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Macron : invente la thrombose de la circulation ferroviaire

mercredi 30 novembre 2022

La thrombose de la circulation, voilà encore un coup d’éclat d’une déclaration de notre président qui se moque de nous. Ce n’est pas une erreur de communication puisque Macron est un habitué de cette rhétorique du langage qui fait partie des attributions de la communication dans le private equity.

Chaque sortie médiatique expose son mépris envers son peuple, il ne nous aime pas, il déteste la France, il ne cherche qu’à nous faire passer pour des gens idiots.

Souvenons nous de cette phrase assassine, quand il disait
“Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien”.
Il n’y a pas de hasard si on met en perspective cette autre déclaration :
“Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes”.

Il ne lâchera rien de sa haine du prolo qui roule en diésel et qui fume des clopes.
Il n’a qu’une obsession, “J’ai très envie d’emmerder les non-vaccinés”.

Maintenant il mélange les effets secondaires du vaccin avec le projet de RER dans la grandes villes de France.
Emmanuel Macron veut donner d’un « coup d’accélérateur » aux réseaux de RER dans dix métropoles françaises.
Ces trains seront financés par les régions, encore une fois le chef de l’Etat a pris tout le monde par surprise, de quoi ravir l’ancienne candidate aux présidentielles Valérie Pécresse et Alstom, l’entreprise où travaille son époux.

Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France a visité les usines d’Alstom qui vient de remporter tous les marchés de la région Île-de-France pour renouveler le matériel vieillissant.

Mais quid du financement et du calendrier ? Macron tel un youtubeur à surpris les élus, c’est sa nouvelle manière de communiquer.
« Il ne s’agit pas de faire de nouvelles lignes de train, en milieu urbain c’est absolument impossible compte tenu de la densité. » répond un expert des réseaux ferroviaires.
Les TER sont déjà en place, que feront ces nouveaux RER ?
Surement une prise de participation financière par commande de l’Etat qui ne dispose pas d’argent hormis pour les armes et l’Ukraine.
La différence entre TER et RER est que le RER est une ligne unique sans changement d’itinéraire. Comme pour le réseau cuivre électrique qui n’est plus entretenu, les lignes ferroviaires dormantes ne reçoivent pas d’entretien.

La réforme de Macron n’en n’est pas une puisque les régions ont déjà entrepris les projets ferroviaires sans attendre que Jupiter de Davos lance sa vidéo Youtube pour faire du Buzz.

Emmanuel Macron annonce « 10 RER », à contre-courant des récentes prises de position de son gouvernement

Le chef de l’État a annoncé hier, sur YouTube, le lancement d’un projet de 10 RER dans les grandes métropoles. De nombreuses questions se posent maintenant sur le financement de ces projets, leur gouvernance et le calendrier de leur réalisation.

« Un super objectif ! ». C’est en usant d’un vocabulaire assez détendu (« Je suis à fond pour le train ! » ) qu’Emmanuel Macron, sur YouTube, a annoncé à la surprise générale – y compris celle de son gouvernement, apparemment pas au courant – la création de dix RER (réseaux de trains urbains) dans les années à venir. « Il faut qu’on se dote d’une grande ambition nationale : dans dix grandes agglomérations, développer un réseau de RER, de trains urbains. Le RER ce n’est pas que pour Paris. Dans les dix principales villes françaises, où il y a thrombose, où il y a trop de circulation, on doit se doter d’une vraie stratégie de transport urbain. »
« New deal ferroviaire »

Sur le fond, l’annonce ne peut que réjouir, en particulier dans un contexte où la mise en place des ZFE (zones à faibles émissions) fait craindre à beaucoup d’élus que l’accès des métropoles aux plus modestes, ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir une voiture électrique, devienne de plus en plus difficile, avec tous les risques sociaux que cela implique. L’une des réponses qui doit accompagner les ZFE devra nécessairement être le développement de transports collectifs efficaces.

D’ailleurs, tout récemment, les quinze présidents de région avaient demandé, dans une tribune de presse intitulée Pour un new deal ferroviaire, un plan de 100 milliards d’euros sur dix ans, cofinancés par l’Europe, l’État, les régions et la SNCF, afin de « créer un choc d’offre de transport, remettre à niveau le réseau existant et le moderniser dans les territoires ruraux comme dans les villes, construire les nouveaux RER métropolitains ».

