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De quoi Greta Thunberg est-elle le nom ?

Léon Camus

jeudi 26 septembre 2019

De quoi Greta Thunberg est-elle le nom ? Elle est bêtement le nom du NOM, alias Nouvel Ordre Mondial. Qui est-elle exactement ? Une prophétesse de l’apocalypse en petit format, légèrement exophtalmique et vaguement mongoloïde, porteuse d’un message d’alerte pour le genre humain ? Ou bien une mutante venue du froid pour mieux nous faire la leçon à nous autres pauvres demeurés ? Tout et rien à la fois ! Parce que Greta - qui copine avec l’ex président Obama à coup de fist bump façon Bronx, un Nobel de la paix recordman toutes catégories des frappes ciblées par drones tueurs et briseur du barrage libyen contre les vagues invasives du D-Day sud-saharien - n’est rien, rien qu’une sorte d’hologramme à la manière du démagogue Mélenchon tenant meeting simultanément en plusieurs coins de l’hexagone. Qui en vérité se laisse réellement prendre à ce spectacle fabriqué de À à Z sous un chapiteau de cirque dressé tout spécialement pour cette jeune personne âgée de seize ans, affectée, paraît-il, du syndrome d’Asperger (une forme d’autisme singulièrement volubile dans son cas) ?

Comprenons, ce dont beaucoup se doutent, que sainte Greta n’est que le porte-parole du Veau d’or, plus fort que jamais, repeint en vert cru pour la circonstance et aux moirures écolos, très chatoyantes et dorées sur tranche ! Un porte-parolat aux allures de poupée de ventriloque arrivé au Siège newyorkais de l’Onu, à point nommé au Sommet de la jeunesse pour le climat, le jour de l’équinoxe d’automne, le 21 septembre… en préliminaire à l’ouverture du Sommet relatif à l’urgence climatique ce lundi 23 septembre et de la 74e Assemblée générale des Nations Unies. Formidable prétexte pour placer peu à peu les peuples sous la tutelle de super taxes carbone et pour brider leur économie… Et partant, tenir en lisière la puissance industrielle résiduelle des sociétés occidentales (Amérique comprise, le marché chinois étant un cas à part). Ceci en leur tordant les bras en vue de leur conversion à l’économie dématérialisée (l’éolien n’étant que du vent participe de la même arnaque globale), au tout numérique, monde des incorporels sur lequel régneront de nouvelles féodalités, anonymes et nomades, accompagnées ou précédées de leurs fidèles algorithmes. Et in fine faire accepter sans broncher à ces société moribondes, la disparition formelle de leurs frontières assortie de l’accueil de flux humains extra occidentaux toujours grossissant [1]. Reste que tout cela, me direz-vous, relève des délires paranoïaques habituels chez les complotistes largués dans et par un monde dont ils se sont a priori exclus. Des Gilets Jaunes, des laissés pour comptes de la modernité, désocialisés et condamnés à tourner perpétuellement sur les ronds-points de leur pensée « datée » [2].

Greta Thunberg, dernier avatar du messianisme social-démocrate

Maintenant cherchons plus précisément les exécutants (les commanditaires invisibles. Eux, se planquent évidemment dans leurs châteaux et autres citadelles, loin des regards et de la rumeur des foules), ceux qui parlent par la bouche aux lèvres pincées de Mlle Thunberg… cette petite mécanique sachant à merveille débiter l’annuaire du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIEC] ! Or, en premier ligne, derrière elle, se trouvent sans aucune surprise les avatars suédois post-modernes des tenants et inventeurs en Allemagne, à la fin du XIXe siècle, de la Social-démocratie prônant la voie du réformisme [3] (en langage actuel soft power) plutôt que celle de la tabula rasa immédiate, celle du nihiliste Serge Netchaïev mise en pratique par son disciple et suiveur, le terroriste Vladimir Ilitch Lénine, lequel instaurera sa politique de terreur deux mois à peine après son coup d’État d’octobre 1917.
Au reste réformistes socio-démocrates et communistes ont toujours poursuivi exactement les mêmes buts, même si ce fut en suivant des voies distinctes, révolutionnaires ou parlementaires. Pour finir par se conjoindre, à l’arrivée (nous y sommes !), avec l’ultralibéralisme globalisant. Dont les grands manitous financèrent d’ailleurs assidûment les premiers (les tenants du collectivisme et/ou les étatistes spoliateurs) partout et toujours puisque ces gens – nous parlons des acteurs de premier plan, les grands initiés - ne visent, les un et les autres, qu’à la domination et à l’établissement d’un pouvoir hégémonique sur une humanité réduite à l’état de termitière. Bref, l’hypercapitalisme (et son actuelle version social-libérale) est la seconde mâchoire de la tenaille à broyer les peuples… d’un côté les diverses variantes du socialisme, de l’autre les oligarchies et l’hyperclasse mondialiste.

