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Macron… Bilan prospectiviste

mercredi 9 février 2022

Mme Le Pen vient de se tirer une balle dans le pied via des déclarations particulièrement intempestives…
Lesquelles stigmatisaient très inopportunément – pour ne pas dire stupidement - les catholiques traditionnalistes, les païens et les nazis qui auraient gangréné dans un passé encore proche le Front National, mouvement de rassemblement des Droites fondé par son père Jean-Marie. Elle eut été assurément mieux inspiré en la bouclant parce que ses écarts de langage ne lui rallieront pas une voix de plus du côté du centre droit ou gauche… et contribuent à brouiller une image péniblement reconstruite au cours de ces cinq années de traversée du désert après un fiasco retentissant dans le débat qui l’opposa au futur président entre les deux tours de élections !
Parce qu’en effet, pour capter les suffrages de la foule, encore faut-il lui présenter une silhouette idéologique, lui offrir une personnalité et une vision aux contours précis, décisifs, marque d’un caractère bien trempé. Pour faire court, ce genre de propos ne trompe personne parce qu’elle ne la dédouane pas des remugles d’un passé réputé sulfureux et qu’au bout du compte, ils la desservent plutôt… En somme un mauvais calcul, si c’en est un ! Ou bien s’est-il agi, dans son esprit de bien se démarquer nettement du fasciste Zemmour dont la ligne dure emporte à présent de fort nombreux suffrages ?
Dans ce cas, il s’agirait pour elle, par ce faux écart de langage, de consolider son positionnement au centre, loin des supposés erreurs et des errements passés de la famille politique dont elle est issue. Une hypothèse qui semble bien machiavélienne. Mme Le Pen n’est sans doute pas une joueuse d’échecs chevronnées et n’avance pas ses pions en prévoyant ce qui arrivera avec dix coups d’avance. Et apparemment elle n’a pas encore appris que les mouvements d’humeur ne sont pas de mise dans l’exercice de la guerre politique ; que généralement ils s’avèrent contreproductifs… Il paraît que l’écrivain Marguerite Yourcenar, férue de philosophie taoïste, avait naguère enseigné au président Mitterrand l’art du « non-agir »… Ce qui en politique peut se révéler singulièrement fructueux lorsqu’il s’agit de ne pas réagir, sauf à bon escient et surtout pas à contretemps.

M. Z à la manœuvre

N’ayant rien à perdre et tout à gagner, M. Z joue sur l’angoisse de Français qui savent leur pays à l’agonie, sans avenir prévisible, surendetté pour des générations… officiellement 2 834,3 Md € à la mi-décembre, en réalité plus du double avec les créances hors bilan ; une patrie submergée par quelque vingt millions d’allochtones de la première à la quatrième génération dont beaucoup ont été naturalisés à coup de baguettes magiques et de miraculeux décrets, sans même parler la langue de leur pays d’accueil ! Certes le journaliste Z reconverti en brise-glace a rompu l’omerta relative à l’effondrement du pays et à un Grand remplacement déjà très avancé. Ce qui hier encore, à entendre les beaux parleurs et autres humanistes avocats de la submersion et de la mondialisation béate, était un insupportable phantasme complotiste, une chimère, un délire paranoïaque, grâce à la tchatche toute méridionale du candidat Z. est devenu, enfin, un objet de débat.

Grâce à une parole relativement exempte de sanctions judiciaires immédiates du fait d’une appartenance communautaire revendiquée, dans un pays où avec la loi Pleven de 1972, la liberté d’expression n’a fait que se réduire comme peau de chagrin, Zemmour a pu commencer à fracturer l’épaisse formation de glace recouvrant tant de réalités aussi élémentaires que capitales pour la survie de la Nation. Tant mieux ! reste qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les écailles ne tombent tout à fait des yeux de nos concitoyens et qu’il ne soit définitivement trop tard. Ce n’est donc pas encore la débâcle totale de ces mensonges qui nous font tant de mal depuis que la France a été envahie et libérée par nos grands alliés d’outre-Atlantique. Or ceux qui s’enthousiasment hâtivement aux discours de M. Z, ont apparemment oublié que la ligne politique du petit rapatrié d’Algérie, a été celle du Front National sans discontinuer de sa création en 1972 à une mue vaguement centriste et à l’éviction en août 2015 quand son bureau politique vote à l’unanimité l’exclusion du père fondateur. Un meurtre symbolique que ne peut effacer en profondeur le discours programmatique de Reims le 5 février.

