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La Big Tech sous-traite l’espionnage américain et européen

lundi 14 février 2022

15 décembre 2021
Global Internet Forum to Counter Terrorism

L’application Zoom a rejoint le groupe antiterroriste de l’industrie technologique.

La plate-forme de vidéoconférence Zoom a intégré une organisation de lutte contre le terrorisme composée des plus grandes entreprises technologiques américaines, dont Meta Platforms Inc (FB.O), anciennement Facebook, et Microsoft Corp (MSFT.O).

Etats membres du Global Internet Forum to Counter Terrorism :

Gouvernement du Canada, Santé Publique Canada
Gouvernement de France, Ministère de l’Europe et des affaires étrangères
Gouvernement du Ghana, Ministère des Communications
Gouvernement du Japon, Ministère des affaires étrangères
Gouvernement de Nouvelle Zélande, Département du Premier Ministre
Gouvernement du Royaume Uni
Gouvernement des Etats Unis, Conseil de Sécurité Nationale

https://gifct.org/governance/#government

Cet organisme de lutte anti terroriste trouve ses fondements après les vagues d’attentats en Europe et à Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2019.

  • L’état d’urgence instauré à la suite des attentats de novembre 2015 a pris fin le 1er novembre 2017. En 2020, c’est l’état d’urgence sanitaire qui est déclaré pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Ce sont des régimes d’exception ou totalitaires où le peuple est l’ennemi.

Donald Trump avait refusé de s’associer au GIFCT.
Le réseau social de Donald Trump qui va être mis en ligne le 21 février est une alternative à Facebook, Twitter et YouTube et sera garant de la liberté d’expression tout en échappant au contrôle de la Big Tech et d’un futur totalitaire.

Qui contrôle la tour de Babel internet ?
Internet est en réalité contrôlé par 14 personnes qui détiennent 7 clés secrètes.
Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN). ICANN est chargé d’attribuer des adresses Internet numériques aux sites Web et aux ordinateurs et de les traduire en adresses Web que les gens entrent dans leurs navigateurs.
...
Depuis 2010, quatre fois par an, les sept détenteurs de clé se réunissent lors de la cérémonie des clés durant laquelle ils génèrent une nouvelle clé principale, c’est-à-dire un nouveau mot de passe.
JDN

Le vendredi 30 septembre 2016, Obama a décidé de céder la supervision de l’organisme qui attribue les adresses Internet dans le monde. L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) était sous le contrôle direct du ministère américain du Commerce depuis 1998.
L’Icann est devenue indépendante.

Le Global Internet Forum to Counter Terrorism (GIFCT) est un groupe indépendant au sein duquel les entreprises membres partagent des informations pour combattre le terrorisme et l’extrémisme sur leurs sites.

Zoom Video Communications Inc. (ZM.O), dont l’utilisation a explosé pendant la pandémie de COVID-19 ( confinement) a dû faire face à un ralentissement de son utilisation ces derniers mois, en raison d’une enquête sur le contrôle, le contenu et les abus de cette plate-forme.

Les membres fondateurs du GIFCT étaient Facebook, Microsoft, Twitter (TWTR.N) et YouTube d’Alphabet (GOOGL.O).

Le GIFCT compte aujourd’hui 18 entreprises et cinq nouvelles plateformes cette année, dont la société de location de maisons Airbnb (ABNB.O), le réseau social Tumblr et la plateforme de publication en ligne WordPress. L’association a déclaré qu’elle en prévoyait d’autres pour 2022.

Les entreprises technologiques ont longtemps été critiquées pour ne pas avoir réussi à contenir les mouvements extrémistes et violents sur leurs plateformes, tout en respectant le droit à la liberté d’expression.

Le GIFCT a été créé en 2017 sous la pression des gouvernements américains et européens après les attentats meurtriers de Paris et Bruxelles.

Le GIFCT gère une base de données de partage de hashs (fichiers cryptés), où seules les entreprises membres peuvent se les partager. Ces fichiers numériques sont contenus originaux uniques qui ont été retirées de leurs services. D’autres entreprises peuvent utiliser ces hashs pour identifier le même contenu sur leurs sites pour modérer ou supprimer du contenu.

