LONDRES, 2 mai (Reuters) - Un détective privé israélien recherché par les Etats-Unis a été arrêté à Londres sur la base des accusations selon lesquelles il aurait mené une campagne de cyberespionnage pour le compte d’une société américaine de relations publiques non identifiée, a-t-on appris jeudi auprès d’un tribunal londonien.
Mais une première tentative d’extradition d’Amit Forlit vers les États-Unis a été rejetée par un juge de la Westminster Magistrates’ Court, jeudi, pour des raisons de forme juridique.
Amy Labram, avocate représentant les États-Unis, a déclaré à la cour que Forlit « est accusé de s’être engagé dans un programme de piratage informatique contre rémunération ».
Selon Mme Labram, les accusations américaines portent notamment sur le fait qu’un cabinet de relations publiques et de lobbying anonyme basé à Washington a versé à l’une des sociétés de M. Forlit 16 millions de livres (20 millions de dollars) « pour recueillir des informations relatives à la crise de la dette argentine ».
M. Forlit et son avocat n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
Selon les autorités américaines, M. Forlit a été arrêté en vertu d’une note rouge d’Interpol à l’aéroport londonien de Heathrow, alors qu’il tentait d’embarquer sur un vol à destination d’Israël. La date de l’arrestation n’a pas été précisée.
Forlit est recherché aux États-Unis pour trois chefs d’accusation : un chef d’accusation de complot en vue de commettre un piratage informatique, un chef d’accusation de complot en vue de commettre une fraude électronique et un chef d’accusation de fraude électronique.
Un juge a décidé que la tentative d’extradition de Forlit par les États-Unis ne pouvait se poursuivre car il n’avait pas été présenté au tribunal dans les délais requis par la loi britannique sur l’extradition.
"Il n’a pas été présenté au tribunal dans les délais requis par la loi britannique sur l’extradition.