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Grand remplacement et ethnocide

Léon Camus

jeudi 27 juillet 2017

Répétons-le à l’envi : il ne faut pas confondre la cause première et leurs effets. L’islam est certes un sujet d’inquiétude mais il n’est que l’une des conséquences parmi beaucoup d’autres, des politiques d’abâtardissement systématique de l’ethnie française. La pollution de notre héritage phylogénétique, historique et culturel va de pair avec la décomposition de la langue et de la permissivité extrême des mœurs qu’ils soient sexuels ou existentiels : la vie d’un fœtus ou d’un vieillard ayant désormais moins de valeurs que celle d’un meurtrier barbare porté au pinacle de la presse.

Après avoir vu les virulents dénonciateurs du Grand remplacement faire ce que fait trop souvent la médecine moderne : soigner la maladie mais non point le malade. C’est dire que les médecins s’attaquent de préférence aux manifestations visibles du mal, mais non à ses causes premières. En l’occurrence,l’origine du mal est à chercher du côté des idéologies et des doctrinaires, ces derniers ayant domestiqué l’État pour le mettre au service de leur messianisme funeste : faire de vive force le bonheur de l’humanité (souffrante), laquelle pourtant n’en demande pas tant. Mais ce prurit de transformation sociétale et d’assomption du genre humain en général et du Céfran en particulier (en l’abâtardissant autant qu’il est possible), tout cela n’est pas gratuit.

Car il ne s’agit pas d’une simple aberration mentale, d’un dérangement psychique au demeurant plus contagieux que les fièvres hémorragiques africaines – telle Ebola qui a discrètement débarqué dans les Bouches du Rhône avec les nouveaux arrivants, en compagnie de souches de tuberculose multi-résistantes [1] – mais d’un projet mûrement réfléchi. Un projet de destruction des peuples et des nations venu du fond des temps. Affreux conspirationnisme s’écrie-t-on ici ! Maintenant l’on peut continuer à fermer les yeux et croire avec Rousseau en la bonté intrinsèque de l’Homme… les vampires et autres prédateurs diurnes n’existant que sur les écrans polychromes de nos mauvais rêves éveillés ? Ceux que diffusent à l’envi les industries du divertissement horrifique, des frissons destinés à pimenter à bon compte des existences ovines in fine vouées à payer un lourd tribut de chair au Moloch triomphant.

Maintenant faut-il souligner que le messianisme actif à l’œuvre au Levant et que nous évoquions précédemment (voir supra), possède de fortes accointance avec les idéocraties hexagonales viscéralement irresponsables (pour autant qu’elles aient renoncé à penser… Dieu rend fou les hommes qu’Il veut perdre en exauçant leurs prières [2]) ? Que les prêcheurs de la fin des temps, croyant qu’à l’arrivée, après l’apocalypse de la guerre civile française, européenne où planétaire, ils finiront par tirer les marrons du feu, font en réalité un méchant calcul ; lequel pourrait bien se retourner contre eux. C’est ce qu’enseigne l’histoire répétitive des peuples éternellement victimes, jamais coupables ni responsables de leurs déboires. Leurs techniques sont connues : jeter la confusion dans les esprits, porter l’usage de la sophistique à son point d’incandescence, faire se battre les montagnes, semer la zizanie en prônant d’un côté inlassablement une chose et son contraire…
Soit en ce cas de figure, prôner à la fois le grand métissage, la disparition des frontières, la fin de l’histoire et l’homme nouveau transhumanisé, de l’autre prêcher la guerre sainte contre l’islam, les cultures allogènes, la révolte et l’insurrection armée contre le Grand remplacement. Et disant cela, point n’est question de pacifisme, de refus de la violence, mais d’une banale lucidité débouchant sur la raison politique la plus élémentaire.

