usage.

Devant ce simple constat de bon sens, l’on peut se demander pourquoi l’idée de transformer un continent géographique en une entité politique a pu susciter tant d’adhésions et autoriser tant de sacrifices politiques, diplomatiques, économiques et sociaux de la part des peuples et des gouvernements de cette Europe géographique.

Les guerres qui ensanglantèrent l’Europe, particulièrement au XIXe siècle et durant la première moitié du XXe, l’image de la réussite économique et sociale des Etats-Unis, l’étalage de leur puissance militaire victorieuse, et durant la guerre froide, l’expansionnisme politique de l’Union Soviétique, furent autant d’incitations à la grande mutation : unifier politiquement la mosaïque des nations formant l’Europe géographique.
Moins légitimes, des intérêts plus discutables, voire sordides, convergent vers le même objectif : affaiblir, et finalement, faire disparaître les Etats-Nations protecteurs naturels de leurs ressortissants respectifs pour faire de ceux-ci des consommateurs, de surcroît non compétitifs industriellement et commercialement.

Plus confusément existe un autre dessein moins avouable encore, bien inégalement formulé et qui consiste à rayer progressivement de la carte les Etats européens dont l’action civilisatrice s’est étendue si longtemps sur le monde et que les aventures coloniales ont quelque peu dénaturé. Outre ces ambitions d’ordre général, cas particulier, l’Allemagne réunifiée a vu dans la « construction européenne » le moyen de neutraliser définitivement la « grande Nation » en l’incluant dans un système fédéral que dirigerait Berlin. Enfin et surtout, plus prosaïquement et plus efficacement, les puissantes entreprises multinationales se sont efforcées de substituer, en Europe, les exigences de l’économie à celles de la politique afin que cette Europe forme, à leur disposition, un vaste marché totalement ouvert à leurs démarches commerciales, celles-ci soutenues, elles, par des Etats forts, solidement structurés. Disposant de puissants moyens de persuasion ces entreprises ont emporté la conviction des populations si bien que leurs gouvernements, soucieux d’exprimer leurs souhaits, et même de les devancer, abondent dans le renoncement pour conduire finalement à la vassalisation des peuples dont ils avaient la charge de respecter la souveraineté, et dans l’indépendance et la liberté, de veiller au bien être.

Pour construire l’Europe politique depuis une trentaine d’années, les gouvernements successifs de la France ont procédé à des abandons répétés de souveraineté. Au fur et à mesure qu’à des fins démagogiques ils augmentaient jusqu’à l’absurde l’appareil de l’Etat, ils le vidaient de toute substance, le préparant ainsi à en faire une province européenne.

Ils se sont inclinés devant les pressions antinationales extérieures, lorsque de surcroît ils ne leur ont pas ajouté leur appoint. Ces pressions sont de plusieurs sortes :

la mondialisation des échanges financiers et commerciaux qui exige des lois du marché qu’elles ignorent les spécificités nationales et livrent, sans la défense d’Etats évanescents, les populations à la spéculation ; l’immigration massive que les gouvernements se sont révélés incapables de contrôler, quand ils ne l’ont pas, eux-mêmes, facilité à des fins démagogiques, électorales, l’exaltation de l’individu au détriment du culte de la nation et de la solidarité nationale forgée au cours des siècles de succès et d’épreuves partagés.

Ajoutons à cette énumération la consommation des brillants acquis des premières années de la Ve République, lesquels n’ont été ni renouvelés, ni même entretenus, la nation s’appauvrissant en épuisant des ressources qu’elle n’est plus capable de créer. Et cela parce qu’elle n’est plus souveraine et que l’Etat déliquescent n’a plus le pouvoir de tirer parti des ressources nationales, qui vont d’ailleurs, en s’amenuisant.
Les traités que les gouvernements français successifs ont signé au cours du dernier quart de siècle ont abouti à une France qui n’est plus un Etat-nation sans être encore la simple division administrative vers laquelle elle tend. C’est ainsi qu’elle partage avec une autorité supranationale le pouvoir législatif, certaines directives de la Commission ayant force de loi sans même l’aval des Assemblées, pourtant censées représenter la volonté populaire.

