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L’Iran, le casse tête américain et européen

mardi 25 octobre 2022

L’Iran est le pays qui peut contre balancer les approvisionnements du gaz russe.
Si l’administration Obama a donné des milliards pour stopper le programme nucléaire iranien et espérer avoir une contrepartie en livraison de gaz, le rapprochement de l’Iran et de la Russie est un échec pour Washington.
La guerre en Ukraine a poussé l’Iran et la Russie à contourner les sanctions économiques pour aboutir à une coopération énergétique et militaire.

La Russie mène une nouvelle diplomatie dans la mesure où l’occident refuse ses livraisons de gaz et par le sabotage du gazoduc North Stream 2.

Cette nouvelle répartition gazière isole de plus en plus l’Europe et les Etats Unis et rapproche la Russie du Moyen Orient.
Mois après mois, la Chine et la Russie étendent un peu plus leur influence et tous les partenaires stratégiques occidentaux se tournent vers l’axe Moscou Pékin.
La guerre en Ukraine est une erreur, ni le PNAC, ni Davos ne vont compenser les pertes économiques.
Cet échec risque d’entraîner un conflit militaire à Taiwan pour tenter de sauver ce qui peut l’être ou bien de tout détruire pour tout reconstruire.

L’Iran Annonce la Livraison de 40 Turbines à la Russie

L’Iran a annoncé la signature d’un contrat avec la Russie portant sur la fourniture de “40 turbines” destinées à aider l’industrie gazière.

L’Iran a annoncé dimanche la signature d’un contrat avec la Russie portant sur la fourniture de “40 turbines” destinées à aider l’industrie gazière de ce pays frappé par des sanctions occidentales en raison de l’invasion de l’Ukraine, selon un média local.

“Les succès industriels” de l’Iran “ne se limitent pas au domaine des missiles et des drones”, a déclaré le directeur exécutif de la compagnie gazière iranienne (Iranian Gas Engineering and Development Company), Reza Noushadi, cité par l’agence de presse du ministère du Pétrole, Shana.

“Actuellement, 85% des installations et des équipements dont a besoin l’industrie du gaz sont fabriquées à l’intérieur du pays et en tenant compte de cette capacité, un contrat a été récemment signé pour exporter en Russie 40 turbines de fabrication iranienne”, a indiqué le responsable. Il n’a pas précisé quand le contrat a été signé ni quand est prévue la livraison des turbines.

À la suite des sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion de l’Ukraine le 24 février, la Russie a réduit ou interrompu ses livraisons à plusieurs pays européens, provoquant une envolée des prix de l’énergie.

Le Kremlin affirme que les sanctions ont empêché la maintenance des infrastructures gazières de la Russie, bloquant en particulier le retour d’une turbine Siemens envoyée au Canada pour des réparations.
Les Occidentaux ont accusé la Russie d’utiliser les livraisons de gaz comme une “arme”.

Selon M. Noushadi, les sanctions américaines contre la Russie ont pour but d’exclure Moscou du marché du gaz et d’éliminer “l’un des plus gros concurrents” des États-Unis sur ce marché.

La Russie et l’Iran, qui abritent parmi les plus importantes réserves de gaz au monde, sont tous deux soumis à de sévères sanctions américaines.

Les deux pays ont souligné ces derniers mois l’importance d’accroître leur coopération.

Le président iranien Ebrahim Raissi avait déclaré à la mi-septembre à son homologue russe Vladimir Poutine que la coopération entre les deux pays les rendrait “plus forts”.

Le président russe s’est rendu en juillet à Téhéran où il a rencontré le président Raissi et le Guide suprême de la révolution iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a lui aussi appelé à une “coopération à long terme” plus forte avec Moscou.

Téhéran a récemment nié fournir à la Russie des armes utilisées pour l’offensive en Ukraine, en réponse à des accusations de Kiev et de ses alliés occidentaux selon lesquels Moscou utilise des drones de fabrication iranienne en Ukraine.

energynews

L’Iran Relance le Projet de Gazoduc vers Oman

Le ministre iranien du Pétrole a accepté de relancer un projet longtemps bloqué d’un gazoduc sous-marin pour transporter du gaz vers Oman.

L’Iran se trouve sur l’une des plus grandes réserves de gaz au monde. Oman la surveille de près. De fait, le sultanat espère alimenter ses industries à forte intensité énergétique et ses usines d’exportation de GNL.
Un accord entre l’Iran et Oman datant de 2013

En 2013, les deux pays ont signé un accord, évalué à $60 milliards sur 25 ans. Cet accord veut que l’Iran fournisse du gaz à Oman via un gazoduc sous-marin.

Par ailleurs, en 2016, les deux pays ont renouvelé leurs efforts pour mettre en œuvre le projet, et l’Iran a déclaré en 2017 qu’il avait convenu avec Oman de modifier le tracé du pipeline prévu pour éviter les eaux contrôlées par les Émirats arabes unis.

Le projet a ensuite été retardé par des désaccords sur les prix et la pression des États-Unis sur Oman pour trouver d’autres fournisseurs avant que les États-Unis ne se retirent d’un accord nucléaire de 2015 entre les puissances mondiales et l’Iran et ne réimposent des sanctions en 2018.

Téhéran et Washington ont tenu des pourparlers indirects à Vienne au cours de l’année écoulée. Et ce, pour relancer l’accord nucléaire qui a conduit à la levée des sanctions, mais les négociations sont au point mort.

L’IRNA a déclaré que l’accord pour relancer le projet avait été conclu lors d’un voyage récent à Oman du ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, avant une visite officielle dans l’État arabe du Golfe du président iranien, Ebrahim Raisi lundi.

energynews

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