Retenons que M. Z a su pondre son œuf dans un nid patiemment construit depuis un demi-siècle par les militants frontistes dont les sacrifices exemplaires ne se comptent. Sans doute doit-il le succès de cette captation d’héritage à une conjoncture exceptionnelle… Celle de la faillite intégrale, calamiteuse du macronisme caracolant, en dépit de cela, en tête des sondages. Reste que M. Macron a parfaitement rempli son mandat de déconstructeur, de ce point de vue ce pourrait être une réussite si la vérité ne commençait à percer avec son dard aigu comme les crocus se frayent un passage dans la neige Ce que d’aucuns pourraient nommer un momentum historique après un quinquennat calamiteux à l’extrême pour une majorité de Français accablés de taxes et d’impôts et ployés sous une inique dictature sanitaire. À ce sujet le moment semble se rapprocher où les chiffres relatifs à la mortalité vaccinale seront rendus publics car le secret, aussi confiné soit-il dans le trou noir des mensonges médiatiques par omission, soulèvera une telle vague d’indignation que les démocraties libérales trembleront sur leurs bases. Pensons au premier ministre canadien, Justin Trudeau, clone parfait du sieur Macron dans les mœurs et les dérives sociétale, qui a quitté précipitamment Ottawa le 30 janvier avec sa famille au prétexte d’avoir été contaminé par le Covid… Fait extraordinaire dans un pays où les adultes sont vaccinés à 90% ! En réalité il fuyait les camionneurs du « Convoi de la liberté » qui bloquent l’autoroute transfrontalière dans l’Ouest du pays. Un immense merci à nos médias qui nous informent si pertinemment des événements en cours dans l’Occident canadien !

Au chapitre des grandes falsifications, il est bon d’attirer ici l’attention sur l’état de la pandémie en Europe au moment où la plupart des restrictions sont levées… au Royaume-Uni, en Espagne et plus particulièrement en Catalogne, au Danemark, en Finlande, Islande, Norvège… Bref, La France sera bientôt le dernier pays dans lequel les libertés élémentaires seront foulées au pied par un triumvirat de despotes au petit pied. Sachons que selon Santé publique France que le nombre de décès imputés au Covid seul – c’est-à-dire sans comorbidités associées –aura été entre le 1er mars 2020 et le 1er avril 2021 de 14 471 ! Loin cent mille morts claironnés dans les médias. La grippe de 2014/15 aura causé deux fois plus de trépas que le terrifiant Covid ! Le 26 janvier dernier, l’Anglais Nigel Farrage - le véritable artisan du Brexit et non Johnson parfait dans son rôle de bouffon d’une reine nonagénaire ! – révélait qu’en vingt-quatre mois la mortalité au Royaume-Uni uniquement due au Covid avait été de 17 300… et non 153 000 décès comme clamés urbi et orbi. De même que les 5 658 019 millions décès dans le monde causés par le coronavirus depuis mars 2020 doivent être maintenant ramenés au chiffre plus raisonnable et moins fauteur d’épouvante d’environ sept-cent mille. Mais plus les mensonges sont énormes et plus ils ont la peau dure… quoique !