Pour ce faire, nos brandons de discorde battent à tout rompre le tambour de la presse compradore et sonnent le clairon à la tribune des assemblées. Sans se rendre compte que le vent qu’ils s’emploient à semer pourrait bien se muer en tempête… qui les balaiera à leur tour. Et ils ne l’auront pas volé ! Cela fait deux mille ans que cela dure sans que l’histoire ait pu apporter à ce type de bipèdes ne serait-ce qu’un atome de raison. Faut-il citer des noms ? Il y en a pléthore, tous ceux que les gens de presse présentent comme autorisés : philosophe de bazar (terme qui n’a d’ailleurs plus aucun sens), expert, démographe, historien, essayiste, critique, toute la cinquième colonne des faiseurs d’opinions dévoyées qui encombre les scènes médiatiques… ad nauseam. La ruse suprême – et il fallait y songer ! – consistant à militer pour la guerre au nom de la paix, de l’amour de l’humanité, des droits de l’homme, de l’humanisme… Une façon de parasiter et de dévoyer les sentiments ou les instincts sociaux qui se sont développés dans les sociétés humaines au cours des âges.

En fait, dans le domaine des idées, de l’information et du virtuel (sauf à nier l’évidence dans sa brutalité), le grand remplacement a déjà eu lieu et, semble-t-il, depuis belle lurette… Fût un temps Renaud Camus s’en aperçut amèrement, cela lui valu d’être à juste titre voué aux gémonies. Néanmoins, depuis, il s’est très opportunément reconverti dans l’adoration d’un Veau d’or à tête humaine et surtout dans celle des vaches sacrées [3]. Tout à la fois propagandiste de talent et miroir aux alouettes, R. Camus nous fait détourner les regards et ignorer certains hôtes également pas toujours très estimables sous couvert – et c’est cela qui est remarquable – de lever la bannière de la Reconquista nationale et de sonner le tocsin. La hantise de l’islam est devenu chez lui un facteur de strabisme divergent ! Va de retro M. Camus, vous ne nous ferez pas épouser les folles querelles des grands remplaceurs du Levant… Lesquels sont justement les mêmes (au moins quelques uns d’entre eux) qui militent chez nous pour le mélange des genres et des races en s’adossant à un État, sans doute le seul au monde, à se revendiquer comme mono ethnique, nonobstant ses citoyens de deuxième ou troisième zone [4].

Continuum historique

La loi Veil a été adoptée le 17 janvier 1975. Elle a autorisée (quelques soient ses intentions initiales se polariser sur cet aspect des choses constitue un faux débat et seul compte le premier coup de canif donné dans le Contrat social) l’élimination d’une moyenne annuelle de 220 000 fœtus. Ce qui en quarante ans donne la coquette somme d’environ 9 millions d’enfants non-nés. Nous reviendrons ultérieurement sur ces dispositions génocidaires. Parce que c’est bien de cela dont il s’agit : l’avortement n’est pas un phénomène marginal (ou isolable) et ce qui à l’origine devait en principe (tel que la chose nous a été vendue) pallier les détresses individuelles, s’est vite transformé en instrument d’élimination massive des populations… l’érosion est silencieuse, insensible et pourtant ! L’on ethnocide d’un côté et l’on remplace de l’autre, passer muscade. Un an plus tard, le 29 avril 1976, le président Giscard d’Estaing [de 1974 à 1977], Jacques Chirac étant Premier ministre et Michel Poniatowski (1922†2002) ministre de l’Intérieur, ce trio de branquignoles faisait adopter (toujours au motif de raisons humanitaires comme pour l’avortement qu’on fera devenir peu à peu un succédané de la contraception), la politique dite de « Rapprochement familial ». Bien sûr aucune relation de cause à effet ne saurait être établie entre ces deux politiques dites sociétales, mais qui se résument brutalement en une formule : extermination et importation massives. Personne n’a relevé (ou si peu… quelques voix dissidentes parfaitement inaudibles) que les chiffres sont les mêmes : 200.000 entrées annuelles légales et autant de sorties par le bas via la benne à ordures !

Après la décision giscardo-chiraquienne, les conséquences ne se font pas longtemps attendre : des centaines de milliers de femmes et d’enfants quittent la rive sud de la Méditerranée pour venir s’installer en France. Cette mesure se révèle très vite catastrophique : les services sociaux et administratifs sont débordés, la construction de logements sociaux ne suit pas, la gabegie s’installe. Raymond Barre arrivé à l’hôtel de Matignon en août 1976 veut apurer la situation. Il est convaincu que le pays et son économie ne peuvent supporter une telle surcharge pondérale, ce pourquoi en conséquence il suspend, par décret du 10 novembre 1977, ce regroupement familial si dévastateur. Las ce décret est annulé le 8 décembre 1978 par le Conseil d’État au motif d’excès de pouvoir.

