Geopolintel

Guerre mondiale : La Marine nationale masque le nom de ses navires

mercredi 8 février 2023

Pour la Marine nationale, l’incertitude sur l’identité des navires peut apporter un avantage tactique. Plusieurs bâtiments de la Royale ont déjà vu leur « pennant number » masqué.

Entretenir le brouillard de guerre informatique
Une manière pour la Marine nationale de prendre l’initiative à l’occasion de l’extension des conflits dans le champ de la guerre informationnelle. Une initiative qui va visiblement encore plus loin. La Marine nationale doit prochainement lancer une nouvelle mission : Antarès. Et elle est restée volontairement vague sur la composition du groupe aéronaval autour du porte-avions Charles de Gaulle…

MISSION ANTARES : Depuis le 15 novembre la France, puissance d’équilibres, déploie son groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle. Après une première partie de déploiement en Méditerranée aux côtés de ses alliés et partenaires stratégiques, le GAN opère désormais en océan Indien. Depuis son passage du canal de Suez le 18 décembre, le GAN participe directement à l’appréciation autonome de situation de la France et au renforcement des liens avec les partenaires stratégiques.

L’Europe est en Guerre via l’OTAN et le conflit risque de s’étendre.
Tout est prévu pour un conflit mondial, mais les français et les européens ne sont pas avertis.

La Marine nationale commence à effacer les noms et numéros de coque de ses bâtiments

Par Vincent Groizeleau

Rendre plus difficile l’identification des unités de la flotte française par l’adversaire. C’est l’objectif d’une expérimentation que débute la Marine nationale, qui commence à masquer les principaux signes distinctifs de ses bâtiments de combat.

Mer et Marine a, ainsi, constaté hier que l’une de ses frégates multi-missions (FREMM) basées à Toulon venait de subir d’inhabituels coups de peinture. Ses numéros de coque à la proue et à la poupe ont disparu, alors que son nom à l’arrière est masqué.
Par beau temps et de près, comme c’est le cas ici avec les photos de Jean-Louis Venne, les puristes déduiront rapidement qu’il s’agit de l’Alsace. Car, même sans le D 656 noir et les lettres blanches bien visibles qui frappaient sa coque, c’est actuellement la seule FREMM disposant d’une mâture « taille de guêpe » stationnée dans la base navale varoise.

Quand sa jumelle la Lorraine, qui va arriver du chantier Naval de Group de Lorient, aura rejoint Toulon et qu’elle aussi aura perdu nom et numéro, l’exercice sera plus compliqué. Et quand ces FREMM à capacité de défense aérienne renforcées (FREMM DA) disposeront toutes les deux de la même conduite de tir, l’identification n’aura plus rien d’évidente.

Il en sera de même lorsque les autres FREMM, à l’image de la Provence et du Languedoc basés à Toulon et qui sont également extrêmement proches visuellement, seront à leur tour anonymisées. On imagine facilement la difficulté supplémentaire que cela représente en pleine mer pour un aéronef chargé de relocaliser et identifier les bâtiments, ce qui est déjà loin d’être facile selon la météo, la luminosité, la présence de brume et la distance.

© Mer et Marine

—  0 commentaires  —

© Geopolintel 2009-2023 - site réalisé avec SPIP - l'actualité Geopolintel avec RSS Suivre la vie du site