Revenons à Mme Le Pen qui sera peut-être finalement élue parce que la longueur de laisse qui lui sera accordée variera en fonctions des besoins du moment… Mitterrand le vichyssois était tenu par sa “Francisque”, Marchais par sa carte du STO, un service pas spécialement obligatoire en ce qui le concernait. Mme Le Pen, pauvre petite fille riche auraient pour sa part commis quelques écarts bien de sa génération et de son époque… Y a-t-il là de quoi vraiment la tenir serré. Après tout l’opinion commence à être blasée des scandales, le seul qui tienne actuellement en haleine n’est pas celui du sexe des anges, mais la nature éventuellement biface de Mme Trogneux. Au fond, ici peu importe la vérité vraie. Ces gens ont déclaré la guerre à la France réelle, ils sont responsables de plusieurs milliers de victimes, de vieillards abandonnés dans la solitude de leur Éhpad, piqués au Rivotril pour certains, or ceux qui ont choisis de tels expédients sous couvert de politique sanitaire et de gestion de crise, ne méritent guère de compassion. Dans le meilleur des cas pour nous et le pire pour eux, ils ne feront que récolter ce qu’ils ont semé.

La droite rebelle est largement majoritaire

Même si la concurrence de M. Z agace Mme Le Pen au plus haut point… notamment en raison des débauchages qui se multiplient actuellement et dont l’épisode le plus spectaculaire, dernier en date, sont les velléités à peine cachées de sa nièce Marion de revenir en politique en rejoignant les rangs du Parti “Reconquête” ! Il est vrai que les soutiens médiatiques dont bénéficie le candidat Z – adossé à ceux d’une important partie de sa communauté d’origine dont la mémoire de l’exil forcé en 1962 est loin d’être éteinte – le place dans une position - mais dans un tout autre registre - pas très éloignée de celle de M. Macron, soutenu en 2017 avant son accession à la présidence, par de puissants réseaux médiatiques et financiers ! Un indéniable parallélisme de trajectoire, celle de l’homme qui émerge presque ex nihilo à la manière des champignons après la pluie sans parcours politique préalable ! Mais les deux hommes sont à l’opposé quant aux choix sociétaux et aux valeurs…

Souvenons-nous de Macron dénonçant le 14 février 2017 le « crime contre l’humanité » qu’aurait constitué la colonisation… Alors que l’Algérie était inexistante comme nation et plus encore en tant qu’État avant la conquête de 1830 destinée entre autres, à mettre fin aux razzias des pirates barbaresques grands trafiquants d’esclaves chrétiens capturés sur nos côtes. Un territoire qui prendra le nom Algérie en 1839 et sera divisée en trois départements rattachés à la Métropole à partir de 1848 ! De son côté, Zemmour dénonce une colonisation à rebours et le danger mortel d’un Grand remplacement déjà bien amorcé. S’étant montré incapable de conserver l’Algérie française, lâchement, la Ve République naissante allait s’employer à algérianiser l’Hexagone en ouvrant ses frontières à un flot grossissant de candidat au partage sans limites de la prospérité nationale. Ce que des siècles de labeur étaient parvenus à accumuler, quatre décennies de social-libéralisme ont suffi à épuiser les réserves et les ressources d’un pays désormais en majeure partie exsangue…

Merci à M. Macron regnante [lat], remarquable entrepreneur en démolition qui a su si bien donné le coup de pioche final à notre grand patrimoine industriel, à notre souveraineté économique et énergétique. Abandonné de fait, sous-entretenu, notre parc nucléaire, compte dix réacteurs à l’arrêt sur cinquante-six soit 20 % de la capacité de notre production d’électricité nucléaire. La fermeture de la centrale de Fessenheim, outre les deux milliers de salariés laissés sur le carreau, à contraint EDF à réouvrir deux centrales au charbon. Hier exportateur d’électricité nous en importons maintenant d’Italie et d’Allemagne tandis les États-Unis fourbissent leur flotte de navires méthaniers pour nous approvisionner en gaz de schiste. Nous étions indépendants et nous le sommes quasiment plus… Combien de centaines de milliards de prêts devons-nous à la Chine populaire ? Nous sommes doublement esclave… à la fois par la dette contractée sur les Marchés internationaux puisque la loi Rothschild-Pompidou de 1972 nous interdit les emprunts sur le marché intérieur… ce que pratique pourtant le gouvernement nippon ! Et puis nous sommes soumis, notamment par le truchement des oukases de la Commission de Bruxelles, aux lois d’airain de l’idéologie mortifère du libéralisme économique exigeant une concurrence libre et parfaite… au nom de laquelle nous sommes en train de démanteler une à une les grandes entreprises du Secteur public telles Électricité de France ou encore les hôpitaux et la Sécurité sociale… Liquidation générale, tout doit partir et passer sans délais aux mains du privé. Les éoliennes, source d’énergie très intermittente adossée à des centrales fonctionnant aux combustibles fossiles en est splendide exemple… cassons ce qui, marche, ne pollue pas, pour le remplacer par des équipements à durée de vie limitée, non recyclables – en l’occurrence les rotors géants - un riche filon pour les industries étrangères, spécifiquement allemandes ou chinoises.