Josh Parecki, conseiller général associé de Zoom :
« Il est de notre responsabilité de soutenir nos utilisateurs et de les protéger contre les menaces en ligne »
« En collaborant avec d’autres leaders du secteur, en partageant les principaux renseignements et en faisant progresser la recherche, nous aspirons à faire du monde numérique un endroit plus sûr pour nous tous. »

Pendant le confinement, les particuliers et les entreprises se sont rués vers les vidéoconférence Zoom, l’application s’est heurtée à des problèmes de modération concernant les sujets d’actualités.

Ces abus se nomment le « zoombombing », où des utilisateurs non invités envahissent les conversations des autres pour partager des discours haineux et des contenus racistes, violents ou pornographiques, ou des événements virtuels auquel participait Leila Khaled, membre d’un groupe palestinien figurant sur la liste des organisations terroristes du département d’État américain.

Nicholas Rasmussen, directeur exécutif du GIFCT, a déclaré dans un communiqué qu’il était ravi d’inclure l’application Zoom dans sa mission, ce qui « implique que nous travaillions avec un large panel d’entreprises ... pour développer des solutions multiplateformes pour contrer l’influence des terroristes et des extrémistes sur Internet ».

Le GIFCT a été dénoncé par les défenseurs des droits de l’homme et des droits numériques en raison d’une censure centralisée trop importante, ils veulent plus de transparence.

En juillet2021, l’organisation a étendu le champ d’application de sa base de données de partage de hash pour y intégrer les communiqués des opposants y compris les publications et URL signalés par l’initiative Tech Against Terrorism des Nations unies. GIFCT a précisé qu’ils continueraient à élargir la base de données pour y inclure les hachages de fichiers audio et des symboles.

Le GIFCT a conçu une nouvelle structure basée sur le chiffre d’affaires des entreprises, avec des contributions annuelles allant de 0 à 1 million de dollars. Il a précisé que l’adhésion ne dépendait pas du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Parmi les autres membres du GIFCT figurent Instagram et WhatsApp de Meta, Pinterest (PINS.N), Amazon.com (AMZN.O), la plateforme de chat Discord et le service de partage de fichiers Dropbox (DBX.O). D’autres entreprises comme Reddit et Snap (SNAP.N), propriétaire de Snapchat, peuvent également accéder à la base de données de partage de hash.

Reuters

L’Appel de Christchurch pour agir contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne

Une nation qui protège

15 mars 2019, il y a deux mois jour pour jour, un attentat commis dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande tuait 51 personnes et en blessait 39. Semant la terreur, l’auteur de l’attaque a diffusé en direct son crime sur le réseau social Facebook pendant près de 17 minutes. Des vies ont été volées, brisées, sous le regard impuissant de milliers d’internautes. La vidéo a été partagée des centaines de fois, y compris sur d’autres plateformes comme Youtube, et ce malgré les mesures prises pour mettre fin à sa diffusion.

Cet attentat a montré qu’Internet était devenu un terrain d’action et de propagande privilégié pour les terroristes. Accepter qu’Internet leur serve d’outil de propagation de la terreur, c’est menacer la sécurité de nos citoyens. Un sursaut de l’ensemble des acteurs – États, gouvernements et entreprises du numérique – était nécessaire pour ne plus simplement réagir aux attaques, mais pour agir et anticiper les menaces sur Internet.

15 mai 2019, à l’initiative du Président de la République Emmanuel Macron, et de la Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, 10 chefs d’État et de gouvernement ainsi que des dirigeants d’entreprises et d’organisations du numérique, tous prêts à agir, se sont réunis à Paris. Ensemble, ils lancent une initiative collective inédite : l’Appel de Christchurch pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne.

L’Appel de Christchurch engage, pour la première fois, les gouvernements et les grands acteurs du numérique à prendre une série de mesures concrètes pour éliminer les contenus terroristes et extrémistes en ligne et mettre fin à l’instrumentalisation d’Internet par des terroristes. Il repose sur une conviction :
Un Internet ouvert, libre et sûr, nous offre des bénéfices extraordinaires, mais liberté d’expression ne veut pas dire liberté de terroriser.

Site de l’Elysée

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