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Les Jeux militaires de Wuhan sont ils le premier foyer mondial du Covid 19 ?

jeudi 24 septembre 2020

« Le coronavirus pourrait avoir frappé sans prévenir plus tôt que prévu. De nombreux témoignages et indices incriminent la tenue des Jeux militaires en Chine, à Wuhan -premier foyer mondial du Covid-19- comme possible vecteur de contamination. Plusieurs athlètes français ont ainsi exprimé avoir souffert des mêmes symptômes que ceux du Covid-19 après leur participation à la compétition organisée en octobre dernier. »....

Mais ils ont du se taire. Et elle a du mentir.
« Il n’y a pas eu, au sein de la délégation française des Jeux militaires mondiaux, de cas déclarés auprès du Service de santé des armées de grippes ou d’hospitalisation pendant et au retour des JMME, pouvant s’apparenter, à postériori, à des cas de Covid-19 », a réagi le ministère des Armées"
Florence Parly.

Elodie Clouvel est persuadée d’avoir contracté le Covid-19 aux Jeux mondiaux militaires. « On était à Wuhan et après, on est tous tombés malades. Valentin a loupé trois jours d’entraînement. C’était très bizarre, moi aussi, j’ai eu des trucs que je n’avais pas eus avant. On ne s’est pas plus inquiété que ça parce qu’on n’en parlait pas encore. »
« On a eu un contact avec le médecin militaire qui nous a dit, ’Je pense que vous l’avez eu parce qu’il y a beaucoup de gens de cette délégation qui ont été malades’’’ »On nous dit : ’il n’y a pas de risque, vous êtes repartis le 28 octobre et le virus est arrivé le 1er novembre’" athlète anonyme

Le premier cas de Covid-19 a été rapporté par la Chine à l’OMS, le 31 décembre 2019"

La ministre des Armées reconnaît avoir affirmé à tort que les militaires revenus de Chine en janvier avaient été testés.

Au Sénat, Florence Parly s’est excusée pour le « raccourci » qu’elle avait fait, en mars. Elle avait alors affirmé que les militaires d’une base de l’Oise rapatriant les Français de Wuhan avaient été testés au coronavirus, ce qui n’était pas le cas.

C’est alors le début de ce qui allait devenir une pandémie mondiale. Fin janvier, des avions militaire rapatriaient des Français bloqués à Wuhan en Chine, épicentre de la propagation du Covid-19. A leur bord, des militaires de la base aérienne de Creil (Oise). Quelques semaines plus tard, le département comptait l’un des premiers clusters (foyers d’infection) en France, déclenchant les interrogations.

Face au Sénat ce mardi 22 septembre, la ministre des Armées Florence Parly a reconnu que ces militaires de retour de Wuhan n’avaient pas été testés, contrairement à ce qu’elle avait auparavant indiqué le 4 mars.

La commission d’enquête voulait éclaircir ce point après que le colonel Bruno Cunat, ancien commandant de la base aérienne 110 de Creil, avait affirmé que les militaires qui se trouvaient dans l’un des avions de rapatriement fin janvier n’avaient pas été testés avant leur retour sur la base, contrairement à ce qu’avait affirmé la ministre, comme le rappelle Public Sénat.

« J’ai juré de dire toute la vérité et donc je me dois de vous dire que j’ai dit quelque chose d’inexact le 4 mars à France 2 », a reconnu Florence Parly.

Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat sur le Covid-19, la ministre des Armées, Florence Parl… https://t.co/OjytDoXmTQ
—publicsenat(@Public Sénat)

Un « raccourci »

« C’était un raccourci. Ce qui s’est passé, c’est que les équipages ont été soumis à un protocole sanitaire extrêmement strict mais qui en effet ne comprenait pas à l’époque de tests. […] N’étant pas médecin, je vous prie d’excuser le caractère un peu raccourci de ma formule », a-t-elle ajouté, évoquant un protocole de surveillance pendant quatorze jours.

Pourquoi ces militaires n’ont-ils pas été testés à l’époque ? « Le dogme, à ce moment-là, n’était pas de tester tout le monde mais de tester les patients symptomatiques », a répondu la directrice du service de santé des armées, Maryline Gygax Généro, auditionnée avec la ministre. Les civils rapatriés de Wuhan avaient toutefois tous été testés au début de leur quatorzaine, symptomatiques ou non, rappelle Franceinfo.

Quant à savoir si la base aérienne avait été le point de départ de l’épidémie dans l’Oise, la ministre s’est montrée catégorique : « Non, définitivement non, la base militaire de Creil n’est pas à l’origine d’un cluster dans l’Oise. […] Je comprends la curiosité des habitants de l’Oise compte tenu de l’importance de la diffusion du virus dans les premières semaines de l’épidémie […] je crois pouvoir vous dire que le patient zéro ne se trouvait probablement pas dans la base de Creil ».

L’OBS

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