L’idée – qui pouvait encore il y peu paraître saugrenue, est en fait inscrite en lettres de feu et à chaque instant de l’histoire récente, dans les faits et les événements - précisément celle de République universelle (autrement dit la Gouvernance mondiale), projet datant de la Révolution française libérale en son essence. Elle naît dans la cervelle féconde d’Anacharsis Cloots (1755/1794), mais en vérité elle chemine depuis au moins vingt-cinq siècles après avoir quitté son berceau mésopotamien, à la fin de l’Exil. Ne nous leurrons pas, telle est l’intention non cachée, avouée par les gourous théorisant le Nouvel ordre international. Nous en avons un à domicile, en Hexagonie, et de la plus belle eau, en la personne du Sieur Attali. Il suffit de lire ses pénibles écrits, plus ou moins bâclés par des collaborateurs (le mot nègre, même de plume, étant désormais banni du vocabulaire autorisé), pour être pleinement édifié. Le plus troublant et le plus inquiétant est le succès – au moins apparent et médiatique - que rencontre ce genre d’individu dont nul ne songe à remettre en question le magistère… cela fait penser aux toiles hideuses de Picasso devant lesquelles tous se pâment, se prosternent et crient au chef d’œuvre.

Le masque hideux de la social-libérale-démocratie

Tant que nous seront sidérés ou fascinés à ce point par la monstruosité, les escrocs intellectuels en tous genre (et les réseaux mercantis qui les promeuvent : presse, éditeurs, galeristes, services publics devenus des agences commerciales ayant pour vocation de rentabiliser à tout prix et par tous moyens l’art et le patrimoine… le musée du Louvre exporté sous forme de succursale à Dubaï en est un exemple !) auront encore de beaux jours en perspective. Or, il ne faut jamais perdre de vue la Troisième voie, celle de la convergence entre l’anarcho-capitalisme et le socialisme pur jus, rampant et sournois, qui imbibe nos sociétés atteintes de diverses pathologies dégénératives… Après tout la Suède social-démocrate et libérale, patrie de Greta Thunberg, n’est-elle pas le pays membre de l’Union où l’immigration est la plus massive (et où subséquemment la délinquance sexuelle a explosé)… Et où, dès l’école maternelle, les jeunes suédois sont conditionnés à considérer que les différences biologiques entre garçons et filles ne sont que des préjugés, au mieux des constructions sociales qu’il convient de dynamiter afin d’instaurer avec le règne de la libre fantaisie, le droit de chacun à choisir son sexe comme l’on peut choisir sa secte politique (dans une partie restreinte du spectre politiquement correct, il va sans dire), idéologique ou de croyance. Tout se vaut et tout est indifférencié, sauf le changement climatique qui nous concerne tous, s’impose à tous sans exception. Nouvelle et impérieuse religion planétaire qui étrangement se marie habilement avec le monothéisme du marché et les exigences des grandes mutations techno-économiques, plus ou moins artificielles et indésirables, en cours.

Une jolie légende s’est donc tissée autour de la jeune pasionaria climatique aussi surdouée que le fut certainement à son époque, dans les années 50. Mais Marc Le Menn, un banal iconoclaste briseur de rêves, s’est employé à remettre sur Boulevard Voltaire quelque peu les pendules à l’heure. Ne voilà-t-il pas qu’il est allé fouiller dans les archives et les poubelles de la presse à scandales (le scandale étant d’appeler un chat un chat et Greta une aimable fabrication), en citant une tribune de l’ancienne députée écologiste Isabelle Attard publiée sur Reporterre ainsi qu’une série d’articles de Cory Morningstar parus dans le bulletin de l’association Entelekheia. Ce serait en fait, Ingmar Rentzhog, un professionnel suédois de la communication, qui aurait inventé et mis en scène le personnage de la jouvencelle madone climatique. En tout cas la mayonnaise a bien pris et, à n’en pas douter, avec la complicité intéressée et proactive de tous les acteurs concernés, politiques associés à de méga intérêts privés ainsi qu’à de grandioses appétits de puissance.

Le journaliste d’investigation Andreas Henriksson, révélait en outre le 11 décembre 2018, sur le blog de Rebecca Weidmo Uvell, que Rentzhog, un proche des Thunberg, est le cofondateur de la start-up « We Don’t Have Time » (WDHT [4] Nous n’avons pas le temps !), créée en 2016. Les photos qui ont circulé dans la presse où l’on voit Greta assise devant le Parlement de Suède en séchant l’école, sont bien entendu des produits vintage WDTH. Ajoutons que l’ambitieux Rentzhog emporté par son élan déclare vouloir à présent tisser un réseau social de quelques 100 millions de membres à partir des comptes Twitter et Instagram créés pour sa petite Greta. Toutes actions totalement désintéressées il va sans dire, en vue d’influencer politiques et industriels pour les rallier à la bonne cause du sauvetage de la planète. Notons que d’écologie véritable, la défense pourtant urgentissime de la biodiversité, il n’est point question. À chacun ses priorités : assurément les extinctions massives d’espèces sont moins commercialement attrayante que les champs d’éoliennes.