Extraits : « Vu sous le n. 10097 la requête sommaire et le mémoire ampliatif présentés par le Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés… agissant poursuites et diligences… ladite requête et ledit mémoire enregistrés au secrétariat du Contentieux du Conseil d’État le 21 novembre et le 19 décembre 1977 et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler pour excès de pouvoir un décret en date du 10 novembre 1977 qui a provisoirement suspendu l’application des dispositions du décret du 29 avril 1976 relatif aux conditions d’entrée et de séjour en France des membres des familles des étrangers autorisés à résider en France »

Car « il résulte des principes généraux du droit et, notamment, du Préambule de la Constitution que les étrangers résidant régulièrement en France ont, comme les nationaux, le droit de mener une vie familiale normale, qui comporte, en particulier, la faculté de faire venir auprès d’eux leur conjoint et leurs enfants mineurs. S’il appartient au Gouvernement, sous le contrôle du juge et sous réserve des engagements internationaux de la France, de définir les conditions d’exercice de ce droit pour en concilier le principe avec les nécessités tenant à l’ordre public et à la protection sociale des étrangers et de leur famille, le gouvernement n’a pu légalement, par un décret du 10 novembre 1977, interdire par voie de mesure générale l’occupation d’un emploi par les membres des familles des ressortissants étrangers ».

Stérile repentir

La messe était dite. L’arrêt du Conseil d’État montre à quel point le prétendu « État de droit » n’est qu’un outil destiné à juguler tout expression souveraine de l’intérêt national. Les hauts fonctionnaires qui composent la plus haute instance juridique de droit public ne sont à l’évidence que les poupées par la bouche desquels s’expriment des ventriloques à la tâche dans les coulisses… Quand ces mêmes conseillers d’État ne sont pas directement des commissaires politiques titulaires de juteuses sinécures [5]. Métaphoriquement nous devons admettre que l’hyper juridisme tatillon (qui feint d’ailleurs - quand ça l’arrange - de confondre le droit et la morale) infectant nos sociétés, apparaît comme très semblable au figuier étrangleurs (Ficus) des forêts tropicales asiatiques. Les racines aériennes de ce végétal assassin se déploient le long de l’arbre support, l’enserrent dans une dense résille de pseudo lianes et finit par littéralement l’absorber. Il en va de même pour l’épais réseau de contraintes légales que tissent inlassablement nos assemblées autour du corps social… lequel finira par être totalement asphyxié avant d’être ultimement décomposé.

Maintenant honni soit celui qui voudrait rapprocher ces deux morceaux du puzzle sociétal (avortement et rapprochement familial) alors que les deux pièces n’ont évidemment stricto sensu rien à voir ensemble. Celui qui s’y risquerait, ferait, n’en doutons pas, l’objet d’une réprobation unanime pour avoir eu l’idée méphitique qu’il puisse exister une quelconque relation entre deux politiques à caractère par définition, profondément éthique. Dire en effet que les enfants (nationaux par le sang) qui ne sont pas nés (parce que délibérément avortés dans le sein de leur mère), ont été remplacés autant que de besoin par ceux qui, nés sur notre sol ou ailleurs au sein de populations exogènes (et au différentiel culturel fortement accentué), participe de la plus abjecte paranoïa conspirationniste et mérite d’être traité de façon adéquate. Il est interdit de cracher et de penser hors les clous… En effet il est bien connu qu’il n’existe pas de chefs d’orchestres occultes, mais des conjonctions parfois malheureuses d’excellentes bonnes intentions (mais dont les conséquences ne sont pas toujours maîtrisées lors de la transcription institutionnelle des plus hautes valeurs républicaines et morales). Effectuer de tels rapprochements et y voir des intentions détestables relève donc d’un vice de pensée des plus exécrable… s’il y a conspiration c’est celle du Bien et ceux qui s’aventureraient à penser le contraire sont de vil délinquants qu’il conviendrait de rééduquer (ou de déradicaliser, non ?).