Le secteur de la Santé est déjà en cours de privatisation accélérée, ce sont 17500 lits qui auraient été – dit-on - supprimés au cours du quinquennat “En Marche”… L’hôpital du Val de Grâce a été fermé et il était question d’en faire de même, n’eut été la bronca des personnels, avec l’Hôtel Dieu fondé en 651 par saint Landry évêque de Paris… Il est vrai que la reconversion de cet établissement historique, le premier dans la capitale, devait s’inscrire dans le cadre du réaménagement de l’Île de la Cité autour de la réhabilitation de la cathédrale Notre-Dame de Paris… après l’incendie accidentel qui en a ravagé la charpente vieille de huit siècles. Là encore la malveillance complotiste s’est empressé de faire des rapprochements entre ce tragique événements causés paraît-il par la négligence et trois mégots de cigarettes jetés imprudemment dans la garrigue… Non pas la garrigue mais une Forêt de chênes pluri-centenaires, durcis par le temps aussi compacts que de la pierre… et d’obscures convergences d’intérêts. Tels que les enjeux financiers liés à l’installation d’une sorte de Disneyland intra-muros - ce n’est qu’une image bien entendu – sur les rives de la Seine au cœur de la capitale, là-même ou les Gens du Nord, les Northmen, sont venus en 885 et 886 se casser les dents sur Paris assiégé par leurs barques à fond plat.

Le Grand remplacement en passe de se finaliser

Pour ne pas conclure. Le constat du candidat Z sur l’état de la France est difficilement niable ! Sauf évidemment pour ceux qui ne prennent jamais le métro ou ne sortent pas de leurs quartiers réservés où les bonnes d’enfant sont les seules des personnes de couleur. Les gens un peu lucides ne l’avaient pas non plus attendu pour voir que le soleil luit à midi et non à minuit. Le Figaro magazine du 26 octobre 1985 – numéro qui souleva un tollé – était de ce point de vue totalement explicite. Ce pourquoi également, les reniements de Mme Le Pen laissent perplexe. On regrettera qu’elle se croie aujourd’hui obligée de cracher dans la soupe dont elle s’est nourrie tout au long de son existence politique et avant. Marine Le Pen avait déjà plus ou moins rompu avec son géniteur. Un malheureux bémol qui déjà fit tache. Était-il alors utile et judicieux d’enfoncer le clou en donnant raison a posteriori à ceux qui par le passé et au présent, n’ont eu de cesse de crier haro sur la supposée radicalité droitière de la mouvance lepéniste. Un ancrage dans une droite profonde ou nostalgique qui – on pourrait d’ailleurs le regretter - relève essentiellement, là oui, pour le coup, du phantasme. Mythe fructueux au demeurant en ce qu’il a permis d’agiter pendant des décennies la vision d’horreur « du ventre toujours fécond de la bête immonde » ! En un mot, à servir d’épouvantail… encore et toujours la politique de la peur irrationnelle. Mais à un degré moindre, le mal étant devenu endémique, une permanence au long cours chaudement enkystée dans l’imaginaire collectif. Fallait-il donc – et pourquoi - avouer de supposées tares antérieures – passées et dépassées – et renier sa propre étymologie afin de se mieux dédouaner aux yeux d’un centre-droit aussi vaseux que fluctuant. Et certainement pas à ceux d’une gauche rédhibitoirement et viscéralement hostile à tout enracinement dans le réel et dans le terreau ancestral ?

6 février 2022

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