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Patrick Pailloux un dur à cuire à direction générale pour l’armement (DGA)

lundi 17 novembre 2025

Patrick Pailloux, le directeur de cabinet de la ministre des Armées, a été nommé délégué général pour l’armement (DGA) en remplacement d’Emmanuel Chiva, qui était en poste depuis l’été 2022.

En poste depuis l’été 2023 comme directeur de cabinet du ministre des Armées, Patrick Pailloux, ingénieur général des Mines de 59 ans, prendra les rênes de la DGA le 17 novembre, au moment où celle-ci est confrontée à la nécessité d’accélérer le réarmement de la France face à la menace posée par la Russie pour le continent européen.

La Direction générale de l’armement a un nouveau patron qui va signer les chèques pour « l’économie de guerre » de Macron.

Premier investisseur de l’Etat avec une vingtaine de milliards d’euros d’achats d’armements par an et forte de 10500 personnes, la DGA a pour mission de définir et de fournir les équipements nécessaires aux armées françaises. Elle a à ce titre la responsabilité de conduire des programmes d’armement s’étalant sur plusieurs années, de développer les technologies militaires futures ou encore d’encourager la montée en cadence de la production des quelque 4.000 entreprises de la base industrielle et technologique de défense (BITD).

Mais elle peine à s’affranchir de lourdeurs bureaucratiques et à faire suffisamment de place aux petites entreprises innovantes. « Si nous ne réagissons pas rapidement et fermement, la France deviendra, technologiquement, spectatrice d’un monde qui se réarmera trop vite pour elle », avait mis en garde en octobre 2024 Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, lors d’un déplacement sur le site de la DGA à Vert-le-Petit (Essonne).

Patrick Pailloux avait notamment auparavant assuré la direction de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) et été directeur technique de la DGSE, le service de renseignement extérieur français.

Mais mais mais.....

Selon le Canard Enchaîné :

Comment Macron verrouille les postes sensibles de l’Etat

Par Odile Benyahia-Kouider et Christophe Labbé

L’arrivée de Patrick Pailloux à la tête de la Direction générale de l’armement est la dernière pierre de la muraille anti-RN érigée par le Président au sommet de l’Etat. Son objectif ? En tenir éloigné le Rassemblement national si une dissolution permettait à Jordan Bardella d’arriver à Matignon.

Macron s’est doté d’une équipe de choc anti-RN au sommet de l’Etat

Déflagration dans le petit monde feutré des marchands de canons ! Le 7 novembre, le patron de la Direction générale de l’armement (DGA) a appris qu’il était limogé. L’Elysée et Matignon lui reprochent d’avoir tardé à mettre sur pied la fameuse économie de guerre ordonnée par le Président après l’invasion de l’Ukraine. Sans compter que la France est à la peine dans la course aux drones de combat et que le futur avion de chasse franco-allemand, censé remplacer le Rafale, bat de l’aile…

Celui qui va reprendre le manche de la DGA est un dur à cuire : Patrick Pailloux, ancien des services secrets extérieurs, avait plusieurs fois tapé du poing sur la table face à l’inertie des ingénieurs de l’armement quand il dirigeait le cabinet de Sébastien Lecornu aux Armées, et son parachutage, avalisé par le Château, ne doit rien au hasard.

Avec la nommination de Patrick Pailloux, gouvernement va injecter 6,7 milliards d’euros dans la Défense. La loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit une hausse de 3,2 milliards d’euros en 2025, puis de 3,5 milliards en 2026. La DGA supervise 4 500 entreprises et concerne 220 000 emplois. Patrick Pailloux veut renforcer la coopération avec l’industrie, avec en point de mire la guerre en Ukraine et la remilitarisation de l’Europe.

Une fois de plus, Macron nomme un fou de guerre qui va rediriger l’économie de la France vers une économie de guerre.

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