La Commission européenne s’est félicitée en 2013, d’une directive visant à surmonter la fragmentation du marché européen de la défense. La directive concerne les transferts intra-UE de produits liés à la défense qui lèvent les obstacles aux échanges intracommunautaires et éliminent la plupart des formalités de transit, tout en laissant aux États membres le contrôle de leurs intérêts en matière de défense et de sécurité.
La portée de cette directive s’est affranchie des frontières de l’Europe pour se mondialiser avec l’OTAN.
Le Groupe consultatif industriel OTAN (NIAG) coordonne le tout, en tant qu’organe consultatif de haut rang composé d’industriels des pays membres de l’OTAN, agissant sous l’égide de la Conférence des Directeurs nationaux des armements (CDNA), dont les objectifs sont les suivants :
- d’offrir un forum pour un libre échange de vues sur les aspects industriels, techniques, économiques, de gestion et autres aspects pertinents de la recherche, du développement et de la production d’équipements d’armement au sein de l’Alliance, sur la base d’informations actuelles et actualisées fournies par les organismes compétents de l’OTAN
- Fournir à la CDNA des avis de l’industrie sur la manière de favoriser la coopération en matière d’armement entre les gouvernements et l’industrie et entre les industries au sein de l’Alliance
- assurer une utilisation optimale des ressources du NIAG pour aider les principaux groupes d’armement et les organismes qui leur sont subordonnés à étudier les possibilités de collaboration internationale et à rechercher des moyens rapides et efficaces de répondre aux besoins militaires de l’OTAN. ( Source OTAN )
Cette stratégie financière s’articule dans un fonds de placement ETF appelé « indice EQM Future of Defence » (NATOTR), pour fournir une perspective de défense en investissant dans des sociétés mondiales générant des revenus à partir des dépenses de défense et de cyberdéfense des alliés de l’OTAN et des alliés non membres de l’OTAN. En utilisant une approche passive basée sur des règles, les sociétés doivent tirer plus de 50 % de leurs revenus de la fabrication et du développement d’avions militaires et/ou d’équipements de défense ou avoir des activités commerciales dans le domaine de la cybersécurité sous contrat avec un pays membre de l’OTAN+.
La pression fiscale ne permet plus d’alimenter la finance de l’OTAN, il faut donc voler les avoirs russes estimés à 300 milliards pour les placer dans le fonds EQM Future of Defence, qui regroupent toutes les entreprises mondialistes de défense.
Le chancelier allemand soutient le projet de l’UE d’utiliser les avoirs russes gelés pour financer l’armement de l’Ukraine
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’exprime lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre letton Evika Silina, le Premier ministre estonien Kaja Kallas et le Premier ministre lituanien Ingrida Simonyte, à Riga.
RIGA, 6 mai (Reuters) - Environ 90 % des revenus générés par les avoirs russes gelés devraient être consacrés à l’achat d’armes pour l’Ukraine, a déclaré lundi le chancelier Olaf Scholz, soutenant ainsi une proposition antérieure de l’UE d’utiliser les paiements d’intérêts des avoirs russes pour stimuler la défense de l’Ukraine.
« Il est important que nous convenions également que cet argent peut être utilisé pour des achats d’armes non seulement dans l’UE, mais aussi dans le monde entier », a déclaré M. Scholz aux journalistes à l’issue d’une réunion avec des membres des gouvernements des trois pays baltes à Riga.
En mars, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a proposé de prélever 90 % des revenus des avoirs russes gelés en Europe et de les transférer à un fonds géré par l’UE qui finance des armes pour l’Ukraine.
Environ 70 % de tous les actifs russes immobilisés en Occident sont détenus par le dépositaire central de titres Euroclear en Belgique, qui possède l’équivalent de 190 milliards d’euros (204,67 milliards de dollars) de titres et de liquidités de la banque centrale russe.
L’Allemagne et les trois États baltes font pression pour une expansion rapide de la production d’armes en Europe, a déclaré M. Scholz, ajoutant que la production de munitions et de systèmes de défense aérienne avait déjà été augmentée.
La première ministre lituanienne, Ingrida Simonyte, a déclaré que l’industrie européenne de la défense était confrontée à des problèmes de financement et à l’incertitude quant à la capacité de production à long terme, mais qu’elle était optimiste quant au projet d’usine Rheinmetall en Lituanie.
