Comment peut on qualifier une entreprise rachetant une partie de ses propres actions ?
Cela peut démonter le taux de liquidité d’une entreprise et aussi augmenter sa valeur de manière artificielle sans rapport avec le marché.
Cette dérégulation existe en France depuis 1998 si elle concerne 10% du volume d’actions.
Cela peut augmenter le prix des actions restantes ou bien contrer un actionnaire qui désire âtre majoritaire.
Pour résumer, quand une entreprise se rachète ses propres actions, elle investit sur elle même.
Mais l’autre cas de figure consiste aussi à fabriquer de la dette pour maintenir le cours d’une action, et manipuler le marché.
La plan Hercules d’EDF mis en place par McKinsey, prévoyait de scinder EDF en trois entités :
une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires ; une autre (vert) cotée en Bourse pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables ; et une troisième (azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques dont les concessions seraient remises en concurrence sous la pression de Bruxelles.
Ce projet est mort et macron a repris les choses en main et le gouvernement français offre 10 milliards d’euros pour racheter EDF.
Le gouvernement français a annoncé le lancement d’une offre publique de rachat des actionnaires minoritaires du producteur national d’électricité, EDF. L’État possède déjà 84 % des actions d’EDF et offre près de 10 milliards d’euros pour les 16 % restants, actuellement entre les mains d’actionnaires privés.
EDF est très endettée. Les finances de l’entreprise ont été plombées par la baisse de la production des centrales nucléaires françaises vieillissantes et par la politique imposée par le gouvernement de vendre l’énergie à un prix inférieur au coût de revient afin de réduire la pression sur les prix pour les consommateurs.
La crise énergétique déclenchée par la guerre de la Russie en Ukraine a aggravé les difficultés d’EDF et a rendu plus urgents les efforts pour assurer la sécurité énergétique de la France.
Le gouvernement du président Emmanuel Macron espère lancer le rachat en septembre, un horizon qui donne aux autorités une marge de manœuvre pour en budgétiser le coût dans un mini-budget à l’automne.
La direction de la compagnie d’électricité a annoncé la formation d’un comité spécial chargé de conseiller les actionnaires sur l’offre du gouvernement, qui valorise les actions à 12 euros chacune. La confirmation officielle des plans de rachat a permis aux actions d’EDF de gagner 15 %, à 11,75 euros, dans les premiers échanges à la Bourse de Paris.
La « renaissance nucléaire » de Macron
La prise de contrôle complète d’EDF par l’État, annoncée le 6 juillet, « donnera à EDF les moyens de mettre en œuvre le programme de nouvelles centrales nucléaires demandé par le président de la République et le déploiement des énergies renouvelables en France », a déclaré le ministre des finances Bruno Le Maire.
Plus tôt cette année, le président Macron a appelé à une « renaissance » de l’industrie nucléaire du pays, affirmant qu’il voulait jusqu’à 14 nouveaux réacteurs pour alimenter la transition du pays vers l’abandon des combustibles fossiles.
Macron souhaite 14 nouveaux réacteurs dans le cadre de la « renaissance » du nucléaire.
Le président a également annoncé qu’il chercherait à prolonger la durée de vie de toutes les centrales nucléaires françaises existantes lorsque cela est possible en toute sécurité.
Selon les analystes, le gouvernement ne s’attend pas à ce que les investisseurs privés l’aident à réunir les énormes sommes nécessaires pour rénover et relancer l’industrie nucléaire, ce qui fait de la nationalisation complète le meilleur choix.
L’énergie nucléaire couvre actuellement quelque 70 % des besoins en électricité de la France. L’Union européenne a récemment attribué au secteur nucléaire un label de financement durable. (RFI)
Avec un seul actionnaire, EDF peut être vendue.
l’ENA et Macron ne savent pas gérer une entreprise d’Etat avec les décisions de Bruxelles et Washington.
Les échecs de la France sont toujours mis sur le dos de Poutine et de la guerre en Ukraine pour masquer la privatisation de l’économie française et de démantèlement du service public.
