L’expérience de Asch
Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d’affiches. À chaque fois, il fallait qu’ils désignent laquelle était la plus courte, lesquelles étaient de même longueur, etc. Au début, les complices donnent à l’unanimité la même fausse réponse avant de laisser le sujet répondre en dernier.
Tandis que la plupart des sujets répondirent correctement, beaucoup furent assez perturbés, et un grand nombre (33 %) finissait par se conformer aux mauvaises réponses soutenues à l’unanimité par les complices. Les sujets étaient même amenés à soutenir des réponses allant contre l’évidence et leur propre vue (voir les expériences filmées), pour par exemple affirmer que deux lignes avaient la même longueur, alors que l’écart était très visible car de plus de 5 cm.
Lorsqu’il n’y avait pas unanimité parmi les complices, les sujets s’émancipaient du groupe pour soutenir la réponse vraie, mais dissidente et contrariante pour le groupe ; Des sujets témoins qui n’étaient pas soumis à un point de vue majoritaire, n’eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse. Après l’annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre « mauvaise vue ». Ceci rejoint dans une certaine mesure l’expérience de Milgram où le sujet accuse l’expérimentateur d’être responsable de son comportement. Dans les deux cas, le sujet se dédouane de la responsabilité de ses décisions sur un élément extérieur à sa volonté.
L’effet Asch
Son hypothèse de départ est la suivante : Un individu est susceptible de faire sien un jugement qu’il sait contraire au bon sens, à la réalité et cela sans que quiconque n’ait à délivrer la moindre récompense ou punition. La situation est simple et ne présente aucune ambiguïté ; tous les Sujets sont capables de fournir la réponse exacte. En effet, les sujets devaient dire quelle baguette est équivalente à la baguette de présentation. Les erreurs doivent donc être quasi inexistantes ou marginales.
Les résultats sont les suivants :
Les Sujets naïfs, influencés par les compères vont donner en moyenne 36,8 % de réponses erronées. Pour pouvoir comparer ; l’expérimentateur avait constitué ce qu’on appelle un groupe contrôle qui ne comportait pas de sujets compères ; dans cette situation les erreurs sont effectivement marginales avec seulement 2 sujets sur 37 qui montraient une ou deux erreurs sur les 18 évaluations.
Asch observe également de grandes différences entre les sujets ; sur 123, 29 ne font aucune erreur et 39 font plus de 50 % d’erreurs en présence de compères. Le processus de conformité est ici mis à jour.
Dans cette expérience, on a :
Une dépendance ou Influence informationnelle induisant le conflit cognitif.
- Importance numérique de la majorité
- L’unanimité de la majorité
- Support social ou consensus de la majorité Une dépendance ou Influence normative : Il y a conflit motivationnel, dans la mesure où le maintient réel ou symbolique dans le groupe est subordonné à l’adhésion aux Normes, aux règles de ce groupe.