Salle de la Commission Européenne : Bruxelles / février / 2007

Elle ne dispose que d’un pouvoir exécutif affaibli par un partage entre les autorités supranationales, d’une part, et une coûteuse et archaïque décentralisation politique et administrative, d’autre part, d’ailleurs amorce de la désintégration nationale et de la parcellisation du pays. (Le séparatisme corse le démontre).
Elle n’a plus de frontières à défendre et s’en remet à d’autres du soin de garder celles de l’entité européenne future et son territoire et devenu un terrain de parcours.

Elle n’a plus de monnaie nationale et n’est plus libre de gérer ses finances et de conduire une politique économique et industrielle conforme à l’intérêt des Français.

Elle ne dispose plus de forces armées indépendantes car elle les place quasi-systématiquement sous commandement étranger pour accomplir des missions souvent contraires à l’intérêt national (d’ailleurs qu’elle est bien en peine de définir en confondant France, européïsme et atlantisme).

Elle a renoncé à entretenir une industrie d’armement nationale et doit accepter de dépendre de plus en plus de fournisseurs étrangers comme d’une logistique et d’un commandement qui ne sont pas français.

Tourelles téléopérées pour les VAB : les Norvégiens l’emportent

C’était un de ces matériels « de cohérence » dont le manque inquiétait le général Cuche, CEMAT : les tourelles téléopérées qui permettent à un véhicule de faire feu sans que l’opérateur de l’arme n’ait à s’exposer.
Finalement, c’est le « Protector », de Kongsberg (en photo) qui a été choisi parmi 10 concurrents. Un accord d’une valeur de 100 millions de dollars, d’après le communiqué de presse, a été conclu, la première tranche portant sur 15 millions. Les premiers « Protector » devraient être livrés début 2009.

« HK 416 allemand commandé par l’armée française… »

Elle ne prépare plus l’avenir scientifique et technique du pays, réduisant à la portion congrue les crédits alloués à la recherche.

Enfin, elle accepte de soumettre à l’arbitrage de la Commission de Bruxelles la gestion des activités industrielles et commerciales de la nation (et n’est même plus en mesure de fixer elle-même le taux de TVA de ses restaurateurs, commerce encore toléré pour elle par les autorités surpanationales).

Pourtant, la « construction européenne » prend un tour péniblement mythique. Alors que redémarre la croissance économique aux Etats-Unis, au Japon, en Grande-Bretagne, elle stagne ou recule en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, en France. L’euro devait y apporter la prospérité et contribuer au plein emploi. En fait, le déficit public de la zone euro s’aggrave et le chômage y est en moyenne deux fois plus élevé qu’aux Etats-Unis, au Japon, en Grande-Bretagne. Patente est la faillite de l’euroland. Faillite économique et aussi faillite politique : l’élargissement à l’est de l’Union revêt l’aspect d’une affaire de gros sous bien davantage que d’une adhésion à l’idéal européen. La seconde guerre d’Irak a révélé un profond clivage des populations de l’Europe géographique, les candidats à l’adhésion affichant leur atlantisme bien plus que leur « européisme ».

Pour la France, triste est le bilan de ses abandons de souveraineté au mythe européen. A la remorque de l’Allemagne s’étant engagée à respecter le « pacte de stabilité », la voici – comme l’Allemagne prise à son propre piège – contrainte d’implorer Bruxelles de lui pardonner ses 4 % du PIB de déficit public et promettant de faire à nouveau bonne figure dans trois ans.

Aujourd’hui, la dette de la France « pèse » plus de 300.000 francs sur chacun de ses citoyens actifs. Ou encore représente trois années de rentrées fiscales Et le service de cette énorme dette ne concourt pas, bien au contraire, au développement économique de la nation.

Ainsi, après des décennies d’une gestion fantaisiste des affaires du pays, son gouvernement en est-il réduit à brader les entreprises nationales – et privées – cédées à la finance étrangère faute d’avoir su diriger l’épargne des Français vers le soutien de leur industrie et de leur commerce. Et l’on sait ce que signifient ces cessions ; des soi-disant restructurations impliquant des licenciements, la délocalisation des bureaux d’études, la fuite des « cerveaux », l’appauvrissement général du pays et aussi la destruction du service public, exception française que le libéralisme économique ne saurait admettre.

Le nombre des dépôts de bilan des entreprises françaises augmente régulièrement et des pans entiers de son industrie se sont effondrés ou périclitent : industrie de la machine outil, de l’électronique ménagère, de l’informatique, de la métallurgie, du texte, une fraction importante du transport aérien, la marine marchande, les chantiers navals, l’industrie médicale… Au cours du premier semestre 2003, près de 25.000 entreprises ont fait faillite, le secteur marchand perdant 60.000 emplois. Bien des régions de France sont ainsi sinistrées : la Lorraine et l’Alsace avec une augmentation de 21 à 24 % du nombre des faillites, la région Champagne-Ardennes près de 30 % et, triste record, la Franche-Comté comptant une augmentation de 88 % du nombre des défaillances industrielles et commerciales.