Plans de rachat d’actions : un scandale qui n’en est pas un
Les entreprises rachètent leurs propres actions par milliards. Et ce n’est pas si bête qu’il y paraît…
« Comble de l’absurde ».
« Preuve que le capitalisme est devenu fou ».
« Renoncement navrant ».
Les plans de rachat d’actions (ou « share buy-back » en anglais), qui se multiplient aujourd’hui - en France (Schneider, Sanofi, Publicis, Vinci, Axa, Airbus…), mais aussi aux Etats-Unis où l’on s’attend à ce que 1.000 milliards de dollars d’actions soient ainsi reprises par leur émetteur cette année ! - n’ont pas bonne presse. Il est vrai qu’il y a quelque chose de paradoxal à voir une entreprise racheter ses propres actions pour les annuler : pourquoi aller en Bourse … si l’on n’a pas besoin de l’argent de ses actionnaires ? Et n’est-ce pas, pour un PDG, trahir son mandat que de rendre l’argent plutôt que de développer l’entreprise ?
Challenges
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Lire notre article EDF le nouvel Enron français piloté par le cabinet McKinsey
Un décret pour couper l’électricité des particuliers cet hiver est-il à l’étude ?
Le gouvernement réfléchirait à un texte pour permettre des coupures de courant cet hiver, en cas de pénurie.
Des mesures de délestage sont « appliquées aux gros consommateurs », dément le ministère de la Transition énergétique.
Les Français risquent-ils de subir des coupures intempestives de courant cet hiver ? Oui, d’après le site Planète 360, connu pour diffuser des fausses informations sur la pandémie ou la guerre en Ukraine. « EXCLU : Le gouvernement se donnera le droit de couper l’électricité aux particuliers, sans compensation financière, en cas de pénurie d‘énergie. Un décret est en cours de rédaction », affirme cette publication en joignant la capture d’écran d’un article.
Selon le site conspirationniste Planète 360, le gouvernement travailler sur un décret pour permettre des coupures de courant cet hiver.
Surligné en jaune, on peut lire : « Selon nos informations, un décret est en cours de rédaction pour permettre des coupures d’électricité et mesures de délestage chez les particuliers, sans que celles-ci donnent lieu à indemnisation, à la différence de ce qui est fait pour les entreprises ». Et en fin de page, le nom de Martine Orange, journaliste à Mediapart. En effet, cet article provient bien du site d’information. Publié le 8 juillet dernier et toujours accessible en ligne, le sujet s’intéresse à l’endettement que connait EDF et conclut sur ce risque, qui pèserait l’hiver prochain sur les consommateurs.
Le délestage, pas plus de 2h par an
Contacté, le ministère de la Transition énergétique dément vigoureusement travailler sur un tel texte : « C’est totalement faux. Un tel décret n’est absolument pas à l’ordre du jour ». Il rappelle que « les mesures de délestage sont des mesures d’urgence, appliquées aux gros consommateurs d’énergie en cas de situation extrême, en vue d’éviter des ruptures pour l’ensemble des consommateurs ».
Des coupures temporaires et ciblées sont une hypothèse bien réelle, s’agissant du gaz naturel. Ainsi, le délestage a été rendu possible le 8 avril dernier, par un décret paru au Journal officiel. Les consommateurs pouvant être concernés par ces coupures y sont définis par ordre de priorité, les plus importants étant visés les premiers. Le délestage, renvoyant à des coupures ponctuelles et localisées, est lui-même encadré par la loi. Il ne peut « dépasser deux heures par an en moyenne ».
Et dans la presse régionale début juin, Emmanuel Macron avait tenté d’être rassurant en affirmant qu’il n’y avait « aucun risque de coupure » d’électricité l’hiver prochain. Répondant sur Twitter à un spécialiste de l’énergie de Colombus Consulting, la journaliste de Mediapart a pourtant maintenu ses informations « sur un décret à l’étude », sans citer ses sources comme tout bon journaliste. Avant de conclure : « Nous verrons cet hiver ! ».
Caroline Quevrain