La campagne de vaccination massive de la population française a mal commencé. La première semaine bien peu ne se pressaient dans les centres mis en place par les services publics de santé. Un échec mis aussitôt sur le compte d’une « mauvaise communication » du Ministère de la Santé et des Sports.
Mauvaise communication que la Ministre Roselyne Bachelot [1] s’est employée à corriger bien vite (les enjeux, à commencer financiers, étant à la mesure du zèle déployé par les autorités sanitaires) en appelant à la rescousse une supposée peste pulmonaire qui ravagerait actuellement l’Ukraine, cela à grand renfort d’images de poumons liquéfiés, noirs de suie, d’alvéoles sanguinolentes…
Sans nier de quelque façon que ce soit l’apparition possible de nouvelles formes mutantes de la grippe, reste que les informations, souvent contradictoires voire parcellaires livrées à l’opinion par les médias, peuvent être à priori l’objet d’une suspicion légitime, surtout dans l’actuel contexte d’un véritable « commerce de la peur ». Ces « ravages » sont arrivés en effet à point nommé pour justifier une campagne déjà essoufflée avant même d’avoir démarré et l’argument de « la vaccination ou la mort » s’est montré indéniablement productif en balayant les réticences qui ont un temps fait hésiter le plus grand nombre.
D’ailleurs, la ficelle ukrainienne risquant d’être un peu grosse, ce sont deux virus mutants en Suède et en Norvège, puis in fine deux autres cas apparus en France, qui ont été mis au service d’une communication résolument alarmiste. Une mutation qui donnerait lieu à un agent viral peu contagieux mais ciblant les poumons… Le poumon, le poumon vous dis-je… [2]Toujours le poumon renvoyant en écho le spectre de la tuberculose (lequel hante toujours l’Europe avec de nouvelles souches antibiorésistantes) qui au début du XXe siècle faisait encore quelque cent mille morts annuelles en France. Une authentique « peste » pulmonaire, celle-là !
Reste que les dernières mutations, ukrainiennes et scandinaves, n’en ont pas moins été largement manipulées et instrumentées pour susciter l’effet de « panique » requis afin de relancer une campagne « volontaire » de vaccination qu’il convenait de légitimer à posteriori et coûte que coûte. Campagne, répétons-le, d’une ampleur non justifiée par les risques réels liés à la diffusion pandémique de la grippe A moins virulente que l’affection ordinaire car un milliard d’euros valent bien quelques grosses bouffées d’angoisse collective...
Certes, les vaccins réputés efficace contre le H1N1 sont, à entendre nos gouvernements, toujours efficaces. On s’émerveillera là également du génie des scientifiques capables de créer des parades polyvalentes censées répondre à « toutes » les mutations… On vient également de « découvrir » avec beaucoup de consternation que l’antiviral de synthèse à vocation universelle, le Tamiflu, pour ne pas le nommer, est non seulement inefficace et toxique dans certains cas mais que sa pleine efficacité n’est démontrée que s’il est administré peu avant l’apparition des premiers symptômes… [3] Une gageure difficile à tenir !
Ajoutons qu’au Japon où il a été largement utilisé pendant la crise de la grippe aviaire, le Tamiflu a entraîné des mutations significatives du H5N1 accroissant sa résistance aux anticorps humains. Comme l’ont expliqué des scientifiques s’exprimant dans la revue The Lancet [4], le problème des antiviraux est qu’ils activent la sélection des souches virales les plus résistantes et par conséquent les plus agressives, leur utilisation sujette à caution revenant à tenter d’éteindre un incendie avec un combustible à retardement !
À ce stade, on peut s’interroger une fois de plus sur la pertinence des politiques de prévention adoptées et sur les risques indéniables qui leur sont liées. Risques liés notamment à l’injection de vaccins non testés et à très grande échelle, produits à la hâte et comportant en outre des adjuvants connus comme allergènes.
Si la grippe A avait la dangerosité de la grippe aviaire, les risques vaccinaux deviendraient de facto supportables (ou raisonnables) parce qu’inférieur au risque vital induit par l’affection. Cependant, dans le cas présent de la grippe A, les risques d’accidents vaccinaux (dont l’importance et la fréquence ont été délibérément minorés) ne se justifient pas à quelque degré que ce soit.
