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Poutine avait raison, l’OTAN ne devait pas s’étendre vers la Russie

mercredi 2 mars 2022

Mémorandum de conversation entre Mikhail Gorbachev et James Baker à Moscou.
9 février 1990
Source :

U.S. Department of State, FOIA 199504567 (National Security Archive Flashpoints Collection, Box 38)

Voir PDF joint déclassifié

Même avec les rédactions (injustifiées) des officiers de classification américains, cette transcription américaine de ce qui est peut-être la plus célèbre assurance des États-Unis aux Soviétiques sur l’expansion de l’OTAN confirme la transcription soviétique de la même conversation. Répétant ce que Bush a dit au sommet de Malte en décembre 1989, Baker dit à Gorbatchev :

  • « Le président et moi-même avons clairement indiqué que nous ne cherchons aucun avantage unilatéral dans ce processus » d’inévitable unification allemande.

Baker poursuit en disant :

  • « Nous comprenons la nécessité de donner des assurances aux pays de l’Est. Si nous maintenons une présence dans une Allemagne qui fait partie de l’OTAN, il n’y aura pas d’extension de la juridiction de l’OTAN pour les forces de l’OTAN d’un pouce à l’Est. »

Plus tard dans la conversation, Baker pose la même position sous la forme d’une question : « préféreriez-vous une Allemagne unie en dehors de l’OTAN, indépendante et sans forces américaines, ou préféreriez-vous une Allemagne unie avec des liens avec l’OTAN et des assurances qu’il n’y aurait pas d’extension de la juridiction actuelle de l’OTAN vers l’est ? ». Les personnes chargées de la déclassification de ce mémorandum ont en fait caviardé la réponse de Gorbatchev selon laquelle, en effet, une telle expansion serait « inacceptable » - mais la lettre de Baker à Kohl le lendemain, publiée en 1998 par les Allemands, donne la citation.

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