La fin du plafonnement à 50% du prix du véhicule
Auparavant, le malus était plafonné à 50 000€ ou à 50% du prix du véhicule neuf. Cependant, cette règle a été abandonnée, ce qui signifie que désormais tous les véhicules, quelle que soit leur valeur, seront soumis à des montants plus élevés de malus écologique.
Prenons l’exemple d’une Toyota GR86, vendue au prix de 33 900€. En 2023, en raison de ses émissions de CO2 de 200 g/km, elle était soumise à un malus de 16 950€. En 2024, ce montant augmentera à 60 000€ portant le prix de la sportive japonaise a plus de 90 000€, il est fort probable que Toyota jette l’éponge, du moins en France. Cette hausse drastique du malus risque de décourager les acheteurs de voitures sportives abordables et de pénaliser davantage les véhicules thermiques.
Un seuil drastique entraînant un malus sur presque tous les véhicules thermiques
De plus, le seuil de déclenchement du malus écologique a été réduit. Auparavant, les véhicules émettant moins de 123 g/km de CO2 étaient exemptés de ce malus. Désormais, il faudra que les véhicules émettent moins de 118 g/km pour éviter cette taxe, ce qui signifie que de nombreuses voitures courantes seront soumises à cette imposition, sauf si elles sont hybrides.
Changements des règles pour les véhicules importés
En ce qui concerne les véhicules importés, les règles ont également changé. La pratique consistant à acheter des véhicules à l’étranger pour échapper au malus, en profitant de la règle de la dégressivité de 10% par an, ne sera plus possible. Désormais, il faudra attendre 20 ans pour éviter le malus écologique, car la remise de 5% par an s’applique. Par conséquent, l’achat de voitures plus anciennes à l’étranger pourrait toujours entraîner des coûts élevés en termes de malus.
Toutefois cette nouvelle règle sur la dégressivité du malus écologique ne concerne que les voitures misent en circulation après le 1er janvier 2014. Les voitures plus anciennes pourront être immatriculer sans malus écologique en France.
L’objectif clair de l’État français est de décourager l’utilisation de véhicules polluants sur les routes. Si le message était déjà net en 2023, en 2024, il devient pratiquement impossible pour le grand public d’acquérir une voiture plaisir, même parmi les modèles abordables disponibles chez les constructeurs.