CORONAVIRUS : Achat de chloroquine par les armées
Association de soutien à l’Armée française le dimanche 26 avril 2020
Oui, l’armée française s’est procuré de la chloroquine, elle invoque un achat « de précaution »
Une vidéo, vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux en moins de 24 heures, montre plusieurs barils de phosphate de chloroquine, indiqués comme provenant de Chine, et destinés selon l’auteur des images, bordereau de livraison à l’appui, à « la pharmacie centrale des armées » du camp de Chanteau (Loiret). Contactée par l’AFP, le ministre des Armées confirme avoir acheté de la chloroquine en Chine « par précaution ».
Contacté par l’AFP le 24 avril, le ministère des Armées a reconnu avoir acheté de la chloroquine en Chine pour constituer un stock « par précaution », si jamais ce traitement, dont l’efficacité contre le coronavirus fait débat dans le monde, était finalement validé par les autorités sanitaires.
« Dans un contexte de fortes tensions des approvisionnements de matières premières à usage pharmaceutique, le ministère des Armées a réalisé un achat de précaution, si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19 », a déclaré le ministère.
L’infectiologue français Didier Raoult prône depuis le début de l’épidémie l’utilisation de l’hydroxychloroquine (dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, NDLR) pour combattre le coronavirus.
Certains médecins, certains pays et des élus appellent à administrer largement ce médicament. Mais une grande partie de la communauté scientifique et des organisations sanitaires appellent à attendre une validation scientifique rigoureuse, mettant en garde contre les risques possibles pour les patients, notamment cardiaques.
En attendant les résultats, la France a adopté une position prudente : l’hydroxychloroquine est autorisée à l’hôpital uniquement, (un décret du 25 mars précise d’ailleurs que les hôpitaux des armées sont concernés), et seulement pour les cas graves.
Certains internautes se sont demandés si cette chloroquine, qui est un anti-paludéen, ne pouvait pas être destinée à permettre à des soldats en opération de lutter contre le paludisme. Contacté, le ministère des Armées a répondu que : « la chloroquine était effectivement utilisée au sein des armées dans le traitement préventif du paludisme mais ne l’est plus aujourd’hui ».
L’homme en voix off affirme que les barils contiennent un total de « 70 kg ». Il en profite pour affirmer qu’on soigne les militaires avec ces médicaments, et ironise sur ceux qui se moquent du Pr Raoult.
Le ministère confirme que cette livraison provient bien de Chine et qu’il s’agit bien de « sel ou phosphate de chloroquine, qui permet le développement d’une forme injectable ». Il ne confirme toutefois pas la quantité de produit commandé.
Daphné BENOÎT et Sami ACEF