Jacques Mignard, président de l’association « mémoire et solidarité » vient de faire une déclaration après le rejet de la cour de cassation, condamnant Grande Paroisse et Serge Bichelin à 225 00 euros et 10 000 euros d’amende.
Ces 18 années de bataille juridique ont vu défiler témoins et experts et la justice n’a jamais pu trancher sur la véritable raison de la catastrophe AZF.
« Pour nous, la thèse officielle ne tient pas la route. Tous les gens qui connaissent les produits savent que ça n’aboutit pas à explosion comme celle qui s’est produite le 21 septembre 2001. La suspicion jetée sur le travail de certains salariés et sous-traitants qui s’employaient à effectuer le travail dans les meilleures conditions de sécurité possible ne nous convainc pas. Aujourd’hui on condamne une usine et son directeur que l’on rend responsable de la mort de 31 personnes. Pour notre association, c’est insupportable. Nous ne privilégions aucune hypothèse mais la version officielle ne résiste pas à l’analyse. Le conseil d’administration de l’association va se réunir vendredi. Nous mettrons sûrement certaines choses au point. En revanche sur le volet judiciaire, je pense que nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions faire ».
Mais si l’on regarde les faits et les témoignages alors que les experts n’ont pu démontrer la thèse de l’accident, personne ne veut parler de la thèse de l’attentat.
Cette chape de plomb qui nous empêche d’entrevoir que le terrorisme ait pu toucher la ville de Toulouse, cache les raisons plus profondes : soit c’est un accident et Grande Paroisse paye, soit c’est un attentat et l’Etat doit s’expliquer sur les causes et indemniser toute la population toulousaine ainsi que Total.
Mais parfois, comme pour l’affaire Karachi, le frégates de Taiwan et Eurodif, il vaut mieux occulter les effets néfastes des rétrocommissions que touchent nos dirigeants.