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Comment la Chine a mis la main sur les données génétiques de millions de femmes

dimanche 16 janvier 2022

SHENZHEN, Chine, 22 septembre 2016 /PRNewswire/ — L’ouverture officielle de la banque nationale de gènes chinoise (CNGB) marque aujourd’hui une nouvelle phase dans la collaboration génomique internationale de la Chine et elle offre aux scientifiques du monde entier l’accès à l’un des répertoires biologiques les plus complets et sophistiqués au monde dans le but de permettre de grandes avancées dans la recherche sur la santé humaine et de contribuer aux efforts de conservation de la biodiversité.

Le but est de préserver l’essence de milliards d’années d’évolution et de déposer les bases de la vie de milliards d’individus. 10 millions de bio-échantillons humains, de plantes, d’animaux et de microbes y sont stockés.
Une véritable cartographie du monde du vivant, comme Bill Gates et son « coffre-fort de l’apocalypse » qui contient 4,5 millions d’échantillons végétaux.
L’objectif est d’avoir un « grenier » disponible pour « garantir la préservation de la diversité des produits agricoles pour le futur ».

Tous les test de dépistage covid ont été stockés dans des « greniers » génétique pour parachever le transhumanisme et servir à reconstruire la nouvelle race d’humain.

Le groupe chinois BGI a pris pour cible le marché des laboratoires et des hôpitaux canadiens. Ce mystérieux conglomérat pose une question : la quête de la Chine pour le contrôle des données biologiques de l’humanité.

Le laboratoire de l’hôpital Mount Sinai de Toronto analyse régulièrement 15 000 échantillons de tests de dépistage de la COVID-19. BGI a donné du matériel pour accélérer le dépistage et l’analyse des échantillons Covid.
La fondation Mammoth, a offert gratuitement à l’hôpital Mount Sinai de Toronto des équipements de laboratoire qu’elle fabrique.

BGI est la plus grande entreprise de séquençage d’ADN au monde.
D’autres pays ont reçu de l’équipement de la fondation Mammoth, comme la Serbie, la Lettonie et la Grèce. Leurs laboratoires ont été entièrement construits par BGI.

Le Chinois BGI a fournit du matériel médical, (un test PCR non validé par le Centre national de référence.) à la France.

  • « Je sais que je peux compter sur la pleine mobilisation du Groupe BGI pour soutenir les autorités françaises dans la réalisation des objectifs de renforcement de la stratégie de test RT-PCR pour le SRAS-Cov-2 et d’assurer la meilleure prise en charge des patients sur notre territoire national » Olivier Véran ministre français des Solidarités et de la Santé .
  • « Nous nous engageons à aider la France à maîtriser cette pandémie et à permettre des tests rapides et précis dans les hôpitaux du pays » Duncan Yu président de MGI.

Les sites concernés sont Paris, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg, Nancy, Dijon, Rouen, Toulouse, Tours et Poitiers.

C’est via les tests prénataux non invasifs vendus par la société BGI Group que la Chine aurait récupéré les données génétiques de millions de femmes à travers le monde, ce qui inquiète fortement les États-Unis.

Les données ADN collectées à partir de tests prénataux sur des femmes en dehors de la Chine seraient stockées pendant cinq ans dans la base de données génétiques financée par le gouvernement chinois. Photo d’illustration Pixabay
Les données ADN collectées à partir de tests prénataux sur des femmes en dehors de la Chine seraient stockées pendant cinq ans dans la base de données génétiques financée par le gouvernement chinois.

BGI Group, une société chinoise de gènes qui vend des tests prénataux non invasifs* (NIPT) développés en collaboration avec l’armée chinoise dans 52 pays (dont l’Allemagne, l’Espagne, le Danemark, la Grande-Bretagne, le Canada), a collecté des données génétiques auprès de millions de femmes pour des recherches approfondies sur les caractéristiques des populations, a révélé Reuters. Ces données, analysées avec l’intelligence artificielle, pourraient donner à l’avenir un avantage économique et militaire de taille à la Chine, ce qui inquiète fortement les États-Unis.

Vers des soldats génétiquement améliorés ?

En effet, les instructions informatiques que BGI utilise pour traiter les données NIFTY montrent qu’il collecte un large éventail d’informations sur les clients en plus de leur code génétique. Cela inclut le pays de la femme, les antécédents médicaux et le sexe du fœtus, selon les instructions examinées par Reuters sur un forum de programmeurs en ligne.

Alors que la science met en évidence de nouveaux liens entre les gènes et les traits humains, cet accès à tous ces génomes humains pourrait permettre à la Chine de dominer le marché des produits pharmaceutiques mondiaux et potentiellement conduire à des soldats génétiquement améliorés, ont averti des conseillers gouvernementaux américains en mars dernier.

Quel consentement ?

De son côté, BGI assure ne pas avoir d’accès, à aucun stade du processus de test ou de recherche, à des données personnelles identifiables ou à la capacité de faire correspondre ces données avec des dossiers personnels. Le consentement signé est obtenu à l’avance, a déclaré BGI, et ses protocoles de confidentialité des données répondent à des normes internationales strictes.

Les données ADN collectées à partir de tests prénataux sur des femmes en dehors de la Chine sont stockées pendant cinq ans dans la base de données génétique financée par le gouvernement chinois, l’une des plus importantes au monde. BGI, dans laquelle le gouvernement de la ville de Shenzhen et l’État de Pékin ont pris des participations en 2014, gère cette banque de gènes.

Des données qui peuvent être partagées pour « la sécurité nationale »

Reuters n’a trouvé aucune preuve que BGI ait violé les accords ou les règlements sur la confidentialité des patients. Cependant, la politique de confidentialité sur le site Web du test NIFTY indique que les données collectées peuvent être partagées lorsqu’elles sont « directement pertinentes pour la sécurité nationale ou la sécurité de la défense nationale » en Chine, précisent nos confrères.

En 2019, Pékin a indiqué que les données génétiques peuvent être une question de sécurité nationale et, depuis 2015, la Chine a interdit aux chercheurs étrangers d’accéder aux données génétiques sur le peuple chinois.

Et si BGI assure ne pas conserver les données des femmes de l’étranger au-delà de cinq ans, le centre national de contre-espionnage et de sécurité américain met en garde : « Les kits de tests prénatals non invasifs commercialisés par les entreprises de biotechnologie chinoises remplissent une fonction médicale importante, mais ils peuvent également fournir un autre mécanisme à la République populaire de Chine et aux entreprises de biotechnologie chinoises pour collecter des données génétiques et génomiques du monde entier. »

* Effectué par simple prélèvement sanguin chez la femme enceinte, le dépistage prénatal non invasif (DPNI), ou test génétique de l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel permet notamment de dépister le risque fœtal de trisomie 21 au cours de la grossesse.

La Voix du Nord

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