L’ancien ministre de l’Intérieur Retailleau avait annoncé vouloir voter la motion de censure contre le gouvernement Lecornu. Par cette déclaration, il était le seul opposant macroniste qui pouvait précipiter le groupe LR une nouvelle fois devant les électeurs avec la dissolution qui devenait inévitable.
La majorité de son groupe politique s’inquiétait de voir l’image du parti entachée par la condamnation de Nicolas Sarkozy avec la certitude de perdre des députés à l’assemble nationale.
Mais à peine derrière les barreaux, Sarkozy pourra demander une mise en liberté anticipée avec le bracelet électronique. Aussitôt rentré et aussitôt libéré, c’est la promesse de Macron aux LR.
De plus, du fait de son statut de personne détenue, le procès en appel de Nicolas Sarkozy devra obligatoirement se tenir dans un délai de six mois après sa condamnation en première instance. Ce délai peut éventuellement être renouvelé deux fois, s’il est dûment motivé. Mais si au-delà de 18 mois, l’audience n’a pas pu avoir lieu, il sera immédiatement libéré !
« Participer, c’est le dernier acte d’une dissolution dans le macronisme »
Retailleau, figure présidentiable a perdu de la légitimité dans son propre parti qui n’assume pas l’héritage sarkozyste et l’image de corruption du parti LR. Entre voyous, on peut parfois s’entendre, tant que ce sont les Français qui payent.
La redistribution des rôles s’en vient avec son cortège de trahisons pour s’accrocher à la fonction parlementaire. Ceux qui font perdurer le système macroniste sont les mêmes qui ont validé la corruption de Sarkozy.
Tout est une question d’argent.
Dupont Morretti avait bien résumé la situation en disant que les rats quittaient le navire. Si l’ex garde des Sceaux pouvait aussi bien exprimer la menace de la macronie en dressant la liste de ceux qui vont affronter la foudre de l’Élysée, c’est qu’il y avait plusieurs faiblesses et des promesses à peine voilées de placer des anciens ministres du gouvernement de Macron devant la justice.
Retailleau, avec l’échéance présidentielle, devait être la seule voix du parti LR. Mais devant sa volonté de précipiter Macron pour acter une dissolution, ses propres troupes l’ont trahi.
Retailleau a été désavoué par son parti, dès le lendemain, six ministres LR sont nommés au gouvernement, dont Annie Genevard, présidente de sa commission d’investiture, et Rachida Dati candidate à la mairie de Paris.
Macron a réussi un joli coup en faisant perdre l’élection présidentielle à Retailleau ce 6 octobre 2025.
Maintenant, c’est au tour des socialistes de demander de reporter la réforme des retraites pour garder quelques postes à l’assemblée et de placer la taxe Zucman pour taxer les riches en faisant payer les plus démunis.
La leçon de cette tambouille politique montre que les deux partis majoritaires de ces dernières décennies n’existent plus politiquement parlant et ont du se saborder par la trahison pour maintenir au pouvoir un Emmanuel Macron qui reste encore à ces dernières heures un fin négociateur pour terminer son mandat présidentiel et achever sa feuille de route de la destruction de la France.
Marine Le Pen a peut-être choisi une autre stratégie pour déclencher la dissolution, mais la recomposition des Républicains avec l’absorption par le Rassemblement National ne changera pas notre destin.
Macron doit tenir le cap de son mandat pour aller pantoufler à la Commission européenne et acter la fin des états nations.
Geopolintel 16 Octobre 2025