Greta ou la belle morale du gros argent en action

Olivier Piacentini écrivait également le 20 septembre 2019, toujours sur Boulevard Voltaire, « Greta n’a aucune légitimité officielle, elle ne représente qu’elle-même, mais se permet de venir aux États-Unis faire la morale à Trump, qui représente plus de trois cents millions d’Américains ou à Bolsonaro, élu par près de cinquante-huit millions de Brésiliens. Elle leur intime l’ordre de se soumettre à ce que prétend la science… disons, plutôt, à ce que prétendent certains scientifiques. Peuples, nations, démocraties, souverainetés, présidents, élections, institutions, tout cela ne pèse plus rien face à l’apocalypse qui point à l’horizon. Une apocalypse qui surgira de nos propres habitudes, de nos modes de vie, de nos égoïsmes individuels et nationaux et de la confiance que nous plaçons dans nos nations et nos dirigeants, incapables de voir la vérité en face. Nations, démocraties doivent disparaître car elles nous conduisent au fond du gouffre  ».

En fin de compte le morale de la saga Greta Thunberg, se résumerait à ceci : « l’avenir est à la concorde mondiale, l’unification du monde, sous l’empire de la science pour combattre les démons qui siègent en chacun de nous et nous mènent dans l’abîme. Immigration, identité, insécurité, récession ne sont que vaines préoccupations, seule la préservation de l’environnement vaut la peine de se battre ». Qu’on se le dise ! Surtout en relisant ce discret génie de la littérature populaire que fut Pierre Boulle (19121/1994). Celui-ci, dans son roman « Les jeux de l’esprit »- [5] paru en 1971 (deux ans avant « Le camp des Saints » de jean Rapail), décrit l’instauration au XXIe siècle d’un gouvernement mondial de savants et de titulaires du prix Nobel. Ce qui n’est évidemment pas très rassurant quand l’on sait sur quels critères extra objectifs sont de nos jours attribués les dits prix. « La « Conspiration des Nobel », comme on la nomme, vient au bon moment, ses propositions sont immédiatement acceptées par tous les gouvernements du monde. La communauté scientifique, qui a toujours été internationale, abolit aussitôt les nations. Elle élit le président et les ministres de ce gouvernement mondial. Elle délaisse le jeu politique pour un rationalisme égalitaire qui met un terme à la faim dans le monde, à la surpopulation et permet de limiter le temps de travail de chacun à deux heures quotidiennes. Le pari des savants semble gagné ». Jusqu’au jour où ! Conclusion méfions-nous grandement des scientistes et de la science sans conscience… ni vraiment de raison.

À suivre…

Le 23 septembre 2019

Notes

[1Le 19 septembre, à Rome, la France et l’Italie ont adopé un « mécanisme automatique » de répartition des migrants (bientôt et déjà des réfugiés climatiques eu égard à notre supposée impéritie énergétique). Le président Macron et le chef du gouvernement italien, Conte, main dans la main, se sont entendus sur un dispositif de répartition qui à terme devrait s’imposer à tous les pays de l’Union sous peine de « pénalités financières ». Au moins les choses sont claires, les récalcitrants seront punis et pénalisés et les décisions européennes se prennent en comité restreint.

[2Qualificatif discrètement méprisant utilisé par le ministre de la Santé, Mme Buzyn, pour tancer l’avis officiel émis le 21 septembre par l’Académie de médecine quant à l’extension de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes, notamment homosexuelles, et à ses conséquences sur la construction psychologique des adolescents. Le collège de médecins juge en effet que «  la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n’est pas sans risques pour le développement psychologique et l’épanouissement de l’enfant ». Or le ministre se montre être un dangereux négativiste en niant le rôle et l’importance du père dans le passage à l’âge adulte : « Considérer qu’il y a un lien direct entre défaut de construction de l’enfant et famille monoparentale est faux » AFP 22sep19.

[3La social-démocratie naît en 1863 avec l’Association générale des travailleurs allemands de Ferdinand Lassale, théoricien socialiste de confession juive selon wikipedia. Celui-ci militait en faveur d’un socialisme d’État en principe instauré sans violence Auguste Bebel, Wilhelm Liebknecht… On voit ce qu’il en est de nos jours avec la progression galopante de la casse sociale. Par la suite des hommes tels Eduard Bernstein, tous porteurs d’un même messianisme poursuivront une œuvre prétendument de justice sociale s’étendant toujours plus loin vers les confins sans limites du Tiers et du Quart-monde.

[4Au conseil consultatif de WDHT, on remarque Daniela Rogosic, responsable de la communication du groupe transnational IKEA, et à son conseil d’administration, trois membres dirigeants du programme Climate Reality d’Al Gore, ancien vice-président des États-Unis et gros investisseur dans quatorze sociétés dites « vertes » qui l’ont considérablement enrichi [MarcLeMenn/bdvoltaire.fr19juil19].

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