Toujours est-il qu’en 1990, dans son livre « Que survive la France », Michel Poniatowski qui était impliqué en tant que ministre de l’Intérieur à cette trahison flagrante des intérêts vitaux du pays, écrivait (à une époque où le simple pékin pour un mot de trop, celui d’invasion par exemple, était illico condamné à de fortes amendes) :

« Cette âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer… La France est en décomposition… Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane... [Sinon] le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées… Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l’immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera des envahisseurs illégaux… Les libéraux l’ont affaibli, les socialistes l’ont détruit ».

En vérité tous ont trahi ce « cher vieux pays » ! Comment ne pas voir que « le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays » ? Nous ne le voyons que trop bien Porte de la Chapelle [6] à Calais et dans tous les camps sauvages éparpillés aux périphéries urbaines, la Jungle, les jungles où sévissent trafics en tous genres et prostitution, zones de non droit qui s’étendent toujours largement et font tache d’huile tandis que les fils de Michel Poniatowski, Axel et Ladislas, dignes héritiers de leur père, poursuivent leur cursus honorum sous les ors de la République…

Au reste les voix des Poniatowski comme celles de leurs semblables, restent singulièrement muettes lorsqu’il s’agit de stigmatiser les dérives, la veulerie et l’impuissance des élites fossoyeuses de la Nation. Qui nous fera croire que ces gens sont inaptes à prolonger les courbes et qu’ils seraient dans l’incapacité d’anticiper les conséquences de leurs décisions politiques ? Qu’il n’existerait au fond aucun consensus, aucune intention maligne, mais des tendances irrépressibles, une immigration immaîtrisable et irréversible. Notez qu’hier encore la presse se répandait en pathos larmoyant sur les réfugiés et les photos truquées destinées à nous faire souscrire à notre propre autolyse (suicide). Or depuis quelques mois le mot de réfugié a plus ou moins disparu, il n’est plus employés pour désigner les envahisseurs qui sont devenu des migrants. Tout un symbole en forme d’aveu, reste que désormais il ne reste plus qu’une seule issue et une seule urgence virer au plus vite la bande d’incapables sans cervelle - et surtout complices qui prétendent nous gouverner avec 14% des suffrages exprimés… qu’ils dégagent !
Macron et son “Plan migrants”

Le 12 juillet deux jours après la énième évacuation du campement de la Chapelle, un « Plan migrants » était présenté au Conseil des ministres. Plan faisant de l’immigration (l’on en parle comme s’il s’agissait d’un phénomène normal et inéluctable et non d’une délinquance de masse) une « priorité »… ainsi que définit pas le Premier ministre Édouard Philippe dans son discours de politique générale au lendemain du congrès de Versailles le 3 juillet, cette burlesque grand-messe républicaine, clou du laborieux spectacle d’intronisation du sieur Macron.

Premier objectif du plan, il s’agirait de viser à l’équilibre entre « efficacité et humanité », en réduisant notamment les délais de l’instruction des demandes d’asile (mais la majorité de ces gens sont entrés illégalement sur le territoire national, à quoi peuvent-ils donc prétendre ?) et ce, en accélérant la procédure qui passerait de quatorze à six mois… Cela dans la continuité d’un décret de juillet 2015 qui avait déjà réduit le délai de deux ans auparavant. Or malgré les sentences du type « les migrants déboutés feront systématiquement l’objet d’un éloignement effectif » (dixit Philippe), force est de constater qu’entre les effets d’annonce et l’effectivité de la mesure, le fossé est profond… En réalité tout est véritablement fait pour faciliter la progression des vagues invasives et en accélérer le mouvement. Gardons à l’esprit qu’accorder l’asile ouvre une kyrielle de droits à l’impétrant (dont le droit au logement en priorité sur les jeunes ménages français !).