Une évaluation du risque qui en outre ne tient pas compte des effets ou des réactions à long terme des adjuvants et autres stabilisateurs entrant dans la composition de la mixture vaccinale. Le lien existant entre les métaux lourds, le mercure par exemple, et certaines maladies neurodégénératives – dont le syndrome de Guillain-Barré est un épisode spectaculaire – semble en partie établi. Le recours à des composés métalliques dans les vaccins constitue à ce titre, en soi, un sujet d’interrogation et d’inquiétude.
Des effets secondaires, plus ou moins graves (voire irréversibles), insuffisamment pris en compte pour les vaccins anti-grippe A comme tendrait à le montrer une autorisation administrative de mise sur le marché [AMM] accordée dans la hâte au mépris des procédures en vigueur. [5] Une procédure expéditive donc qui pourrait laisser supposer que les responsables sanitaires institutionnels aient pu craindre qu’à l’occasion de l’épidémie de H1N1 n’intervienne une recombinaison génétique entre le virus aviaire H5N1 particulièrement létal et un virus déjà « adapté » à l’homme et à haute contagiosité.
Mais alors, en régime démocratique, le droit fondamental à la libre circulation de l’information n’imposait-il pas, dans la transparence, une association librement consentie des populations aux nécessaires politiques de prévention internationales, aussi contraignantes eussent-elles dû être ? Ce qui aurait eu pour avantage certain de couper court aux rumeurs les plus folles (celle, exemplaire, d’un « génocide » planétaire programmé sous couvert de vaccination obligatoire et universelle) ou encore de ne pas creuser davantage le fossé de défiance existant entre pays réels et pays légaux, autrement dit entre les fractions conscientes des peuples et leurs élites dirigeantes.
La recombinaison H1N1/H5N1 aurait en effet constitué une situation d’exception justifiant des mesures à la hauteur du péril… Reste qu’aujourd’hui rien n’est venu alimenter cette hypothèse du pire, que nous sommes toujours dans une situation proche de la normale, c’est-à-dire dans les « normes » de la pandémie annuelle de grippe banale. Notons qu’il n’a jamais été question jusqu’à présent de fermer quelque aéroport que ce soit, ni de mettre une quelconque zone géographique en isolement de quarantaine ! Disposition qui aurait pu être justifiée pour la mégapole de Mexico City réputée avoir été le foyer de diffusion mondial de la pandémie…
Au demeurant le virus aviaire est toujours présent dans son réservoir naturel de prédilection que sont les oiseaux sauvages, mais également dans les élevages asiatiques où se trouvent concentrés des animaux par millions dans des conditions favorisant toutes les mutations imaginables. Des virus à « visages » multiples, endigués mais non éradiqués, cela à coup de vaccinations extensives et d’antibiothérapies massives, toutes deux, elles aussi, éminemment mutagènes.
Ajoutons que le H5N1 (très pathogène avons-nous dit puisqu’il détermine un taux de mortalité de 1 sur 3 chez l’homme) est un sous-type de la grippe A qui elle-même associe, dans sa forme H1N1, quatre gènes : 1 aviaire, 1 porcin et 2 humains. Une association improbable que quelques scientifiques soupçonnent d’avoir été produites - accidentellement ou pas - en laboratoire ! [6] Là encore la transparence est loin d’être au rendez-vous.
Or les virus aviaires ont une tendance marquée à connaître en permanence des modifications antigéniques lors de leur réplication chez l’homme ou chez l’animal en raison de leur haut degré d’adaptation à leurs porteurs. Adaptation spécifique qui leur permet d’échapper aux défenses immunitaires de l’hôte, cela d’autant plus dans le cas où l’organisme se trouve momentanément affaibli par une stimulation artificielle de son système immunitaire (vaccination).