Il existe un fort effet de levier : 1% de croissance en moins = 5% de dépôts de bilan en plus selon l’analyse d’Euler Hermes SFAC.

Dépôts de bilan en France

En France, 80% des entreprises défaillantes finissent en liquidation judiciaire et le dépôt de bilan n’épargne aucun type d’entreprises ni aucun secteur d’activité.

Les dépôts de bilan sont en hausse de 8% au 1er semestre 2007 comparé au 1er semestre 2006 et de 4,3% (49184) en cumul des 12 derniers mois par rapport à leur niveau atteint en juin 2006. Le nombre de procédures publiées au mois de juin est particulièrement élevé avec 5 405 jugements (chiffre mensuel le plus élevé depuis août 1998). Cela peut être considéré comme un rattrapage après un mois de mai très faible.

N’étant plus maître de sa politique économique et financière soumise aux excès du libéralisme sauvage qu’encourage l’affaiblissement de l’Etat, la France n’est plus en mesure de conduire une politique industrielle et commerciale conforme à l’intérêt national. Restent ce que les médias appellent les « plans sociaux ». C’est-à-dire, en réalité, la grande braderie, la débandade économique et industrielle, socialement compensées par le sport et les jeux, peu avant la médiocrité et la pénurie qui résulteront inéluctablement de la baisse des activités de production et du recours au loisir, secteur que nous octroie généreusement l’Europe.

Significative des aberrations gouvernementales a été la grande braderie de l’industrie aérospatiale française (celle de l’armement terrestre ne saurait tarder). La prestigieuse « Aérospatiale », dont les bureaux d’études successifs conçurent et firent construire la « Caravelle », le « Concorde », « l’Airbus » et aussi les engins balistiques, des satellites, des hélicoptères a été « vendue » à la modeste firme allemande Dasa (en réalité au groupe Daimler-Chrysler), l’Etat français ne gardant que 15 % du capital et la firme EADS, succédant à l’Aérospatiale, devenant une société de droit hollandais, siégeant en Hollande, et où on ne parle qu’anglais.

Bien naïvement, « l’idée européenne » s’imposant le gouvernement Jospin avait recherché pour cette industrie « l’effet de taille » ; Plus récemment, Madame Nicole Fontaine, Ministre délégué à l’industrie, tombait dans le même travers en écrivant dans Le Monde : « C’est par la constitution de groupes d’une certaine taille que l’Europe pourra résister (à la concurrence qui vient désormais de l’extérieur) ».

Qui se souvient de Nicole Fontaine ?

Ce ministre devrait expliquer pourquoi, avec 15.000 spécialistes et ouvriers, Dassault avait conquis plus de la moitié du marché mondial des avions de combat (contre la concurrence venue de l’extérieur) alors que la nouvelle entreprise désignée par le sigle EADS, rassemblant plus de 100.000 techniciens et ouvriers, a totalement perdu ce même marché, en laissant le monopole aux Etats-Unis. Mais le comble de l’inconséquence gouvernementale c’est qu’aujourd’hui EADS finance une importante campagne de publicité vantant les mérites de l’avion anglo-allemand Eurofighter au détriment du Rafale parfaite réussite technique française et avion voulu par le gouvernement français, financé par les contribuables et que ce gouvernement « torpille » maintenant en chantant les louanges de son concurrent. Gribouille n’eût pas fait mieux. Que ne ferait-on pas contre l’intérêt des Français pour « construire l’Europe » ?

« Rafale »

« Eurofighter »

Ce tableau n’est pas forcé à dessein. Il n’est malheureusement que la partie la plus visible de l’iceberg France à la dérive dans l’océan euro-mondial. Il a pour objet d’inciter les Français à se ressaisir en leur exposant quelques vérités sur l’état de leurs affaires et surtout sur le sombre avenir qu’ils risquent d’avoir à vivre.