Gageons que les 100.000 demandes actuellement en instance de traitement recevront toutes (ou presque) un accueil favorable. Notons qu’au lieu de tancer d’importance le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des Armées qui rechignait à voir rogner le budget de la Défense, l’État pourrait faire tout bonnement l’économie de l’accueil de ces cent mille migrants, pour l’heure inassimilables et pour la plupart sans compétences utilisables. Ceux-ci viendront en outre se surajouter aux six millions de sans-emploi hexagonaux. Nos sociétés aussi ubérisées soient-elles, auront en effet peut-être quelques difficultés à employer (même à la marge) ce lumpenprolétariat exotique ! Reste que l’accueil à marche forcée de ces « réfugiés économiques » (selon Macron), mis en perspective avec un budget de Défense réduit à la portion congrue, montre à l’envi que l’idéologie (car c’en est une, of course !) et la mise en pratique politicienne du grand remplacement, prend cyniquement le pas sur les impératifs de défense ou plus simplement, sur la maintenance et le renouvellement d’un outil militaire… pourtant mis à rude épreuve sur les théâtres extérieurs d’opérations, au Mali et ailleurs.

À suivre…

Notes

[1Tous se sont précipités pour dénoncer la collusion entre le ministère de la Santé et les laboratoires pharmaceutiques après l’annonce des onze vaccins obligatoires pour les nourrissons. Mais ne faut-il pas voir également dans cette mesure une forme de préventions contre les affections transmissibles qui envahissent la France avec la déferlante migratoire ?

[2Euripide (480/406) « Ceux que les dieux veulent détruire, il les prive d’abord de leur raison ». Sénèque (4/65) « Celui que Dieu veut détruire, d’abord il le rend fou] ».

[3Dans son journal de 1994 (publié en 2000 sous le titre La Campagne de France, dix ans donc avant sa découverte du Grand remplacement), R. Camus se plaignait de la surreprésentation de journalistes juifs à France Culture : « Les collaborateurs juifs du Panorama de France Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette surreprésentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. C’est quelques fois très intéressant, quelquefois non ; mais c’est surtout un peu agaçant », et ajoutons parfois même un peu envahissant. Mais nous laisserons à R. Camus la totale responsabilité de propos qui furent à l’époque dûment épinglés, l’islam étant au final une cible moins risquée.

[4L’État hébreu (indépendamment du pilpoul juridique) se définit lui-même comme « État juif ». Surprenante qualification dès lors que le contenu en est - par définition - inconnaissable : pour les uns l’appartenance judaïque ne relevant ni de la race, ni de la religion ni a fortiori d’une culture (celle-ci étant dans ce cas de nature religieuse). Quid alors ? Nul ne sait. Reste que le débat fait rage : depuis l’automne 2011 les États-Unis poussent la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse Israël comme État juif. D’autres s’y opposent tel le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de septembre 2011 où il a refusé mordicus la mention d’Israël comme « État juif et démocratique ». Quant au président Sarkozy, chien dans un jeu de quilles, dans un entretien accordé quelques semaines après le sommet : « Il est ridicule de parler d’un État juif.… Un État juif n’a pas de signification parce qu’un État n’est pas juif ou catholique. État du peuple juif, c’est une discussion qu’on peut avoir, mais État juif, ça n’a pas beaucoup de sens ». Au demeurant, M. Macron en invitant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le 16 juillet 2017, à la commémoration de la « rafle du Vel d’hiv », une affaire purement franco-française, reconnaît implicitement Israël en tant qu’État juif !

[5Que dire du franco-israélien aux allures de night-clubber, Arno Klarsfed membre de la plus haute instance administrative, depuis octobre 2010 alors qu’il a effectué son service militaire national au profit de l’État hébreu ? En septembre 2011, nommé président du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, il déclare cependant au sujet des Roms que la politique de reconduite à la frontière du gouvernement Fillon n’envoyait pas ces gens « vers Auschwitz » ! Il est mis fin à ces fonctions où il fait tache en janvier 2013 après l’échec de son ami Sarkozy et réintègre le Conseil d’État. Gageons qu’un quidam ordinaire eut tenu des propos analogues, il se serait rapidement retrouvé devant les juges.

[6Chaos migratoire porte de La Chapelle à Paris… « Un centre d’accueil humanitaire de 400 places à saturation, près de 1 500 réfugiés en attente d’une solution, dormant le long du boulevard Ney (XVIIIe), une épidémie de gale ingérable, des monceaux de déchets, des tensions quasiment quotidiennes avec les forces d’ordre installées à demeure… Et des arrivées à flux tendu : France Terre d’Asile évoque le chiffre de 200 personnes par semaine » (leparisien.fr6jil17).

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