L’annonce du chef de l’État apparaît donc comme une réponse positive à cette demande, même s’il n’a donné, dans son intervention, ni calendrier ni indications sur le financement. Dans la foulée de ces déclarations, l’Élysée a précisé à la presse qu’il reste « à sélectionner les métropoles, les tracés et la répartition des financements entre l’Etat, les régions et les opérateurs ».

Du côté des élus des grandes villes, l’heure est plutôt à la satisfaction, même si quelques-uns d’entre eux signalent qu’ils auraient apprécié d’être consultés avant une annonce qui les concerne au premier chef. À Rennes, Grenoble, Marseille, Lyon, les élus ont toutefois réagi de façon très positive, notamment sur twitter, à l’annonce du président, se disant « prêts ».
Les régions surprises

L’annonce a toutefois surpris les élus régionaux, à commencer par la présidente de Régions de France, Carole Delga, qui indiquait hier avoir appris cette intention dans la presse, le ministre des Transports, qu’elle a rencontré « récemment », ne lui en ayant pas parlé. D’autres présidents de région, dont celle d’Île-de-France, Valérie Pécresse, jugent cette annonce « décalée », estimant qu’avant de faire des annonces pour dans dix ans, il conviendrait d’aider les autorités organisatrices à boucler leur budget pour 2023.

Rappelons en effet que les autorités organisatrices des métropoles prennent elles aussi de plein fouet la hausse des prix de l’énergie. Ainsi, pendant le congrès des maires, Sylvain Laval, co-président de la commission transport de l’AMF et vice-président Grenoble Alpes métropole chargé des transports, expliquait à Maire info : « Je vais avoir 13 millions d’euros de plus sur la facture énergétique en 2023. C’est une somme qu’à ce jour je ne sais pas absorber, ni pour la société de transport ni pour ses actionnaires publics » (voir l’interview en vidéo).

Une des questions qui se pose, aujourd’hui, est d’ailleurs de savoir qui sera responsable de ces futurs RER métropolitains. En Île-de-France, les choses sont simples, puisque l’autorité organisatrice de tous les transports, dans toutes les communes, est la région, à travers la structure Île-de-France mobilités. Mais dans le reste du pays, les choses le sont un peu moins : les régions gèrent le transport ferroviaire régional (TER) et les agglomérations le transport urbain. Qui gèrera ces futurs RER, qui seront à la fois des transports urbains et des TER ? Les régions ? Les agglos ? Les deux ? Il faudra des réponses rapides du gouvernement sur ces questions.
Quels financements ?

La question du financement va également se poser très rapidement. Selon une estimation rapide faite, hier, par un membre du Conseil d’orientation des infrastructures (COI), la facture de ces dix RER pourrait s’élever à une trentaine de milliards. Or le 7 octobre dernier, dans une lettre de cadrage envoyé au COI, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, enjoignait celui-ci à ne pas dépasser, dans la liste des projets prioritaires qu’il est en train de préparer, la trajectoire budgétaire prévue dans la loi d’orientation des mobilités, soit 17,5 milliards sur cinq ans.

Plus surprenant encore : tout récemment, dans le cadre de la discussion sur le projet de budget pour 2023, l’opposition avait fait adopter un amendement augmentant de 3 milliards d’euros le budget alloué au ferroviaire. Dans la version que le gouvernement a fait adopter via le 49-3, le gouvernement a fait sauter cet amendement.

Et l’on ne parle ici que des financements de l’État. Quelle sera la part de financement qui sera laissée aux collectivités (et auxquelles d’entre elles) ? Celles-ci auront-elles les marges de manœuvre financières, à un moment où les associations qui composent Territoires unis (AMF, Régions de France et ADF) alertent sur « le risque d’une chute historique de l’investissement public » ?

La décision de créer ces nouveaux réseaux, même si elle ressemble à un virage à 180° de l’exécutif, est incontestablement une bonne nouvelle pour les agglomérations. Mais le gouvernement doit maintenant, rapidement, la concrétiser par des annonces plus précises qu’une simple déclaration sur YouTube, fût-elle une déclaration présidentielle. Quand on regarde le temps qu’a pris la mise en œuvre du réseau Grand Paris express, dont certaines lignes n’ouvriront qu’en 2032 au mieux, on se dit qu’il y a urgence à décider, et à décider vite.

Maire-Info

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