Aucun de nous n’a d’importance face à l’immensité des périls, rassemblés nous en aurions. Rassemblés autour de quelques principes simples mais déterminants, par exemple :

  • Rétablir la souveraineté de l‘Etat, lui permettre d’agir en toute indépendance pour le bien des Français. Ce qui signifie sortir du carcan européen, revenir à la réalité nationale, dénoncer les traités vassalisant notre pays.
  • Fonder le développement des pays européens sur des alliances de circonstance entre Etats totalement souverains oeuvrant pour le bien commun en veillant au bien être de leurs ressortissants respectifs.
  • Dégager progressivement les entreprises françaises du contrôle financier de l’étranger en lui substituant l’épargne française dirigée vers le soutien des activités industrielles et commerciales de la nation.
  • Récupérer la libre disposition des forces armées du pays en leur fournissant une logistique adaptée à leur mission uniquement d’intérêt national. Financer l’industrie d’armement afin de ne plus dépendre de fournisseurs étrangers.
  • Remettre la France au travail en protégeant ses entreprises des effets d’une concurrence provenant de la pratique des bas salaires.
    Pierre Marie Gallois

Un autre temps…

Au final si le Mirage F1 n’a pas eu la même réussite commerciale que le Mirage III, il a réussi une belle percée à l’export avec 425 exemplaires vendus dans le monde (dont 30 F1-AZ en Afrique du Sud, 14 F1-J en équateur, 57 F1-E en Espagne, 33 F1-Cg en Grèce, 113 F1-EQ en Irak, 33 F1-C/E en Jordanie, 33 F1-CK au Koweit, 59 F1-ED en Lybie, 39 F1 CH/EH au Maroc, et enfin 14 F1 DDA/EDA au Qatar) et 217 exemplaires acheté par la France. Il a largement rempli le rôle confié par l’armée de l’air et est intervenu à de nombreuses reprises dans de nombreux conflits avec succès.

Plus de 500 « Mirage 5 » ont été vendus à travers le monde, notamment en Belgique (qui a partiellement construit 105 « 5BA »), au Pakistan et en Egypte, qui, ironiquement, fut le plus important utilisateur d’un avion conçu pour répondre aux demandes de son ennemi d’alors, Israël.

Le « Mirage 50 » est une version modernisée du « 5J », intégrant une motorisation plus puissante (réacteur ATAR 9K-50 de 7200 kgp avec PC), un système d’armes plus perfectionné et un radar de tir permettant le lancement de missiles air-air de moyenne portée. Il vole en avril 1979, et équipe plusieurs pays du Moyen-Orient (dont l’Egypte), d’Afrique (dont la Libye) et d’Amérique du Sud.

Conçu à partir de 1952 pour répondre à un programme de l’OTAN pour un intercepteur léger, Dassault propose le « Mirage I », propulsé par 2 turboréacteurs anglais Viper qui doivent être assistés par un moteur-fusée d’appoint. Le MD-550 vole ainsi pour la première fois le 25 juin 1955, et atteint Mach 1,30 en vol horizontal. Mais les essais sont peu concluants. Après avoir équipé le « Mirage II » de 2 turboréacteurs Turboméca Gabizo sans grosse différence de performance, Dassault en arrive au « Mirage III », cette fois doté de l’Atar (Atelier de Techniques Aéronautiques de Rickenbach) 101G de 4000 kgp.

Ce réacteur est issu d’une équipe dont fait notamment partie l’ingénieur allemand Hermann Oestrich, membre du département de recherches de BMW pendant la seconde guerre mondiale. Le prototype du « Mirage III » vole le 17 novembre 1956 aux mains de Roland Glavany et prouve les avantages de la voilure delta qui engendre une très faible traînée en vol supersonique. Il enregistre la vitesse de Mach 1,8 avec l’aide d’un moteur-fusée. Le « Mirage IIIA » d’une présérie de 10 exemplaires possède des ailes plus grandes, mais plus minces, et un fuselage différent qui peut accueillir le nouveau turboréacteur Atar 9 de 6000 kgp. Il réalise son premier vol le 12 mai 1958, et devient le premier avion d’Europe Occidentale franchir Mach 2 en palier sous contrôle officiel le 24 octobre 1958, toujours piloté par Roland Glavany, en battant le « Lightning » anglais de 2 mois. Le troisième « Mirage IIIA » établit en 1959 un record du monde de vitesse en circuit fermé sur 100 km à 1771 km/h de moyenne.

Au total environ 1830 « Mirage III », « Mirage 5 » et « Mirage 50 » furent construits et beaucoup volent encore de par le monde.

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