C’est ce constant phénomène de commutation, qui détermine généralement la création de nouvelles souches virales différentes du virus dont elles sont issues et contre lesquelles l’humain n’a pas encore acquis de défenses. Selon toute vraisemblance, les vaccinations sont susceptibles d’amplifier ce phénomène contribuant ainsi à la sélection de souches potentiellement plus dangereuses tout comme un usage inconsidéré des anti-viraux.
Une telle pandémie serait véritablement gravissime, contre laquelle les vaccins actuels n’auraient qu’un pouvoir présomptif, si tant est qu’au final les vaccins inoculés aient une efficacité tangible dans des proportions raisonnables (le vaccin n’est pas systématiquement « opérant », induisant même assez souvent la maladie chez les patients). Un fait confirmé qui rend compte des limites hélas vite atteintes par l’ambitieuse politique anti-grippe de couverture vaccinale de populations entières. Un engouement auquel tous les gouvernements ne souscrivent pas, telle la Pologne qui malgré les pressions déplacées de Bruxelles se refuse à procéder à une vaccination massive jugée « dangereuse » [7]… mais encore de la Russie qui apporte – une fois n’est pas coutume – tout son poids à la Pologne quitte envisager de suspendre son adhésion à l’Organisation mondiale de la santé en raison de collusions trop évidentes entre les intérêts des grands producteurs pharmaceutiques et la panique (très prématurée et par conséquent injustifiée dans les circonstances présentes) déclenchée par l’OMS. [8]
Last but not least, d’autres virus grippaux circulent en ce moment tels les virus de la grippe saisonnière qu’il est quasi impossible de distinguer de celui de la grippe H1N1 sans une coûteuse analyse biologique. Nous avons donc en circulation plusieurs variantes de l’affection de type A, les H5N1, H3N2, H1N1 et autres H2N2 et leurs multiples sous types.
Si l’on ajoute à ce cocktail viral les traitements antiviraux usités contre la grippe fortement soupçonnés de favoriser de multiples commutations (voir supra) en raison de la résistance qu’ils provoquent chez les virus, nous avons finalement une situation qui pourrait s’avérer à terme singulièrement explosive. Car la formation de nouvelles combinaisons génétiques assure un brassage génétique et augmente la possibilité pour une souche de s’adapter à de fréquentes modifications de son environnement. La recombinaison est de sorte l’un des processus essentiels dans la survie des virus, directement proportionnels à leur capacité de mutation c’est-à-dire d’adaptation.
De la même façon, les virus vivants (ceux d’une personne contaminée par une grippe banale) peuvent récupérer le bagage génétique d’un virus mort ou atténué contenu dans un vaccin. Processus qui ouvre théoriquement la voie à une mutation génétique in vivo du virus. Le tout serait, dans ce cas, possiblement favorisé par une relative « désactivation » des défenses immunitaires inhibées par le vaccin lui-même !
Certes, dans la majorité des cas, cette éventuelle commutation ne donne pas forcément une souche plus virulente que la sienne propre… Cependant, plus les différents variants d’un même virus sont proches et infectent un grand nombre d’individus (autrement dit plus il y a de personnes vaccinées), plus la probabilité d’une recombinaison devient grande. Dans certains cas, le résultat de la recombinaison virale peut aboutir à permettre à l’agent pathogène de franchir la barrière des espèces, en l’occurrence de passer de l’animal à l’homme. C’est ici la question pendante, qui se pose de façon lancinante aujourd’hui avec les campagnes de vaccinations de populations entières avec à l’arrière plan la grippe aviaire toujours en embuscade…
La vaccination massive des populations à l’aide de vaccins contenant des antigènes viraux, combinée à la circulation des virus grippaux saisonniers ainsi qu’aux traitements antiviraux mutagènes, serait, dans l’absolu, susceptible de contribuer au déclenchement d’une pandémie réellement gravissime ; celle-là même qu’elle est censée combattre et dont elle serait, au final, l’une des causes principales !
Un risque qui de toute évidence n’a pas été pris en compte, et encore moins calculé, bien qu’il soit connu [9], par des autorités sanitaires internationales et gouvernementales plus enclines à l’application mécanique de procédures techno-bureaucratiques que de décisions authentiquement prospectives et démocratiques !
Rédaction Geopolintel et JM Vernochet